José de Ribera
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Patrick AULNAS
Portrait
Portrait de José de Ribera
Extrait du livre « Retratos de Españoles ilustres » (Real Imprenta de Madrid, 1791)
Légende figurant sous le portrait : « Josef Rivera : pintor excelente, conocido en toda Europa con el nombre del Españolito. Nació en Xàtiva y murió en Napoles por los años 1656 a los 67 de su edad. »
Traduction : « Josef Rivera : Excellent peintre, connu dans toute l’Europe sous le nom de l’Espagnolet. Il naquit à Xàtiva et mourut à Naples en 1656 à l’âge de 67 ans. » (Erreur sur la date et l’âge du décès)
Biographie et œuvre
1591-1652
Jose (José en français, Giuseppe en italien) de Ribera est né à Xàtiva, près de Valencia en Espagne en 1591.
Du fait de sa petite taille, il sera surnommé il Spagnoletto (l'espagnolet) en Italie. On pense, mais cela reste incertain, qu’il fut le disciple, à Valence, de Francisco Ribalta (1565-1628), l’un des peintres ayant introduit le ténébrisme en Espagne. On a qualifié de ténébrisme une variante du baroque proche de Caravage (clair-obscur), mais accentuant les ombres et donnant ainsi un aspect très ténébreux au tableau.
Ribera. Saint André (1630)
Huile sur toile, 123 × 95 cm, Musée du Prado, Madrid.
Ribera quitte Valence très jeune pour se diriger seul et sans ressources vers l’Italie. Le jeune homme connut certainement la misère et la faim mais parvint à Rome où il put admirer les œuvres de Michel-Ange et peut-être connaître Caravage, encore vivant. On possède quelques toiles de Ribera datant de cette époque :
Madeleine pénitente, vanité (1609-11). Huile sur bois, 50 × 39 cm, collection particulière. Les vanités connurent un grand succès au 17e siècle. Il s’agit d’une représentation symbolique de la mort (fragilité des biens terrestres, futilité des plaisirs) sous forme de natures mortes, d’allégories ou de saints. |
Le succès qu’il obtient à Rome l’incite à partir pour Naples en 1616. Cette ville est en effet une possession de la couronne d’Espagne. Bénéficiant de la protection du vice-roi espagnol, le duc d’Osuna, Grand d’Espagne (échelon le plus élevé de l’aristocratie), il devient vite célèbre. Il épouse Catalina Azzolino, fille d’un peintre local. José de Ribera devient le peintre officiel du vice-roi de Naples dont il reçoit de multiples commandes. Philippe IV (1605-1665), le roi d’Espagne, lui commandera également plusieurs toiles en 1629 et en 1649.
L’art de Ribera se rattache d’abord au ténébrisme. De Caravage, il retient les jeux d’ombre et de lumière et le mouvement, mais il donne une dimension dramatique à ses tableaux par une accentuation des teintes sombres et une étude anatomique de corps émaciés.
Saint Jérôme et l’ange (1626). Huile sur toile, 262 × 164 cm, Museo e Galleria di Capodimonte Nazionali, Naples. Jérôme de Stridon (vers 347-420), dit saint Jérôme par l’Église catholique, est un moine, traducteur de la Bible, fondateur de l’Ordre Hiéronymite, docteur de l’Église et l’un des quatre pères de l’Église latine. |
Saint André (1630). Huile sur toile, 123 × 95 cm, Musée du Prado, Madrid. Dans la religion chrétienne, André est l’un des douze apôtres accompagnant Jésus-Christ. |
Martyre de saint Barthélemy (1630). Huile sur toile, Real Academia de Bellas Artes de San Fernando, Madrid. Dans la religion chrétienne, Barthélemy est l’un des douze apôtres accompagnant Jésus-Christ. |
Aristote (1637). Huile sur toile, 124 × 99 cm, Musée d'Art, Indianapolis. Philosophe Grec (384-322 avant J.-C.). |
Apollon écorchant Marsyas (1637). Huile sur toile, 202 × 255 cm, Musées Royaux des Beaux-Arts, Bruxelles. Mythologie grecque. Apollon fait subir ce supplice à Marsyas pour éliminer un rival. Marsyas joue en effet de la flûte aussi bien que lui. |
Saint Paul ermite (1647). Huile sur toile, 130 × 104 cm, Wallraf-Richartz-Museum, Cologne. Paul de Tarse (environ 8-67 après J.-C.), saint Paul pour les catholiques et les orthodoxes, a joué un rôle important dans l’expansion initiale du christianisme. Il est un des apôtres. |
A partir de la fin des années 1630, la peinture de Ribera s’éclaircit. La lumière est plus présente et les teintes claires apparaissent. L’atmosphère opaque des débuts laisse place à davantage de transparence et la touche épaisse devient plus fluide. Cette évolution esthétique correspond à un apaisement progressif de la thématique. A l’ascétisme des corps désarticulés se substitue un humanisme paisible et plein d’espérance. Le jeune homme ardent et sûr de son talent qui partait seul à la conquête de l’Italie des grands maîtres a cédé la place au peintre célèbre, reconnu et admiré.
