Jean-Baptiste Greuze
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Patrick AULNAS
Autoportrait
Jean-Baptiste Greuze. Autoportrait (1785)
Huile sur toile, 73 × 59 cm, musée du Louvre, Paris
Biographie
1725-1805
Jean-Baptiste Greuze est né à Tournus en 1725. Son père était maître couvreur. Ayant découvert chez son enfant des dispositions pour la peinture, il l’envoya étudier chez le peintre lyonnais Charles Grandon (1691-1762) qui lui apprit à copier des tableaux anciens. En 1750, Greuze part pour Paris où il suit les cours de Charles-Joseph Natoire (1700-1777) à l’Académie Royale de peinture et de sculpture. Un tableau qu’il avait commencé à Lyon, Le Père de famille expliquant la Bible à ses enfants, est acheté en 1755 par un riche financier amateur d’art, Ange-Laurent Lalive de Jully (1725-1779). Celui-ci l’expose dans son hôtel et Greuze acquiert ainsi une renommée, en particulier chez les philosophes. Diderot le félicite pour la moralité de son sujet qui, il est vrai, tranche avec la dominante légère du rococo.
Fin 1755, l’abbé Gougenot, conseiller au Grand Conseil, chargé d’une mission diplomatique, l’emmène à Naples, puis à Rome, où Greuze passe environ un an. De ce séjour en Italie, il retient surtout des scènes populaires ou pittoresques qui lui inspireront quelques tableaux, mais ne semble pas préoccupé par la vogue de l’antique. Au Salon de 1757, il expose six tableaux réalisés en Italie. Deux ans plus tard, au Salon de 1759, ce sont des scènes de genre comme La Tricoteuse endormie ou l’expression des sentiments avec Jeune fille pleurant la mort de son oiseau.
En 1764, la présentation de L’Accordée de village est pour Greuze un triomphe. Les frères Goncourt, plus d’un siècle plus tard, situeront à cette date la vocation définitive de Greuze. « Le succès de L'Accordée de village affermissait Greuze dans sa voie, dans sa vocation, la représentation des mœurs bourgeoises et populaires à laquelle prenaient goût la curiosité et l’intérêt du grand monde, lassé de galanteries mythologiques, de nudités friponnes et de tableautins galants. Le peintre se mettait en quête de matériaux, d’idées, de modèles, d'inspirations dans le Paris où Mercier glanait ses observations, cherchant, comme ce peintre à la plume, ses notes et ses croquis dans la rue et dans les faubourgs, dans les marchés, sur les quais, en plein peuple, en pleine foule. »
Jean-Baptiste Greuze. L’accordée de village (1761)
Huile sur toile, 92 × 117 cm, musée du Louvre, Paris.
Mais, malgré son succès, Greuze reste hors des sentiers battus et l’Académie, malgré une lourde insistance, ne parvient pas à obtenir de lui la présentation d’un tableau de réception comme académicien. En 1767, elle décide de lui interdire l’accès au Salon. Enfin, en 1769, Greuze se soumet et présente un tableau historique sur le thème L'empereur Septime Sévère reproche à Caracalla, son fils, d'avoir voulu l'assassiner. Le tableau est jugé très sévèrement. Charles Nicolas Cochin (1715-1790) écrira au marquis de Marigny (1727-1781) : « Tout le monde a été surpris et affligé, on se regardait sans rien dire. Il y eut lieu de craindre que le tableau ne fût refusé ; on raisonna par pelotons, et on convint qu’il ne convenoit pas qu’un homme du mérite de M. Greuze fût refusé, quelque mauvais que fût son tableau. » Greuze ambitionnait le titre de peintre d’histoire, le plus haut dans la hiérarchie académique. Il fut reçu peintre de genre eu égard à ses « anciennes productions excellentes ». Greuze fut profondément blessé par cette réception et il décida de ne plus exposer aux Salons de l’Académie.
