Orazio Gentileschi
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Patrick AULNAS
Portrait
Antoine Van Dyck et Lucas Vorsterman I. Portrait d’Orazio Gentileschi (1630-45)
Estampe sur papier, 24,1 × 18 cm, Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève.
Gravure sur cuivre réalisée par Lucas Vorsterman I d’après un portrait d’Antoine Van Dyck
Biographie
1563-1639
Orazio Gentileschi est le fils de Giovanni Battista Lomi, un orfèvre florentin. Il choisit plus tard d’être connu sous le nom de sa mère, Gentileschi. Il naît en juillet 1563 à Pise, où son père s’était installé. Il commence son apprentissage de peintre avec son demi-frère Aurelio Lomi (1556-1622), qui a lui-même étudié avec Agnolo Bronzino, le grand artiste maniériste.
Vers 1585, Orazio Gentileschi se rend à Rome où, entre 1590 et 1600, il participe avec le peintre paysagiste Agostino Tassi (1580-1644) à la réalisation de fresques pour les basiliques Sainte-Marie-Majeure, Saint-Jean-de-Latran et San-Nicola-in-Carcere. Tassi peint les paysages et Gentileschi les personnages. C’est à cette époque que le peintre épouse Prudenzia di Ottaviano Montoni (1574-1605). Sept enfants naîtront de cette union, dont Artemisia Gentileschi (1593-1653), l’aînée, considérée aujourd’hui comme une artiste majeure du courant baroque.
Orazio Gentileschi. Vierge avec l’Enfant Jésus endormi (v. 1610)
Huile sur toile, 99,8 × 85,3 cm, Harvard Art Museums.
Au début du 17e siècle, Orazio Gentileschi subit l’influence de Caravage (1671-1610) qui se trouve également à Rome. Sa peinture s’oriente alors vers la dramatisation émotionnelle, obtenue en particulier par une utilisation du clair-obscur. Vers 1611, il collabore à nouveau avec Tassi à des œuvres décoratives. Tassi devient également le précepteur de sa fille Artemisia, qu’il viole. Orazio Gentileschi porte plainte devant le tribunal papal plusieurs mois après le viol. L’éthique religieuse et les pratiques judiciaires de l’époque conduiront à torturer la jeune fille de dix-huit ans pour s’assurer de son innocence. Le violeur est condamné à un an de prison, sentence que ses protecteurs feront révoquer.
Entre 1613 et 1619 environ, Orazio Gentileschi travaille essentiellement dans les Marches (villes d’Ancône et de Fabriano) pour des mécènes. En 1621, il s’installe à Gênes, à l’invitation de Giovanni Antonio Sauli, mécène et collectionneur. D’autres commanditaires génois s’adressent à lui, dont le prince Marcantonio Doria, pour qui il crée des fresques représentant des thèmes de l’Ancien Testament dans le palais de Sampierdarena.
En 1624, Gentileschi quitte Gênes pour Paris et la cour de la reine mère Marie de Médicis (1575-1642). Il y reste deux ans, mais on ne connaît qu’un seul tableau de cette période, une figure allégorique de la Félicité publique, peinte pour le Palais du Luxembourg, et aujourd’hui dans les collections du Louvre.
Orazio Gentileschi. La Félicité publique triomphant des dangers (v. 1624)
Huile sur toile, 267 × 170 cm, musée du Louvre, Paris.
En 1626, Orazio Gentileschi, accompagné de ses trois fils, s’installe en Angleterre, où il est invité par le roi Charles 1er (1600-1649). Il devient peintre de la cour et réalise de nombreuses décorations pour les palais royaux. Il devient l’un des artistes préférés de la reine Marie Henriette (1609-1669), fille du roi de France Henri IV (1553-1610). Pour elle, il peint le plafond de la Maison de la Reine (ou Maison des délices), à Greenwich, sur le thème de l’allégorie de la paix et des arts. Absorbé par de multiples commandes, Orazio Gentileschi reste à Londres jusqu’à sa mort le 7 février 1639. Sa fille Artemisia l’avait rejoint en 1638 pour collaborer au travail de son père malade. Orazio Gentileschi est inhumé dans la chapelle de la reine à Somerset House.
