Domination, culpabilité et déclin de l’Occident
11/12/2021
Patrick AULNAS
Le sanglot de l’homme blanc (*) s’éternise, le wokisme n’en étant que la dernière déclinaison. Sommes-nous coupable d’avoir trop bien réussi ? Le développement économique occidental est-il une faute impardonnable à l’égard des générations futures ? Quelques générations d’Homo sapiens ont-elles irrémédiablement abîmé notre petite planète bleue ? La civilisation occidentale a-t-elle atteint son apogée au 20e siècle et commencé son déclin ?
Personne ne peut répondre à ces questions de façon abrupte sous peine de sombrer dans les travers de tous les idéologues. Mais il n’est pas interdit d’exprimer des doutes, qui n’effleurent pas les spécialistes de la déconstruction. Il n’y a pas lieu de déconstruire ce que nous sommes, mais de s’inquiéter de notre pusillanimité. Nous avons été les premiers. Allons-nous devenir les derniers ?
Le décollage de l’Occident
La croissance de la production mondiale par habitant, qui stagnait entre 0 et 0,04% par an depuis l’aube de l’humanité, atteint environ 0,9% par an au 19e siècle et 1,6% au 20e siècle. Ces chiffres peuvent paraître modestes mais ils recouvrent une augmentation colossale du produit de l’activité humaine. Bien entendu, ce sont les occidentaux qui ont bénéficié de cette croissance économique. Le béninois vivant dans une case ou le paysan pauvre du Pérou n’ont pas vu leur vie évoluer sensiblement par rapport à celle de leurs ancêtres. Mais dans l’histoire de l’humanité, jusqu’à ce jour, les progrès cognitifs ont toujours profité pendant une longue période à la civilisation initiatrice. Leur généralisation était lente et durait de nombreux siècles. Cette époque s’achève aujourd’hui avec la circulation instantanée de l’information sur les réseaux informatiques.
C’est la philosophie des Lumières qui a permis à l’Occident de prendre une avance scientifique, technologique et économique sur le reste du monde. L’affirmation de l’autonomie de l’individu est à la racine de la volonté d’entreprendre, d’innover, de chercher sans relâche comment améliorer pas à pas, pragmatiquement, les productions. La destruction créatrice schumpétérienne existait avant le 18e siècle, mais elle s’accélère comme jamais auparavant avec la liberté individuelle. Depuis toujours, les pouvoirs bridaient l’intelligence humaine. Toute innovation devait être approuvée par les détenteurs de la puissance politique alliés aux dirigeants des religions établies. La peur du changement dominait et les hommes se pliaient aux injonctions des puissants qui ne craignaient rien tant que la remise en cause de leur puissance.
Avec le siècle des Lumières apparaît pour la première fois le règne de la liberté individuelle. Les trésors d’intelligence écrasés auparavant sous la botte des détenteurs du pouvoir se déploient comme jamais. Les hommes libres d’Occident réfléchissent, inventent, entreprennent, améliorent. Les machines agricoles et industrielles, les trains, les avions, les ordinateurs, la contraception, les vaccins, les livres par millions, le cinéma, les grands immeubles et les petites maisons individuelles si appréciées de nos contemporains sont le produit de la philosophie de la liberté, celle du 18e siècle, où tout commence.
Responsables mais pas coupables
Les occidentaux n’ont pas à rougir d’avoir inauguré le décollage économique. Il n’y a rien de médiocre dans cette évolution historique qui naît à la fin du 18e siècle et nous pouvons être fiers d’être à l’origine de ces progrès. Le mot progrès fait sourire les imbéciles cultivés, mais comment ne pas voir un progrès dans le passage de l’homme occidental de la chaumière à l’appartement ou à la maison, du froid glacial au confort domestique, de la disette à l’abondance alimentaire. L’obésité des américains et des européens, effet pervers du développement, vaut mieux que la hantise de ne pas pouvoir se nourrir l’hiver prochain, qui était le quotidien des paysans pauvres formant la plus grande partie de la population.
Nous ne sommes que des hommes, égaux à tous les autres hommes. Le hasard de l’histoire a conduit l’Occident à être la première civilisation à exploiter efficacement le potentiel scientifique et technique pour l’amélioration de la condition de tous. Il faut toujours un initiateur et il n’y a rien de honteux ni de répréhensible à être le premier. Nous ne l’avons pas toujours été. L’Égypte ancienne construisait des pyramides et des palais, rédigeait des papyrus et employait des milliers de fonctionnaires plus de mille ans avant J.-C., alors que nous vivions dans des huttes dans les forêts d’Europe occidentale.