Jean-Baptiste Greuze. Le Chapeau blanc (1780)
Huile sur toile, 56,8 × 46,5 cm, Museum of Fine Arts, Boston.
Analyse détaillée
Cette déconvenue ne porta pas ombrage à l’admiration que l’on avait pour le peintre. Il continua à produire et exposa dans son atelier, que la cour et la ville continuèrent à visiter assidûment. Des graveurs comme Jean-Jacques Flipart (1719-1782) populariseront ses tableaux. La révolution et la vogue du néo-classicisme porteront un coup fatal à Greuze. Il enverra encore des tableaux au Salon à la fin du 18e siècle et au tout début du 19e, mais ils seront accueillis dans l’indifférence.
Ce grand artiste meurt à Paris en 1805, ruiné, et son convoi de pauvre n’est suivi que par quelques amis.
Œuvre
La peinture de Greuze a cherché à illustrer la vertu, telle que la concevaient les philosophes des lumières. Il ne s’agit nullement du moralisme militant et rigide de David, mais plutôt d’un rousseauisme pictural. La Nouvelle Héloïse (1761) puis Les Confessions (1782) mettent l’accent sur l’émotivité : on a des sentiments avant d’avoir des idées. Les modèles littéraires du villageois vertueux, du père exemplaire, de la jeune fille rêveuse constitueront des sources d’inspiration pour le peintre. Le contraste entre l’hédonisme rococo, souvent cynique, et la glorification des sentiments vertueux chez Greuze est tout à fait saisissant. Si le rococo est représentatif du libertinage aristocratique, la peinture de Greuze est celle des vertus bourgeoises. Historiquement, le rococo illustre à merveille un monde qui disparaît, Greuze un monde nouveau en train de naître.
Jean-Baptiste Greuze. Innocence (1790)
Huile sur toile, 63 × 53 cm, Wallace Collection, Londres.
La gestuelle, l’expressivité des visages, les mimiques constituent la dimension la plus apparente chez Greuze mais n’interdisent pas la sensualité. Diderot le remarquera le premier. Certains ont ensuite parlé « d’ambigüité » dans la peinture de Greuze. On voit mal de quoi il s’agit, sinon, peut-être, de l’ambigüité de celui qui regarde.
Les scènes de genre
Il s’agit de scènes « édifiantes », même pour Indolence, qui montre ce qu’il ne faut pas faire.
Indolence (La Paresseuse italienne) (1756). Huile sur toile, 70 × 49 cm, Wadsworth Atheneum, Hartford. Au salon de 1757, Greuze présente quatre tableaux « dans la costume italien », dont cette Indolence. On a pu y voir l'influence de Caravage, mais surtout celle du peintre français Pierre Subleyras (1699-1749), grand virtuose des subtiles nuances de couleurs. La composition de Greuze utilise une palette restreinte de couleurs chaudes alliant de multiples nuances d'ocre et de savants dégradés de blanc-crème.
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Un écolier étudiant sa leçon (1757). Huile sur toile, 63 × 49 cm, National Gallery of Scotland, Édimbourg. Bien que peint après le retour de Greuze d'Italie, ce très beau portrait n'a rien d'italien. Il s'inspire de la peinture de genre hollandaise et peut-être des scènes de genre de Jean-Siméon Chardin.
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L’accordée de village (1761). Huile sur toile, 92 × 117 cm, musée du Louvre, Paris. Premier grand succès de Greuze, cette composition théâtrale privilégie les émotions affichées sur les visages et les comportements individuels lors d'un évènement familial important : un père accorde sa fille en mariage. Diderot a minutieusement analysé chaque personne représentée.
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Piété filiale (1763). Huile sur toile, 115 × 146 cm, musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg. Aussi appelé Le paralytique, ce tableau se situe dans le prolongement de L'accordée de village. Un fils rend visite à son père paralytique et le soigne. L'essentiel est encore dans les mimiques et les attitudes individuelles pleines de compassion pour le vieillard. Les braves gens sont naturellement bons, comme Rousseau l'avait appris à l'intelligentsia de l'époque. Remarquer que Greuze reprend les figures de L'accordée de Village : le fils, le père, la mère sont exactement les mêmes. Il facilite ainsi son travail et crée une continuité narrative dans l'esprit du public cultivé qui connaît son œuvre.