Orazio et Artemisia Gentileschi. Allégorie de la paix et des arts, panneau central (1635-1638)
Huile sur toile, monté sur panneau de bois, diamètre 479 cm, Marlborough House, Londres.
Œuvre
Orazio Gentileschi. Joseph et la femme de Potiphar (1630-32)
Huile sur toile, 206 × 262 cm, Royal Collection of the United Kingdom, Windsor.
Il est habituel de considérer Orazio Gentileschi comme une sorte d’émule de Caravage. S’il subit l’influence de ce grand artiste au début du 17e siècle, l’observation de l’ensemble de l’œuvre de Gentileschi ne permet pas de le rattacher au courant baroque, contrairement à sa fille Artemisia. Il manque chez Orazio Gentileschi la restitution brutale des émotions par la mise en valeur des mouvements du corps et les contrastes appuyés de couleurs et de lumière, caractéristique essentielle du baroque. Il préfère les transitions douces de valeurs, les dégradés savants et une gestuelle le rattachant clairement au maniérisme. Il peut donc être considéré comme un peintre postmaniériste. Il propose ainsi une version très adoucie du caravagisme, qui, dans l’évolution historique ultérieure se poursuivra par la peinture naturaliste hollandaise du 17e siècle, que préfigure une toile comme La joueuse de luth.
Orazio Gentileschi. La joueuse de Luth (1612-20)
Huile sur toile, 143,5 × 129 cm, National Gallery of Art, Washington.
L’œuvre d’Orazio Gentileschi comporte principalement des scènes religieuses et mythologiques sur support toile ou cuivre. Il a participé à de nombreux programmes de décoration de palais de la noblesse ou de la royauté, qui n’ont que partiellement survécu.
Orazio Gentileschi. Vierge avec l’Enfant Jésus endormi (v. 1610). Huile sur toile, 99,8 × 85,3 cm, Harvard Art Museums. « Contemporain toscan de Caravage, Orazio Gentileschi a commencé sa carrière dans la Ville éternelle et a ensuite travaillé à Gênes, en France et en Angleterre, transmettant les innovations de la peinture romaine du début du XVIIe siècle à d’autres centres européens. Cette œuvre met l’accent sur la signification sacramentelle de la naissance du Christ en préfigurant sa mort. L’Enfant dort sur les genoux de la Vierge, sa pose langoureuse rappelant celle d’une Pietà. Il repose sur un lange blanc qui pourrait faire allusion à un linceul funéraire, tandis que sa mère tire un voile transparent sur sa tête. Dans sa main gauche, il tient un abricot, le fruit défendu, qui fait référence au péché originel que sa mort sur la croix rachètera. Devant un vide sombre, la Vierge et l’Enfant sont rendus comme des présences palpables agissant dans notre monde – une présentation théâtrale rehaussée par le cadrage serré de la composition et le contraste saisissant et caravagesque des figures dramatiquement éclairées et de l’arrière-plan impénétrable. » (Commentaire Harvard Art Museums) |
Orazio Gentileschi. David contemplant la tête de Goliath (v. 1610). Huile sur cuivre, 37 × 29 cm, Staatliche Museen, Berlin. Selon le récit biblique, le géant Goliath sortit du camp philistin et mit l’armée d’Israël au défi de trouver un homme suffisamment fort pour gagner un duel déterminant l’issue du conflit entre les deux nations. David, jeune berger agréé par Dieu, releva le défi. Après avoir déclaré qu’il venait contre lui avec l'appui de Dieu, David lui jeta une pierre avec sa fronde. Celle-ci s'enfonça dans le front de Goliath qui tomba à terre. David lui prit son épée et acheva le géant en lui coupant la tête. |
Orazio Gentileschi. La joueuse de Luth (1612-20). Huile sur toile, 143,5 × 129 cm, National Gallery of Art, Washington. « Orazio Gentileschi a été l’un des premiers peintres, et des plus doués, à s’inspirer des scènes de genre de Caravage à Rome. Ici, il a dû avoir à l’esprit le célèbre tableau du Caravage sur le même thème. La jeune femme peinte par Orazio écoute attentivement une note qui résonne dans le corps en forme de poire de l’instrument. Peut-être accorde-t-elle son luth en prévision du concert promis par l’assortiment de flûtes à bec, d’un cornet et d’un violon, et les livres de chants ouverts sur la table devant elle. |
