Simone Martini
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Patrick AULNAS
Biographie
1284-1344
Simone Martini, nait entre 1280 et 1285 à Sienne. Giorgio Vasari, dans ses Vies des meilleurs peintres, l’appelle Simone Memmi. Sa formation n’étant pas connue sur la base d’archives, des hypothèses ont été faites à partir d’éléments stylistiques. Un accord existe sur un séjour dans l’atelier de Duccio di Buoninsegna et sur l’influence du sculpteur et architecte Giovanni Pisano (1248-1318). Il a sans doute connu l’œuvre de Giotto car son approche des figures humaines emprunte au grand artiste florentin. L’influence de l’art gothique français est également soulignée puisque le peintre a travaillé à Avignon.
La vie itinérante de Simone Martini, comme celle de tous les artistes de cette époque, dépend des commandes reçues, qui proviennent de plusieurs villes italiennes.
Simone Martini. Maestà du Palazzo Pubblico de Sienne (1315)
Fresque, 763 × 970 cm.
Quelques œuvres siennoises lui sont attribuées à partir de 1305, alors qu’il est encore en période de formation. Sa première réalisation majeure est une grande fresque (presque 10 mètres de largeur) représentant une Vierge en majesté (Maestà) réalisée dans le Palais Communal de Sienne entre 1312 et 1315. Simone Martini se rend ensuite pour quelques temps à Assise pour participer à la création des fresques de la basilique inférieure Saint-François.
En 1317, Robert d’Anjou (1277-1343) le fait venir à Naples, lui accorde une pension et le nomme chevalier. A cette époque, le royaume de Naples, qui couvrait toute l’Italie du sud sauf la Sicile, était sous domination française. Le frère de Robert d’Anjou, Louis (1274-1297), avait abdiqué pour entrer dans les ordres et devenir évêque. Il acquit une réputation de sainteté et fut canonisé en 1317 par bulle papale. Robert commande alors à Simone Martini un tableau en l’honneur de son frère. Le peintre réalise Saint Louis de Toulouse couronnant son frère Robert d'Anjou, retable proche du style de l’icône.
Simone Martini. Retable de saint Louis de Toulouse (v. 1317)
Tempera sur bois, 200 × 188 cm (sans prédelle), Museo di Capodimonte, Naples.
Après un nouveau séjour à Assise, Simone Martini revient en Toscane où il crée de nombreux polyptyques. En 1325, de retour à Sienne, il épouse Giovanna Memmi, la fille du peintre Memmo di Filippuccio (1250-1325) et sœur du peintre Lippo Memmi (1291-1356) avec lequel Martini collabore. Il poursuit son activité à Sienne et réalise en particulier en 1328 une grande fresque pour le palais communal : Guidoriccio da Fogliano all'assedio di Montemassi (Guidoriccio da Fogliano au siège de Montemassi). Ce portrait équestre d’un mercenaire, à la gloire de Sienne, vaut par le paysage panoramique qui constitue une des premières réalisations graphiques donnant une telle importance au paysage.
Simone Martini. Guidoriccio da Fogliano (v. 1328)
Fresque, 340 × 968 cm, Palazzo Pubblico, Sala del Mappamondo, Sienne.
En 1335, Simone Martini est appelé à la cour pontificale d’Avignon par la pape Benoît XII (1286-1342). A la suite d’un conflit entre le roi de France et la papauté et eu égard à la puissance de la France à cette époque, les papes siégèrent à Avignon et non à Rome de 1305 à 1377. Benoît XII est le troisième pape d’Avignon, élu pape en 1334. Simone Martini réalise des fresques, aujourd’hui très dégradées, dans l’église Notre-Dame des Doms, ainsi qu’un portrait perdu de Laure de Sade (1310-1348), la muse du poète et humaniste florentin Pétrarque (1304-1374). Devenu l’ami du poète, il illustre d’une miniature un manuscrit, le Virgile de Pétrarque. Ce manuscrit est une sélection d’œuvres du poète antique Virgile annotées par Pétrarque.