Ce que nous avons accompli profite aujourd’hui, peu à peu, à l’humanité entière. Les livres, les médicaments efficaces, le téléphone mobile sont inégalement répartis mais concernent déjà une grande partie des hommes. Il fallait des siècles pour qu’une innovation se propage, il suffit désormais de quelques décennies, voire de quelques années. A telle enseigne que les puissances politiques occidentales craignent naïvement aujourd’hui le dynamisme de nouveaux venus, en particulier la Chine. Mais l’intelligence n’appartient à aucune puissance, à aucune civilisation. Elle constitue la singularité de l’homme et ne prospère que dans la liberté.
La fin du mois ou la fin du monde ?
La bêtise de certaines formules politiciennes devenues célèbres étonne. Mais les idéologues se trompant toujours sur l’avenir, il y a lieu de ne pas être trop inquiet. Nous n’avons pas à choisir entre le présent et l’avenir. Mais nous devons prolonger le passé pour avoir un avenir. Nous sommes tous le produit d’une histoire et chaque homme apporte sa pierre à la construction de l’humanité entière qui n’est qu’un long voyage à travers le temps et l’espace. Les hommes d’aujourd’hui n’ont pas plus à craindre l’avenir que ceux du passé et ils n’ont commis aucune faute transformant le futur en enfer.
L’un des principaux facteurs du catastrophisme actuel provient de l’ambition bien compréhensible de tous les hommes d’atteindre le niveau de vie occidental. Si cela se produit, nous disent les augures de l’écologisme politique, la fin du monde est proche. La formule vulgarisatrice est bien connue : l’humanité entière ne peut pas vivre comme l’américain moyen. L’exploitation des ressources énergétiques et des matières premières conduirait alors au désastre climatique et à une biodiversité squelettique. Certes, mais cela ne se produira pas pour plusieurs raisons.
La première est purement théorique mais pèse lourd. Homo sapiens raisonne toujours sur des modèles cherchant à appréhender le réel. Le modèle est évidemment une simplification outrancière de la réalité, mais il peut être opérationnel s’il est adapté à l’objectif cherché. En sciences sociales, les modèles utilisés ont une fiabilité inversement proportionnelle à leur ambition. Une prévision à long terme (20, 30 ans) n’a aucune chance d’être exacte car de nombreux évènements futurs ne sont pas pris en considération. Lorsque le monde occidental se culpabilise parce que des scientifiques se sont groupés (le GIEC) pour nous avertir que notre mode de vie conduit à la catastrophe, sur quoi se base-t-on ? Sur une compilation d’observations de multiples spécialités scientifiques qui permettrait de faire une prévision à plusieurs décennies (2050, voire 2100). D’une part, il s’agit d’une simple compilation et non, évidemment, d’un modèle prévisionnel global de l’avenir. La conjonction des pessimismes n’est pas une méthode scientifique. D’autre part, la prévision porte sur le très long terme et néglige donc de nombreux éléments non encore survenus. Il est donc à peu près certain que les extrapolations actuelles sont fausses et que la réalité future ne correspondra pas à la prévision.
La deuxième raison d’espérer provient de la démographie. Les huit milliards d’êtres humains d’aujourd’hui ne resteront pas si nombreux. L’humanité n’a atteint cette population que par suite de l’amélioration de l’hygiène et de la santé. La mortalité a baissé avant la natalité. Mais la natalité commence à suivre, comme on le voit dans les pays riches qui ne renouvellent pas naturellement leur population et recourent à l’immigration. Un niveau de vie élevé conduit à une natalité faible. Lorsque les niveaux de vie se seront plus ou moins égalisés, la population humaine diminuera rapidement et elle vieillira. Notre empreinte écologique en sera considérablement réduite.
Le troisième facteur d’espoir réside dans la prise de conscience générale des effets destructeurs de l’activité humaine. Dans les universités de la décennie 1960, les professeurs d’économie énuméraient trois facteurs de production : le capital, le travail et la nature. Ils développaient longuement le rôle des deux premiers, mais le troisième était passé sous silence. Les ressources naturelles étaient encore considérées comme inépuisables et il ne venait pas à l’esprit de ces professeurs d’évoquer leurs limites quantitatives. Cette époque est définitivement révolue, mais d’un point de vue historique, le changement de perspective vient d’avoir lieu. Il faut laisser du temps aux hommes pour s’adapter concrètement à un concept si nouveau.