Orazio Gentileschi. Marthe réprimandant sa sœur Marie (v. 1620). Huile sur toile, 132,5 × 154,5 cm, Alte Pinakothek, Munich. Episode de l’Evangile de Luc (10:38-41) au cours duquel Jésus est reçu dans la maison de Marthe et de sa sœur Marie. Alors que Marie, assise aux pieds du Christ, écoute sa parole, Marthe poursuit ses tâches domestiques. Marthe demande alors à Jésus : " Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour servir ? Dis-lui donc de m’aider. " Et Jésus lui répond : " Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. " Il faut donc trouver un équilibre entre l’intelligence ou la culture et la réalisation des tâches ordinaires. |
Orazio Gentileschi. Vierge à l’Enfant dans un paysage (1620-22). Huile sur cuivre, 27,8 × 20,6 cm, Burghley House, Stamford. « Ce petit tableau exquis, dont la conception reflète l’influence de Raphaël, a probablement été exécuté à Gênes vers 1620. Il fait apparaître la technique méticuleuse de Gentileschi et son génie pour atteindre la monumentalité à petite échelle. » (Commentaire Burghley House) |
Orazio Gentileschi. Loth et ses filles (v.1622). Huile sur toile, 152 × 189 cm, Getty Center, Los Angeles. Ancien Testament. Loth est le neveu d’Abraham. Deux anges ont demandé à Loth de se réfugier dans une grotte avec ses deux filles afin de fuir le peuple de Sodome. L’aînée, s’inquiétant de ne pas trouver d’hommes dans le pays, enivre son père pour s’accoupler avec lui sans qu’il le sache, et incite sa cadette à faire de même. L'aînée donnera naissance à Moab, et la cadette à Ben-Ammi. Le sujet était souvent traité à cette époque pour évoquer l’interdit de l’inceste. Artemisia, la fille d’Orazio, a également peint la scène. |
Orazio Gentileschi : Annonciation (1623). Huile sur toile, 286 × 196 cm, Galleria Sabauda, Turin. Cette peinture de l’époque génoise de Gentileschi est marquée par la double influence de Caravage et du maniérisme. L’immense draperie rouge, suspendue derrière le lit d’un blanc immaculé de la Madone, produit un contraste d’arrière-plan puissant inspiré de Caravage. Mais l’élégance très étudiée des postures et des gestes provient du maniérisme. |
Orazio Gentileschi. Judith et sa servante avec la tête d’Holopherne (1624). Huile sur toile, 136 × 159 cm, Wadsworth Atheneum, Hartford, Connecticut. Scène issue de l'Ancien Testament. Judith, après avoir séduit le général assyrien Holopherne, l’assassine dans son sommeil pour sauver son peuple du tyran pendant le siège de Béthulie. Une servante l'accompagne, qui doit porter le sac contenant la tête coupée d’Holopherne. Artemisia, la fille d’Orazio traite le sujet à la même époque en mettant l’accent sur la violence de la décapitation. Pas de sang ni de visage agonisant dans la souffrance chez Orazio. Le visage d’Holopherne reste serein, comme s’il était endormi, et les deux femmes regardent dans les lointains sans exprimer une émotion vive. La composition typiquement baroque d’Artemisia, avec la scène débordant de l’image, ne se retrouve pas chez Orazio, qui cadre plus classiquement son sujet en plaçant les deux figures dans une forme triangulaire. Magnifique travail d’Orazio sur les vêtements et les choix chromatiques. |
Orazio Gentileschi. La Félicité publique triomphant des dangers (v. 1624). Huile sur toile, 267 × 170 cm, musée du Louvre, Paris. Après la mort de son époux, le roi de France Henri IV, assassiné en 1610, Marie de Médicis devient régente car le dauphin est trop jeune pour régner. L’époque est particulièrement troublée. Ce tableau, commandé par Marie de Médicis pour le palais du Luxembourg, est une allégorie de la précarité du pouvoir royal du triomphe de le reine et régente face aux dangers. |