En 1342, Simone Martini signe et date sa dernière œuvre, un petit panneau de dévotion privée, Le Christ retrouvé par ses parents. Il meurt à Avignon, probablement en juin 1344.
Simone Martini. Le Christ retrouvé par ses parents (1342)
Tempera sur bois, 49,5 × 35 cm, Walker Art Gallery, Liverpool.
Œuvre
Grand fresquiste et peintre sur panneaux de bois, héritier de Giotto et de Duccio, Simone Martini fait partie des artistes les plus influents du 14e siècle. Dès ses premières œuvres, il poursuit l’évolution vers l’humanisation des figures, comme le montrent les détails de la fresque de la Maestà du Palazzo Pubblico de Sienne (1315).
Simone Martini. Maestà du Palazzo Pubblico de Sienne, détail (1315)
Il s’inspire des arabesques de la sculpture siennoise pour se libérer de la rigidité des postures et animer ses compositions par des courbes sinueuses. Très tôt, alors qu’il travaille pour Robert d’Anjou à Naples, apparaît l’influence du gothique français, en particulier des chefs-d’œuvre des miniatures et de l’orfèvrerie.
Simone Martini et Lippo Memmi. Annonciation avec sainte Maxime et saint Ansan (1333)
Tempera sur bois, fond doré, 305 × 265 cm, Galerie des Offices, Florence.
Analyse détaillée
L’artiste parvient en définitive à un style valorisant les émotions et les observations réalistes des détails, comme en témoigne le polyptyque exécuté pour un membre de la famille Orsini.
Simone Martini. Le Portement de Croix (1333-40), détail
Tempera sur bois, musée du Louvre, Paris.
Simone Martini. Le Portement de Croix (1333-40), détail
Tempera sur bois, musée du Louvre, Paris.
Dans ses œuvres tardives, Simone Martini apparaît ainsi comme un novateur qui sera admiré et imité non seulement par les maîtres siennois, mais aussi par les principaux peintres des cours françaises de la seconde moitié du 14e siècle.
Maestà du Palazzo Pubblico de Sienne (1315)
Cette Maestà est une fresque qui recouvre tout un mur de la salle de la Mappemonde du Palais communal de Sienne, édifice construit au cours des 13e et 14e siècles. Commandée par le gouvernement des neuf, instance dirigeant la ville, elle est réalisée de 1312 à 1315. La fresque représente la Vierge en majesté entourée d’anges et de saints.
Simone Martini. Maestà du Palazzo Pubblico de Sienne (1315). Fresque, 763 × 970 cm. La Vierge à l’Enfant est assise sur un trône majestueux et entourée d’une foule d’anges, de saints et d’apôtres. Il est possible d’identifier de nombreux personnages. Par exemple, au premier plan et agenouillés apparaissent les quatre saints patron de la ville (de gauche à droite Sant'Ansano, San Savino, San Crescenzo et San Vittore) avec deux anges encadrant le trône. Les figures ont été placées sous un imposant baldaquin de soie rouge et se détachent sur un fond bleu profond. |
Simone Martini. Maestà du Palazzo Pubblico de Sienne, détail (1315). La Vierge conserve l’austérité byzantine mais ses gestes s’humanisent. La main gauche enserre délicatement l’Enfant et la main droite caresse son pied. Sur le visage, le contraste ombre-lumière n’a pas été négligé. La sophistication extrême des deux auréoles encadrant la tête résulte d’une technique nouvelle, le poinçonnage. Les motifs en relief sont réalisés en pressant des poinçons sur la surface. L’insertion de pièces métalliques dorées et de verre coloré permet d’accrocher la lumière. |
Simone Martini. Maestà du Palazzo Pubblico de Sienne, détail (1315). A gauche de la Vierge, ce détail représente sainte Catherine d’Alexandrie. |
Fresques de la chapelle Saint-Martin (1313-1318)
En 1312, le cardinal Gentile da Montefiore (v. 1450-1312) se rend à Sienne et rencontre Simone Martini. Il lui propose de décorer de fresques la chapelle Saint-Martin située dans la basilique Saint-François d’Assise, église inférieure. La Maestà du Palazzo Pubblico de Sienne est alors en cours de réalisation. Le peintre accepte malgré tout et se rend à Assise. Il partagera son activité entre Sienne et Assise. La Maestà sera terminée en 1315 et les fresques de la chapelle Saint-Martin en 1318.