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Le gâteau des rois (1774). Huile sur toile, 71 × 95 cm, musée Fabre, Montpellier. L'Épiphanie (6 janvier) est une fête chrétienne qui célèbre la venue du Christ et son adoration par les Rois mages. Le jour de l'Épiphanie, il est de tradition chez les catholiques de « tirer les rois ». Une petite figurine est cachée sans un gâteau et la personne qui l'obtient est sacrée roi (reine) pour la journée. Greuze célèbre ici le bonheur familial simple et conforme à la tradition religieuse. L'effet de clair-obscur est très maîtrisé.
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La Dame de charité (1775). Huile sur toile, 112 × 146 cm, musée des Beaux-Arts, Lyon. Toujours dans la ligne des scènes moralisantes, cette composition correspond à un devoir des riches de l'époque à l'égard des pauvres. Une femme aisée, si on en juge par ses vêtements, rend visite à un malade d'une famille pauvre. L'austérité de la pièce est tempérée par l'expression très appuyée des bons sentiments sous forme de gestes d'accueil et de compassion. Ce naturalisme assez sirupeux était apprécié par la critique de l'époque qui a parlé de chef-d'œuvre à propos de ce tableau. La critique d'art n'est pas une science exacte.
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La Veuve et son prêtre (1784). Huile sur toile, 128 × 161 cm, musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg. Nous restons dans l'édification des âmes avec force regards et une gestuelle appuyée. Mais l'artiste est un maître de la couleur et sait, pour représenter les tissus et leurs ombrages, nuancer admirablement les blancs cassés et les gris. |
Les jeunes filles « innocentes »
Voici des jeunes ingénues qui savent très bien jouer de leur ingénuité pour émouvoir ou troubler (d’où « l’ambigüité » signalée ci-dessus).
La Simplicité (1759). Huile sur toile, 71,1 × 59,7 cm, Kimbell Art Museum, Fort Worth, Texas. « En 1756, alors qu'il séjourne à Rome, Greuze reçoit l'appui du marquis de Marigny, qui lui commande deux toiles ovales pour l'appartement de Versailles de sa sœur Madame de Pompadour, maîtresse du roi Louis XV, en laissant le choix du sujet de l'artiste. Greuze peint La Simplicité, une jeune fille arrachant les pétales d'une marguerite sur le mode "il m'aime, il ne m'aime pas." Malgré l'importance de la commission, Greuze ne se hâta pas de terminer le tableau. La Simplicité prit environ trois ans. » (Notice Kimbell Art Museum) |
Le miroir brisé (1763). Huile sur toile, 56 × 46 cm, Wallace Collection, Londres. L'intention moralisatrice était probable. La légèreté conduit à la tristesse et peut-être au désespoir. Le peintre emploie la métaphore picturale du désordre (miroir brisé, vêtements et accessoires non rangés) pour nous signifier le message. Le regard du 21e siècle n'y voit sans doute pas de morale, mais simplement une jeune fille tout à fait ordinaire. Le monde change. |
Jeune fille pleurant la mort de son oiseau (1765). Huile sur toile, 53,3 × 46 cm, The National Galleries of Scotland, Édimbourg. Lors du Salon de 1765, Diderot s'enthousiasme pour cette jeune fille : « La jeune fille qui pleure son oiseau mort, la jolie élégie ! le joli poème ! la belle idylle que Gessner en ferait ! C'est la vignette d'un morceau de ce poète. Tableau délicieux ! le plus agréable et peut-être le plus intéressant du Salon. Elle est de face ; sa tête est appuyée sur sa main gauche : l'oiseau mort est posé sur le bord supérieur de la cage, la tête pendante, les ailes traînantes, les pattes en l'air. Comme elle est naturellement placée ! que sa tête est belle ! qu'elle est élégamment coiffée ! que son visage a d'expression ! Sa douleur est profonde ; elle est à son malheur, elle y est tout entière. Le joli catafalque que cette cage ! que cette guirlande de verdure qui serpente autour a de grâces ! O la belle main ! la belle main ! le beau bras ! »
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Jeune fille au ruban bleu (1750-1800). Huile sur toile, 45,5 × 39 cm, musée des Beaux-arts de Rennes. Jeune fille pensive, rêveuse et bien entendu innocente.