La quatrième raison de voir l’avenir, sinon en rose, du moins en couleur et non en noir, résulte de l’intelligence humaine. Les progrès scientifiques et techniques ne se sont pas arrêtés parce que les occidentaux, influencés par une idéologie catastrophiste, ont cessé d’y croire. Ils se poursuivent plus que jamais et la stimulation face au défi climatique et environnemental ne peut que produire ses effets. Les recherches sur la fusion nucléaire, l’exploration de l’espace, l’intelligence artificielle, les biotechnologies et bien d’autres progressent rapidement. Nous résoudrons probablement nos difficultés par l’ingéniosité du cerveau humain et non par des lamentations politiques aboutissant à annihiler toute liberté.
La tentation totalitaire
Car la tentation totalitaire est plus que jamais d’actualité. Elle provient évidemment des idéologies et des religions. L’aspect idéologique se situe aujourd’hui à l’extrême-gauche avec le wokisme. L’aspect religieux concerne l’extrême-droite avec l’islamisme radical. Dans le premier cas, il s’agit de configurer l’avenir en fonction de réflexions de sociologues et de philosophes et d’éliminer tout adversaire par la propagande, l’action militante et l’emprise morale sur les individus. Dans le second cas, l’objectif est de figer l’histoire selon les préceptes d’un vieux texte du 7e siècle, Le Coran. Dans les deux cas, il faut en passer par la destruction de la civilisation occidentale, car elle est fondée sur la liberté. La haine de la liberté et de l’autonomie de l’individu est commune aux radicalismes de gauche et de droite.
Pour l’extrême-gauche, la construction d’un avenir égalitaire basé sur quelques concepts simplistes de sciences sociales suppose un pouvoir politique fort, capable d’écraser toute résistance apparaissant sur la route de la servitude. Ce scénario idiot et implacable avait déjà été prévu par le marxisme-léninisme : pour accéder à l’éden de la société sans classes, il fallait passer par la case dictature du prolétariat. Aujourd’hui, pour aboutir à un égalitarisme obsessionnel, il est nécessaire d’abattre les libertés cautionnant les situations concrètes de domination. Même logique, même prétexte pour instaurer l’autocratie.
Pour l’extrême-droite islamiste, le maintien du pouvoir et des privilèges des dirigeants politiques et religieux dans la civilisation musulmane suppose l’étouffement du désir de liberté des peuples. La condition féminine doit impérativement rester ancrée au stade de la domination masculine sans partage, la liberté des femmes entraînant effectivement, comme on l’a vu en Occident, des conséquences en cascade, toujours positives pour la liberté de tous. Toutes les atrocités sont justifiées pour parvenir à cette pétrification du devenir historique, d’où le terrorisme islamiste.
Si l’objectif ultime poursuivi n’est pas le même, la tentation totalitaire est donc commune à l’idéologie woke et à l’islamisme radical. Elle passe dans les deux cas par le stade intermédiaire de la chute de la civilisation occidentale. L’expression islamo-gauchisme a parfois été employée pour qualifier cet objectif intermédiaire de l’extrême-gauche et de l’extrême-droite mondiale. Les universitaires et les politiciens occidentaux de tendance woke et les dirigeants manipulant les jeunes terroristes de l’Islam fondamental sont ainsi des compagnons de route. Les premiers sont obsédés par le concept de déconstruction de l’homme occidental, considéré comme dominateur par essence, la liberté individuelle n’étant qu’un prétexte cautionnant des situations de fait (domination des blancs sur les « racisés », domination des hommes sur les femmes, surexploitation capitaliste sans vergogne de la nature). Les seconds entendent, par le biais de l’immigration de masse, promouvoir le communautarisme dans les sociétés occidentales et ainsi parvenir, par une propagande rampante, à détruire les bases même de l’universalisme des Lumières.