Orazio Gentileschi et Giovanni Lanfranco. Sainte Cécile et l’ange (1617-27). Huile sur toile, 87,5 × 108 cm, National Gallery of Art, Washington. « Une jeune femme joue d’un petit orgue tandis qu’un ange ailé tient une partition de musique. Une puissante source de lumière éclaire la scène depuis la droite, créant des ombres profondes dans l’arrière-plan sombre. La femme et l’ange ont tous deux la peau pâle, les joues rouges et les cheveux châtain clair. Montré à partir des genoux et occupant la moitié gauche du tableau, le corps de la femme est incliné vers notre droite alors qu’elle est assise à l’orgue, qui se trouve près du bord droit de la composition. Ses cheveux tressés sont tirés en arrière et des mèches tombent sur son front. Sa peau est lisse et sa tête penche vers l’instrument. Sa robe rouge cerise a une encolure carrée et des manches vert olive sur une chemise blanche. Les manches volumineuses sont retroussées sur ses avant-bras tandis qu’elle pose le bout de ses doigts sur les touches de l’orgue. Regardant vers la femme, l’ange a les cheveux courts et bouclés, des ailes gris argenté et porte un vêtement bleu topaze. Deux lignes de musique sur le papier que tient l’ange comportent des notes écrites et une portée est vide. » (Commentaire National Gallery of Art) |
Orazio Gentileschi. Diane Chasseresse (1624-30). Huile sur toile, 215 × 135 cm, Musée d’arts de Nantes. « Fille de Zeus et de Léto, sœur aînée et jumelle d’Apollon, Diane-Artémis est la déesse de la lune, de la chasse et de la nature sauvage. Cette "Dame des fauves" (Iliade, Homère) est une chaste vierge qui parcourt inlassablement les sombres forêts, accompagnée de la meute de ses chiens fidèles, et armée d’un arc et de flèches forgés par les cyclopes de Vulcain. Elle est ici clairement identifiée par tous ses attributs habituels (cor de chasse, arc et carquois, lévrier, croissant de lune au-dessus de sa tête). Gentileschi nous offre de la déesse une vision froide et sensuelle, correspondant parfaitement à son caractère farouche. La torsion extrême (et anatomiquement impossible) et serpentine du corps, d’une grande poésie picturale, est à la fois un souvenir du maniérisme toscan et de l’école de Fontainebleau. Les carnations marmoréennes sont comme exaltées par l’écrin somptueux des drapés verts aux reflets "métalliques". Le style du tableau, virtuose et émaillé, le rattache avec certitude aux œuvres des quinze dernières années du peintre, lorsque celui-ci s’éloigne de plus en plus de ses anciennes influences caravagesques. » (Commentaire Musée d’arts de Nantes) |
Orazio Gentileschi. Cupidon et Psyché (1628-30). Huile sur toile, 137 × 160 cm, musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg. Mythologie antique. Cupidon est le fils de Vénus, déesse de l’amour. Psyché est la fille d’un roi. D’une beauté parfaite, elle est jalousée par Vénus qui charge Cupidon de la rendre amoureuse du mortel le plus méprisable. Péripéties multiples habituelles chez les dieux antiques. Fin hollywoodienne : elle épouse Cupidon. L’exceptionnelle beauté de Psyché ne semble pas intéresser le peintre, qui la représente en arrière-plan. C’est sa fascination pour Cupidon qui est représentée. |
Orazio Gentileschi. Joseph et la femme de Potiphar (1630-32). Huile sur toile, 206 × 262 cm, Royal Collection of the United Kingdom, Windsor. « Selon le récit de l’Ancien Testament, Joseph a été acheté par Potiphar, le capitaine égyptien de la garde de Pharaon, qui l’a nommé surveillant de sa maison. La femme de Potiphar tente de le séduire à plusieurs reprises, mais Joseph rejette ses avances. Un jour, elle l’attrape par son vêtement et lui dit : « Dors avec moi. » Mais il laisse son vêtement dans sa main, s’enfuit et sort de la maison. Plus tard, elle dénonce Joseph comme séducteur, utilisant le vêtement comme preuve, et il est emprisonné […] |