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La Cruche cassée (1771). Huile sur toile, 109 × 87 cm, musée du Louvre, Paris. « Une jeune fille d'une innocence enfantine et aux grands yeux candides, un ruban violet et des fleurs dans les cheveux, debout, retient des deux mains des fleurs éparpillées dans sa robe ; une cruche fêlée est accrochée à son bras gauche. Son fichu est dérangé et laisse entrevoir la rondeur de sa gorge, la rose de son corsage s'effeuille et sa jolie robe de satin blanc est un peu malmenée. Le modèle balance entre la candeur virginale et la provocation malgré un air légèrement dépité. » (Notice musée du Louvre)
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Innocence (1790). Huile sur toile, 63 × 53 cm, Wallace Collection, Londres. « En plus de ses connotations religieuses, l'agneau dans l'art occidental est considéré comme un attribut de l'innocence, la douceur, la patience et l'humilité. En représentant un agneau, Greuze investit donc son charmant modèle des mêmes qualités. Ces représentations de jeunes femmes câlinant des animaux, et suggérant ainsi leur sensibilité, renvoient au culte voué à l'émotion au dix-huitième siècle par Rousseau et d'autres. L'héroïne de Greuze apparaît donc en possession de l'enivrante combinaison de l'innocence sexuelle et la profondeur émotionnelle. » (Notice Wallace Collection)
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L'oiseau mort (1800). Huile sur toile, 68 × 55 cm, musée du Louvre, Paris. Greuze a peint plusieurs variantes sur ce thème qui avait particulièrement séduit Diderot en 1765 (voir ci-dessus). |
Les portraits
Greuze est un très grand portraitiste. Mme Georges Gougenot, Claude Henri Watelet ou Le Chapeau blanc sont des chefs-d’œuvre.
Mme Georges Gougenot de Croissy, née Virany de Varennes (1757). Huile sur toile, 80 × 61,5 cm, New Orleans Museum of Art, Nouvelle-Orléans. Il s'agit de l'épouse du personnage figurant ci-dessous.
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Georges Gougenot de Croissy (1758). Huile sur toile, 81 × 64 cm, Musées Royaux des Beaux-Arts, Bruxelles. Georges Gougenot de Croissy (1721-1796), administrateur de la Compagnie des Indes, est le frère de l'abbé Louis Gougenot de Croissy (1719-1767) avec lequel Greuze découvrit l'Italie.
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Claude Henri Watelet (1765). Huile sur toile, 115 × 88 cm, musée du Louvre, Paris. Claude-Henri Watelet (1718-1786) est un artiste et homme de lettres français, à la fois peintre, aquafortiste, graveur, collectionneur, critique d'art, poète didactique et auteur dramatique.
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Diderot (1766). Dessin à la pierre noire, 36,1 × 28,3 cm, The Pierpont Morgan Library, New York. Denis Diderot (1713-1784) est un écrivain et philosophe. Il est le co-auteur avec D'Alembert de l'Encyclopédie.
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Portrait de la comtesse Schouvaloff (1770). Huile sur toile, 60 × 50 cm, musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg. Fille du maréchal Piotr Saltykov, Ekaterina Petrovna Shuvalova (1743-1816) épouse en 1762 Pierre Ivanovitch Chouvalov (Schouvaloff), membre de l'Académie impériale des Beaux-arts et grand francophile. La comtesse prendra une place importante à la cour de Russie en devenant en 1766 dame d'honneur de l'impératrice Catherine II.