Le martyre de saint Philippe (1639). Huile sur toile, 234 × 234 cm, Musée du Prado, Madrid. Dans la religion chrétienne, Philippe est l’un des douze apôtres accompagnant Jésus-Christ. |
La Sainte famille (1639). Huile sur toile, 253 × 196 cm, Musée de Santa Cruz, Tolède. La Sainte Famille est le nom donné par les chrétiens à la famille formée par Jésus de Nazareth et ses parents, Marie et Joseph. |
Paysage avec bergers (1639). Huile sur toile, 128 × 269 cm, collection des ducs d'Albe, Salamanque. Ribera a brièvement expérimenté le paysage. A cette époque, le grand paysagiste français Claude Lorrain était établi à Rome. Sans doute peut-on trouver une influence de ce côté, en particulier dans le vaste ciel limpide. Mais les paysages de Ribera restent simples comparativement à ceux de Claude. |
Le Pied-bot (1642). Huile sur toile, 164 × 92 cm, Musée du Louvre, Paris. « Ce mendiant napolitain infirme tient un permis de mendier, sur lequel on lit en latin : "Donnez-moi l'aumône pour l'amour de Dieu". Il est fier d'être portraituré par le peintre. Son portrait a la monumentalité et la dignité d'une effigie princière. Il se détache sur un ciel clair et lumineux qui témoigne de l'évolution de Ribera sous l'influence des maîtres bolognais dans sa période de maturité. » (Notice musée du Louvre) |
Le Baptême du Christ (1643). Huile sur toile, 235 × 160 cm, Musée des Beaux-Arts, Nancy. Selon la tradition religieuse, le Christ a été baptisé dans le fleuve Jourdain par Jean le Baptiste qui est considéré comme un prophète. |
La Sainte famille avec Sainte-Catherine (1648). ). Huile sur toile, 210 × 154 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. Au 4e siècle, Catherine d’Alexandrie aurait tenté de convertir au christianisme l’empereur romain Maximien (vers 250-310). Il la fit décapiter. Ribera la présente agenouillée devant la Vierge et Jésus-Christ enfant. |
Adoration des bergers (1650). Huile sur toile, 239 × 181 cm, Musée du Louvre, Paris. Episode biblique concernant la naissance de Jésus-Christ à Bethléem. Des bergers proches de Bethléem sont informés par des anges de la venue du Sauveur. Ils se rendent à la crèche pour se prosterner devant l'Enfant Jésus. « Ribera rencontra un grand succès à l'époque en traitant ce sujet avec originalité. Dans cette toile peinte à Naples deux ans avant sa mort, Ribera réussit à associer naturalisme et classicisme. Il décrit avec précision la peau de mouton du berger et, parallèlement, donne monumentalité et clarté à la composition. » (Notice musée du Louvre) |
La Communion des Apôtres (1651). Huile sur toile, 400 × 400 cm, Certosa di San Martino, Naples. Rituel chrétien (catholique) initié, selon cette église, par le groupe formé par le Christ et ses apôtres. Il s’agit, à l’origine, de partager du pain. Sur le tableau, Jésus-Christ donne la communion (le pain) aux apôtres. Aujourd’hui encore, le rituel subsiste : le prêtre donne une hostie à chaque fidèle. |
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