Vue de la basilique Saint-François d'Assise
Vue de la chapelle Saint-Martin à Assise
Les fresques de Simone Martini sont consacrées à la vie de saint Martin de Tours (316-397) qui abandonna une carrière militaire au service de l’Empire romain pour se consacrer à la religion et devint évêque de Tours. Les murs sont divisés en deux niveaux de cadres géométriques recevant les fresques avec des bustes d’anges aux angles. La vie du saint est représentée en dix épisodes qui se déroulent d’abord le long de la rangée du bas puis le long de la rangée du haut.
Simone Martini. Saint Martin fait chevalier (1313-18). Fresque, 296 × 230 cm, chapelle Saint-Martin, Assise. La rigueur historique n’est évidemment pas de mise pour des artistes ignorant tout de l’Empire romain. Martini transpose donc à son époque l’anoblissement de Martin, nécessaire au Moyen Âge pour devenir un chef militaire. Musiciens, chanteurs, écuyers armés et fauconniers assistent à la scène. La recherche de la profondeur est approchée avec les éléments architecturaux qui permettent un effet empirique de perspective. Il se seront très utilisés un siècle et demi plus tard avec l’exactitude géométrique nécessaire. |
Simone Martini. Le partage du manteau (1313-18). Fresque, 262 × 230 cm, chapelle Saint-Martin, Assise. Croisant un mendiant vêtu de haillons par une froide matinée d’hiver, Martin lui donne la moitié de son manteau. À gauche, la ville d’Amiens, où s’est produit l’évènement, avec ses fortifications crénelées. |
Simone Martini. Le miracle de l’enfant ressuscité (1313-18)
Simone Martini. Le miracle de l’enfant ressuscité, détail (1313-18)
Une femme s’approche de Martin avec son enfant mort dans les bras. Elle le supplie de faire quelque chose. Martin s’agenouille et prie. L’enfant ressuscite, provoquant la sidération des personnes présentes. |
Le polyptyque Orsini (1333-1340)
Ce polyptyque portatif double face, aujourd’hui démantelé, représentait les scènes de la Passion du Christ. Les panneaux sont conservés dans trois musées : le Louvre à Paris, le musée Royal des Beaux-arts d’Anvers et les musées Nationaux de Berlin (Gemäldegalerie). Le polyptyque porte le nom du commanditaire, un cardinal de la famille Orsini dont les armoiries figurent au dos du panneau du Louvre. Il est aussi appelé Polyptyque de la Passion du Christ.
De petites dimensions, le polyptyque Orsini servait de retable portatif et comportait quatre panneaux de bois. En position ouverte, on pouvait voir les six compositions (quatre d'un côté, deux de l'autre). La fermeture devait se faire en accordéon. En position fermée, restaient visibles les deux compositions latérales : Portement de Croix et Mise au tombeau.