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Nicolas de Condorcet (3e quart 18e siècle). Huile sur toile, 72 × 60 cm, musée du Château, Versailles. Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet (1743-1794) est un philosophe, mathématicien et politologue français.
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Benjamin Franklin (1777). Pastel sur papier, 80 × 63,8 cm, salles de réception diplomatiques, US Department of State, Washington. Benjamin Franklin (1706-1790) est l'un des « pères fondateurs des Etats-Unis ». Il a rédigé avec Thomas Jefferson la Déclaration d'indépendance des États-Unis de 1776.
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Le Chapeau blanc (1780). Huile sur toile, 56,8 × 46,5 cm, Museum of Fine Arts, Boston. Cette jeune femme au chapeau blanc est sans doute un des chefs-d'œuvre de Greuze. Stylistiquement proche des portraits d'Elisabeth Vigée-Lebrun, le tableau s'en distingue par la petite audace du sein nu. Il pouvait générer l'ambiguïté dans les esprits de l'époque : s'agit-il d'une ingénue ou d'une courtisane ? Aujourd'hui encore, il bénéficie d'un succès populaire impressionnant. Il suffit pour s'en convaincre de faire une recherche dans Google images.
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Portrait d’un enfant (1789). musée des Beaux-arts, Ekaterinbourg, Russie. Greuze a peint les enfants avec beaucoup de talent, même s'il s'agit, comme pour les ingénues, d'insister très visiblement sur l'innocence.
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Nicolas-Pierre-Baptiste Anselme, dit Baptiste aîné (1790). Pastel sur papier, 41,91 × 33,66 cm, Frick Collection, New York. La famille Anselme, dite Baptiste est une famille de comédiens français des 18e et 19e siècles. Ci-contre Nicolas (1761-1835), dit Baptiste aîné, sociétaire de la Comédie-Française.
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Les scènes mythologiques et historiques
Pour comprendre pourquoi Greuze n’a pas réussi dans la peinture d’histoire, genre noble à l’époque, mais qui bien souvent nous ennuie aujourd’hui. Remercions l’Académie.
Septime Sévère et Caracalla (1769). Huile sur toile, 124 × 160 cm, Musée du Louvre, Paris. « La scène peinte ici a pour thème la tentative d'assassinat commise en Ecosse sur Septime Sévère par son fils aîné Caracalla en l'an 210 de notre ère. Il est probable que l'artiste se soit rapproché de la source même de cet épisode relaté dans l'Histoire romaine de l'historien grec Dion Cassius [...] Le ton général du tableau, aux couleurs sourdes, est assez sombre, vert de grisé et tendrait presque vers le gris monochrome, tandis que l'espace volontairement resserré, rythmé par de somptueux drapés, lui donne un aspect incontestablement théâtral. » (Notice musée du Louvre)
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Psyché couronnant l'Amour (1780-90). Huile sur toile, 147 × 180 cm, Palais des Beaux-arts de Lille. Mythologie grecque. Psyché est la fille d'un roi. D'une beauté parfaite, elle est jalousée par Vénus (déesse de l'amour) qui charge Cupidon (son fils) de la rendre amoureuse du mortel le plus méprisable. Après les multiples péripéties coutumières des dieux antiques, elle finit par épouser Cupidon. Chez Greuze, Psyché couronne donc Cupidon. A la fin du 18e siècle, le néo-classicisme avait le vent en poupe, ce qui explique sans doute le choix d'un sujet qui semble aujourd'hui totalement désuet. |
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Commentaires
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- 1. Damien G Le 22/08/2021
Bonjour, aurait-on le nom du modèle utilisé pour Innocence de 1790 (enfant avec agneau ou s'est il perdu dans l'histoire ?? -
- 2. Tina Malet Le 17/07/2012
On peut faire un rapprochement entre la peinture de Greuze et le théâtre dit "bourgeois" de Diderot, drames plus ou moins larmoyants.
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