La scission de la classe moyenne occidentale
Les valeurs de liberté du monde occidental sont d’autant plus en danger que les partis de gauche ont largement abandonné le peuple pour se rallier partiellement ou totalement aux concepts du wokisme et de l’intersectionnalité. Les ouvriers et les employés votent désormais majoritairement pour la droite nationaliste, dite populiste. Les valeurs de liberté sont donc défendues en Occident par une classe moyenne inquiète, instable et numériquement affaiblie. La compétition économique avec les pays émergents a conduit à des délocalisations massives de la production industrielle et à la perte du monopole de l’innovation technologique dont bénéficiait le monde occidental. Un chômage de masse est apparu et a fait naître une impression de déclin. L’apparition de grands groupes multinationaux dans le domaine du numérique (GAFAM) transfère progressivement la maîtrise du traitement et du stockage de l’information à des acteurs privés beaucoup plus réactifs et innovateurs que les États-nations. Ceux-ci s’en trouvent affaiblis.
La réponse politicienne des gouvernants occidentaux a consisté à utiliser la redistribution par le jeu des prélèvements obligatoires et des dépenses publiques. Ils pensaient ainsi pouvoir conserver le socle électoral indispensable à toute démocratie, une classe moyenne unie représentant environ des deux-tiers de la population. Mais les déficits publics se sont accumulés au-delà de toute raison et cette classe moyenne a malgré tout éclaté. Sa partie inférieure s’est précarisée car elle est en compétition directe avec le reste du monde où les rémunérations sont très inférieures. Elle vote pour le radicalisme, principalement de droite, espérant vainement retrouver par l’action politique la société sécurisante du passé. Sa partie supérieure s’accommode de la mondialisation et en bénéficie au prix d’une grande mobilité professionnelle et d’une disponibilité de tous les instants. Elle soutient politiquement les partis politiques modérés constituant l’assise traditionnelle de la démocratie occidentale. Mais, par son activité professionnelle, elle agit concrètement pour la suprématie des puissants groupes économiques et financiers multinationaux.
Les gens de quelque part (somewhere) s’opposent ainsi aux gens de n’importe où (anywhere) selon la distinction du sociologue anglais David Goodhart (**). Cette cassure de la classe moyenne occidentale en deux clans politiquement opposés affaiblit considérablement les États occidentaux et peut être considérée comme prédictive d’une remise en cause à terme des principes démocratiques.
La conquête de la liberté
L’Occident dominateur et colonisateur des 19e et 20e siècles se trouve aujourd’hui affaibli à l’intérieur et à l’extérieur. La démocratie, et donc la liberté, semble fragilisée dans les nations occidentales par la précarisation de couches entières de la population. Il convient malgré tout de prendre de la hauteur et d’observer le long terme historique. Une majorité des 8 milliards d’êtres humains vit encore sous la férule de pouvoirs politiques autoritaires ou totalitaires. Cependant, la démocratie n’a cessé de progresser dans le monde depuis deux siècles et il serait hasardeux de croire que tout est perdu et que les hommes du futur ne connaîtront que le despotisme.
Géopolitiquement, l’Occident est passé de la domination à la compétition avec le reste du monde. Pourquoi en effet faudrait-il que pour l’éternité des temps une civilisation l’emporte sur les autres. L’intelligence n’est pas un monopole occidental et c’est seulement la conjonction de multiples facteurs qui a permis à l’Occident d’être un pionnier du développement ; le hasard plus que la nécessité. La révolution de l’intelligence, actuellement en cours, concerne l’humanité entière. Ce n’est plus seulement la capacité d’agir de l’homme qui est démultipliée par les machines, mais sa capacité de penser qui atteint une puissance que ni homme ni dieu n’avait pu imaginer depuis la création du monde.
Alors, l’Occident est-il coupable ? En aucune façon. Dominateur, colonisateur pendant deux siècles sans doute ; mais comme toutes les autres civilisations. Ce que notre civilisation a apporté à l’humanité depuis le 18e siècle, c’est la liberté engendrant le progrès. Cette idée simple d’autonomie de l’individu reste le concept philosophique majeur du monde contemporain. Il faut toujours résister au pouvoir et cela ne cessera jamais. La conquête de la liberté représente l’exemple historique convoité par tous les peuples.
Article publié sur Contrepoints le 14/12/2021
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(*) Pascal Bruckner, Le Sanglot de l’homme blanc, 1983.
(**) David Goodhart, Les Deux clans : la nouvelle fracture mondiale, 2019.
Commentaires
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- 1. BINH Le 02/01/2022
Petite information supplémentaire à mon précédent message.
Je commente la phrase suivante : "Lorsque le monde occidental se culpabilise parce que des scientifiques se sont groupés (le GIEC) pour nous avertir que notre mode de vie conduit à la catastrophe, sur quoi se base-t-on ?".