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PANNEAU 1 |
PANNEAU 2 |
PANNEAU 3 |
PANNEAU 4 |
AVERS |
Le Portement de Croix |
La crucifixion |
La Déposition de Croix |
La Mise au tombeau du Christ |
REVERS |
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L'Archange Gabriel |
La Vierge de l'Annonciation |
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Simone Martini. Le Portement de Croix (v. 1335). Tempera sur bois, 30 × 20 cm, musée du Louvre, Paris. Le Christ a été condamné à mort par Ponce Pilate et flagellé par ses soldats. Il doit mourir sur la croix au sommet du mont Golgotha, proche de Jérusalem. Simone Martini représente le Christ sur le chemin du Golgotha, entouré d'une foule, avec en arrière-plan, les remparts de Jérusalem. |
Simone Martini. Le Portement de Croix (1333-40), détail. Tempera sur bois, musée du Louvre, Paris. Marie-Madeleine est représentée au second plan avec une taille démesurée par rapport à celle des autres personnages. Cet effet de perspective symbolique permet au peintre de mettre en évidence la douleur exprimée par le personnage. Simone Martini établit un dialogue pictural entre le Christ et Marie-Madeleine en choisissant le rouge vif de leurs vêtements qui se détache nettement de l'ensemble de la composition. |
Simone Martini. Le Portement de Croix (1333-40), détail. Tempera sur bois, musée du Louvre, Paris. Le Christ cherche à se tourner à vers sa mère, la Vierge Marie, placée derrière lui. Son visage exprime la souffrance. |
Simone Martini. La crucifixion (v. 1335). Tempera sur bois, 24,5 × 14,5 cm. Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, Anvers. Selon le Nouveau Testament, Jésus de Nazareth fut condamné à mort par le préfet romain Ponce Pilate, puis exécuté par le supplice de la croix. Pilate fit inscrire sur la croix l’acronyme INRI : Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum (Jésus le Nazaréen roi des Juifs). |
Simone Martini. L'Archange Gabriel (v. 1335). Tempera sur bois, (23,5 x 14,5 cm), Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, Anvers. Gabriel est le messager de Dieu pour les chrétiens et les musulmans. |
Simone Martini. La Déposition de Croix (v. 1335). Tempera sur bois, 24,5 × 15,5 cm, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, Anvers. Après la crucifixion de Jésus-Christ, son corps est descendu de la croix par Joseph d'Arimathie et Nicodème (descente de croix) puis déposé (déposition du Christ) pour être remis à sa mère Marie. |
Simone Martini. La Vierge de l'Annonciation (v. 1335). Tempera sur bois, (23,5 x 14,5 cm), Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, Anvers. L’Annonciation est un épisode de la tradition chrétienne au cours duquel l’archange Gabriel annonce à la Vierge Marie la naissance prochaine du Christ (maternité divine de la Vierge selon le dogme chrétien). La scène est parfois représentée avec les deux figures (l’archange et Marie), parfois avec Marie seulement afin d’étudier à cet instant la réaction de la Vierge. |
Simone Martini. La Vierge de l'Annonciation, détail (v. 1335). L'humanisation du visage de la Vierge est particulièrement frappant. Celle-ci est saisie d'étonnement et sans doute un peu effrayée car l'archange Gabriel apparaît et lui annonce la naissance prochaine du Christ. |
Simone Martini. La Mise au tombeau du Christ (v. 1335). Tempera sur bois, (23,7 x 16,7 cm), Gemäldegalerie, Berlin. |
Autres œuvres
Simone Martini. Vierge à l’Enfant (1308-10). Tempera sur bois, 88 × 57 cm, Pinacoteca Nazionale, Sienne. Ce tableau est considéré comme le plus ancien actuellement connu de l’artiste. Il faisait partie d’un polyptyque. Martini s’inspire de Duccio en humanisant légèrement le personnage. |
Simone Martini. Retable de saint Louis de Toulouse (v. 1317). Tempera sur bois, 200 × 188 cm (sans prédelle), Museo di Capodimonte, Naples. Ce retable a été commandé par Robert d’Anjou (1277-1343), souverain du royaume de Naples, en l’honneur de son frère Louis (1274-1297), qui avait abdiqué pour entrer dans les ordres et devenir évêque. Il avait acquis une réputation de sainteté et fut canonisé en 1317 par bulle papale. Louis est assis sur un trône en tenue d’évêque et Robert est agenouillé à ses côtés. Conformément à la tradition du Moyen Âge, l’humain ordinaire est d’une taille beaucoup plus petite que le saint. Un travail d’orfèvrerie (aujourd’hui disparu) avait été réalisé par l’ajout de pierres semi-précieuses à certains endroits de la composition, par exemple la mitre de l’évêque. La prédelle comporte cinq tableaux de scènes de la vie du saint. |