Orazio Gentileschi. Moïse sauvé des eaux (1630-35). Huile sur toile, 257 × 301 cm, National Gallery, Londres. « Cette grande toile d’Orazio Gentileschi représente l’épisode de la découverte de Moïse, extrait de l’Ancien Testament (Exode 2 :2-10). Lorsque Pharaon a décrété que tous les nouveau-nés mâles des Hébreux devaient être tués, l’enfant Moïse a été placé par sa mère dans un panier et caché dans des joncs pour assurer sa sécurité. |
Orazio Gentileschi. Une sibylle (1635-38). Huile sur toile, 60 × 69 cm, Royal Collection of the United Kingdom, Windsor. « Cette peinture représente l’une des douze Sibylles, prophètes de l’Antiquité classique qui auraient prédit la venue du Christ et ont donc été acceptées par l’Église comme des équivalents païens des prophètes de l’Ancien Testament. Michel-Ange a alterné prophètes et sibylles sur le plafond de la chapelle Sixtine, prototype qui peut expliquer la grande popularité du sujet au cours des deux siècles suivants. Celle de Gentileschi rappelle des exemples antérieurs bien connus de Guido Reni et du Dominiquin. Sa Sibylle porte un turban, tient une tablette sur laquelle sont inscrits des hiéroglyphes indéchiffrables et regarde vers le haut avec un regard rêveur et pensif, comme si elle cherchait l’inspiration divine. La peinture ne semble pas avoir fait partie d’un ensemble, et bien que le sujet ait été pensé comme Sibylle orientale, il n’y a pas d’attribut spécifique permettant de la reconnaître. » (Commentaire Royal Collection) |
Orazio Gentileschi. Le repos pendant la fuite en Égypte (1625-39). Huile sur toile, 157 × 225 cm, musée du Louvre, Paris. Le roi Hérode Ier de Palestine, ayant appris la naissance à Bethléem du roi des Juifs, donne l’ordre de tuer tous les enfants de moins de deux ans se trouvant dans la ville. Prévenu par un songe, Joseph s’enfuit en Égypte avec l’enfant Jésus et sa mère Marie. Ils y resteront jusqu’à la mort d’Hérode. Gentileschi choisit une scène nocturne, ce qui assez rare pour ce sujet. Les postures de la Vierge et de Joseph relèvent davantage du maniérisme que du réalisme, mais les plis des vêtements ont été remarquablement rendus. |
Le plafond de Marlborough House par Orazio et Artemisia Gentileschi. Allégorie de la paix et des arts.
Ce décor a été conçu par Orazio Gentileschi et Inigo Jones (1573-1652), architecte de la Maison de la reine (ou Maison des délices) à Greenwich. Il s’agissait de la reine Marie Henriette (1609-1669), fille du roi de France Henri IV (1553-1610) et épouse du roi Charles 1er d’Angleterre (1600-1649). Cet ensemble décoratif n’est cependant pas resté dans la maison de Greenwich. Au début du 18e siècle, la reine Anne (1665-1714) l’a fait déplacer pour l’installer dans sa nouvelle résidence, Marlborough House, sur Pall Mall, grande artère londonienne. Mais l’espace disponible étant plus petit, des découpes de la toile initiale ont été réalisées. Ce décor subsiste aujourd’hui à cet endroit et a fait l’objet de plusieurs restaurations.
La réalisation s’est étalée de 1635 à 1638 environ. Orazio Gentileschi a été aidé par sa fille Artemisia. Il est difficile de déterminer la contribution exacte des deux artistes, mais Orazio, malade et décédé début 1639, dut certainement recourir de plus en plus au savoir-faire d’Artemisia.
Orazio et Artemisia Gentileschi. Allégorie de la paix et des arts, ensemble du plafond (1635-1638) |
Orazio et Artemisia Gentileschi. Allégorie de la paix et des arts, panneau central (1635-1638) |
Orazio et Artemisia Gentileschi. Allégorie de la sculpture (1635-1638) |
Orazio et Artemisia Gentileschi. Allégorie de l’architecture (1635-1638) |
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