En fait, le GIEC se base sur l"évolution, depuis 2 siècles seulement, de 2 courbes (je simplifie) : celle des températures (qui augmentent) de la zone atmosphérique dans laquelle vivent les Humains (mais elles baissent dans les zones hautes) , et celle des émission de Gaz à Effet de Serre (GES) . Ces évolutions coïncident (courbes similaires).
Or, tous les statisticiens diront que l'on ne peut pas déduire la moindre corrélation des 2 séries de variables qui évoluent de la même manière: pour affirmer des corrélations, il faut trouver d'autres variables supplémentaires qui confirment l'hypothèse hasardeuse de la corrélation. Et, à ce jour, ces autres variables n'ont pas été fouillées: soleil, tectonique des plaques, magnétisme, inclinaison de la terre, relation obscure entre le noyau de la terre ( à 4000 °...!) et l'atmosphère vivable, etc. La corrélation du GIEC est une hypothèse non vérifiée et très hasardeuse. Elle d'autant plus hasardeuse, qu'elle oriente la corrélation dans un sens seulement: à partir de 2 séries de données qui évoluent de la même manière , P (émissions de GES) et Q (températures), le GIEC déduit que P implique Q ! Et pourquoi pas Q implique P ? Par exemple, aujourd'hui, on sait que Q (augmentation des températures) implique des émissions de Méthane (GES) dans la Permafrost de Sibérie....! Bref: le choix de GIEC est un choix militant. Et ce n'est pas un hasard: le GIEC n'est pas une structure scientifique, c'est une structure internationale qui consulte des scientifiques mais aussi des ONG écologistes politiques, lesquelles font un travail efficace de lobbying à l'intérieur du GIEC. Il est pathétique de constater que les écologistes "modernes", contrairement à leurs voeux pieux d'une humanité humble à l'égard de la Nature, prétendent vouloir contrôler le climat au point de croire que cette humanité est en mesure de maîtriser des forces cosmiques sans mesure avec les forces humaines....! Nos écologiques modernes sont remplis d'arrogance prométhéenne...! -
- 2. BINH Le 01/01/2022
L'Occident est envié, sauf par les dictatures (et encore...c'est à voir). Ceux qui le critiquent de l'intérieur, en vérité, ne rêvent que d'une chose: s'y vautrer ! Et ceux qui le critiquent de l'Extérieur rêvent de la même chose: faire aussi bien, voire mieux (exemple: la Chine). Quant à ceux qui veulent y émigrer, ils sont la preuve que l'Occident est attractif. Et les anciens colonisés, qui se battaient (à juste titre) contre la colonisation, ne voulaient qu'une chose: avoir accès, de manière égalitaire, aux bienfaits de l'Occident (et ne plus en être exclus !). On remarquera, sur ce point, que bon nombre d’États issus des luttes anticolonialistes passées ont un rapport de dépendance quasi-coloniale avec l'Occident (c'est le cas des élites dirigeantes algériennes actuelles). L'Occident doit se défendre, non pas pour coloniser ou imposer sa conception de la vie collective, mais pour continuer à servir de modèle (en termes de démocratie et de développement socio-économique). L'Occident ne doit pas céder à ceux qui voudraient le piller ou le détruire : il doit résister à la tentation de la repentance ou de la honte, qui est un vrai piège. La colonisation est une réalité internationale qui a existé partout, sans la démocratie (imparfaite certes) de la colonisation occidentale. La repentance postcoloniale n'existe pas en Chine: et pourtant, elle mériterait d'y être cultivé mille fois plus qu'en Occident ! Même au présent: demandons aux populations du Pacifique asiatique ce qu'elles pensent de l'expansion territoriale chinoise actuelle et passée (même questions à poser aux Asiatiques de l'Himalaya...!). Et ne parlons pas de la colonisation effectuée par les grands Empires d'Afrique ou d'Amérique précolombienne: une colonisation sympathique ? Bref: l'Occident doit rester fier de lui tout en acceptant la critique et la réforme permanente. Par exemple: le talent occidental pour la restauration et l'entretien des œuvres d'art du monde entier doit rester une fierté et une pratique à conserver et à valoriser, dans l'intérêt des populations de la planète. Les musées d'Occident ne doivent donc pas se vider des œuvres étrangères, pour les laisser être aller dans des endroits peu sûrs. l'Occident doit continuer à protéger l'art mondial.
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