Simone Martini. Triptyque de Sant'Agostino Novello, détail (1324). Tempera sur bois, 65 × 67 cm, Pinacoteca Nazionale, Sienne. Saint Agostino Novello (1240-1309) est un militaire devenu moine puis prieur général de l'ordre des Augustins. Des miracles lui furent attribués après sa mort. Le Triptyque de Sant'Agostino évoque ces miracles en quatre scènes. Sur celle-ci, saint Agostino sauve un enfant tombé du balcon en surgissant in extremis. En faisant abstraction de l'aspect religieux (essentiel à l'époque), on pourrait y voir une scène de genre dans l'environnement urbain du 14e siècle. L'innovation picturale provient de ce côté volontairement narratif et proche de la population : il s'agit pour l'Église de se faire comprendre du peuple. |
Simone Martini. Saint Pierre (1326). Tempera sur bois, 58 × 38,5 cm, Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Madrid. « Saint Pierre est représenté, comme l’exige une tradition iconographique qui n’admet aucune exception, avec l’apparence d’un vieillard. Il tient d’une main les deux clefs, l’une d’or et l’autre d’argent, avec lesquelles le prince des apôtres ouvre et ferme les portes du paradis. La position de la figure et les dimensions du panneau, dont le format n’a pas changé au fil du temps, montrent que l’œuvre faisait à l’origine partie d’un ensemble composé d’autres éléments […] |
Simone Martini. Guidoriccio da Fogliano (v. 1328). Fresque, 340 × 968 cm, Palazzo Pubblico, Sala del Mappamondo, Sienne. A droite de la fresque figure la cité de Montemassi, au sommet d'une colline. Guidoriccio da Fogliano apparaît sur son cheval au premier plan. A sa droite, l'édifice surmonté du drapeau de la République siennoise est une fortification construite spécialement pour le siège. A l'extrême-droite, autour de la colline, le camp des assiégeants est schématisé. Ce paysage, célébration politique d'une victoire militaire, reste d'un chromatisme austère : nuances d'ocre des édifices et des collines sur fond bleu profond du ciel. L'inspiration vient clairement de Giotto. |
Simone Martini et Lippo Memmi. Annonciation avec sainte Maxime et saint Ansan (1333). Tempera sur bois, fond doré, 305 × 265 cm, Galerie des Offices, Florence. « Le tableau signé et daté a été achevé pour l’autel de Saint-Ansan dans le transept de la cathédrale de Sienne, dédié à l’Assomption de la Vierge Marie. L’archange Gabriel apparaît à la Vierge Marie pour lui annoncer la naissance prochaine de Jésus et la salue avec les mots indiqués sur l’inscription en relief sur fond d’or : « AVE GRATIA PLENA DOMINUS TECUM » (*). L’apparition de l’ange est soudaine, comme le suggèrent la cape flottante et les ailes déployées. Marie est bouleversée, recule et s’enveloppe dans son manteau. L’environnement de la scène n’est pas défini, mais les quelques éléments qui y sont représentés – le sol en marbre, le trône richement gravé, les tissus précieux, le livre que Marie lisait avant l’apparition céleste – évoquent le mode de vie des classes les plus aisées au XIVe siècle. Au-dessus, au centre de la scène, l’Esprit Saint est représenté sous la forme d’une colombe entourée d’anges, dans l’alignement du vase de lys, symbole du Fils de Dieu et de la pureté de la Vierge Marie. Les rouleaux tenus par les prophètes représentés dans le tondo inséré dans le cadre font allusion au mystère de l’incarnation : de gauche à droite, Jérémie, Ezéchiel, Isaïe et Daniel.
(*) Je vous salue Marie, pleine de grâce, le seigneur est avec vous.
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Simone Martini. Le Christ retrouvé par ses parents (1342). Tempera sur bois, 49,5 × 35 cm, Walker Art Gallery, Liverpool. « Encore enfant, le Christ abandonne ses parents lors d'une visite au Temple de Jérusalem et reste sur place pour enseigner parmi les érudits. Les mots de sa mère lorsqu'elle le retrouve sont écrits en latin sur le livre qu'elle tient : "Mon fils, pourquoi nous as-tu traités de la sorte ? " |
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