David Teniers le Jeune
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Patrick AULNAS
Portrait
Philip Fruijtiers. Portrait de David Teniers le Jeune (1655)
Huile sur toile, 35 × 25 cm, collection particulière.
Biographie
1610-1690
Cet artiste prolifique et polyvalent appartient à une famille de peintres. Son père David Teniers l’Ancien (1582-1649) et sa mère Dymphna de Wilde. Le couple eut au moins six enfants, David étant l’aîné. David Teniers le Jeune est lui-même le père de David Teniers III (1638-1685) autre peintre flamand. Il naît le 15 décembre 1610 à Anvers et ses dons artistiques exceptionnels conduisent son père à l’initier à son art. Dès 1632, il devient membre de la Guilde de Saint-Luc d’Anvers, corporation des peintres et sculpteurs. Sans doute influencé par Adriaen Brouwer (1606-1638), un peintre de la même génération, spécialisé dans les scènes de genre, il choisit également cette spécialité à côté de tableaux religieux de petits formats. Les commandes affluent et la réputation de l’artiste devient internationale.
David Teniers le Jeune. L'homme au chapeau blanc (1644-45)
Huile sur bois, 48 × 69 cm, musée Fabre, Montpellier.
Fréquentant les grands peintres flamands du début du 17e siècle, il se lie en particulier avec la fille de Jan Brueghel de Velours (1568-1625), dont Rubens (1577-1640) avait adopté les enfants mineurs après 1625. En 1637, David Teniers épouse Anna Brueghel, richement dotée, et devient ainsi un notable anversois. Rubens est témoin au mariage. A la mort de Rubens, Teniers obtient la tutelle des enfants du grand artiste et, en 1644, devient le doyen de la guilde de Saint-Luc d’Anvers. Il achète la belle maison de Jan Brueghel de Velours.
Devenu l’un des peintres flamands les plus prestigieux de l’époque, Teniers intéresse les souverains. L’archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg (1614-1662), gouverneur des Pays-Bas espagnols, s’attache ses services. A partir de 1651, il est le chambellan de l’archiduc et son peintre attitré. Il s’installe à Bruxelles. David Teniers est en charge de la collection d’œuvres d’art de l’archiduc, qui est un grand mécène. Il prend une initiative qui lui vaudra l’admiration de tous les souverains de l’époque : créer un superbe catalogue illustré de la collection de peintures de l’archiduc. Ce sera le Theatrum pictorium (Théâtre pictural) comportant 243 reproductions à l’huile.
David Teniers le Jeune. Vénus et Cupidon (1655)
Huile sur bois, 17 × 23 cm, Mauritshuis, La Haye.
Copie au format réduit d’un tableau du peintre italien Paris Bordone (1500-1571), destinée au Theatrum Pictorium.
Les successeurs de Léopold-Guillaume conservent Téniers comme peintre de la cour de Bruxelles jusqu’à 1659. Il obtient l’autorisation du roi Philippe IV d’Espagne (1605-1665) de créer une Académie de peinture et de sculpture, sur le modèle de l’Académie créée à Paris en 1648. L’Académie d’Anvers est inaugurée en 1664.
David Teniers le Jeune. La tentation de saint Antoine (v. 1665)
Huile sur toile, 112 × 149 cm, Museo de Arte de Ponce, Puerto Rico.
David Teniers le Jeune eut six enfants avec Anna Brueghel, sa première épouse, dont David Teniers III, qui devint peintre. Après la mort d’Anna, il se remaria avec Isabella de Fren (1624-1685) qui lui donna quatre enfants. Ce grand artiste fut oublié à la fin de sa vie et ne parvint pas à supporter la mort de sa seconde épouse. Il se retira de plus en plus souvent dans son domaine de Drij Toren, près de Bruxelles. Il meurt dans cette ville le 25 avril 1690.
Œuvre
David Teniers le Jeune appartient à cette catégorie d’artistes extrêmement doués, capables d’embrasser tous les genres avec bonheur. Aussi, son œuvre, quantitativement considérable, comporte-t-elle des scènes mythologiques et religieuses, des portraits, des paysages et des scènes de genre. Les reproductions en gravure sont nombreuses. Plusieurs souverains européens furent ses commanditaires et son influence persista jusqu’à la fin du 18e siècle.
David Teniers le Jeune. Un paysan (1640-50)
Huile sur cuivre, 8,5 × 6,6 cm, Dulwich Picture Gallery, Londres.
Il reste dans l’histoire de l’art principalement par ses scènes de genre et son Theatrum pictorium, somptueux catalogue de la collection de peinture de l’archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg (1614-1662), gouverneur des Pays-Bas espagnols. Ses scènes de la vie paysanne ou bourgeoise se caractérisent par une grande maîtrise des effets de lumière, une utilisation du clair-obscur provenant de l’influence baroque et un regard tendrement ironique sur les personnages. Les souffrances, les privations, les difficultés de la vie rude des paysans n’apparaissent pas chez Teniers. Il valorise le fête, l’insouciance, les jeux. Même les scènes évoquant la maladie baignent dans la quiétude et la dignité.
David Teniers le Jeune. Un château et ses propriétaires (1640-60)
Huile sur toile, 112 × 169 cm, Dulwich Picture Gallery, Londres.
Scènes de genre et paysages
David Teniers le Jeune. Paysans jouant aux cartes (1633). Huile sur bois, 32 × 53 cm, Museumslandschaft Hessen Kassel. Ce tableau de jeunesse propose une vision enfantine et joyeuse du peuple, selon l’approche courante de l’époque. Teniers reste encore influencé par Adriaen Brouwer. |
David Teniers le Jeune. Médecin de village visitant un malade (v. 1640). Huile sur bois, 56 × 70 cm, Museumslandschaft Hessen Kassel. Dans l’arrière-plan en forme de grange, un homme est savonné pour être rasé ; au premier plan, un jeune médecin traite le pied malade d’un paysan avec une teinture. Les tons brun et gris dominent toute la composition avec quelques rares contrepoints blancs. |
David Teniers le Jeune. Fumeur accoudé à une table (1643). Huile sur toile, 39 × 31 cm, musée du Louvre, Paris. « Un homme assis sur un escabeau, la main gauche posée sur son genou et le coude appuyé sur une table où l'on voit un pot de bière, un réchaud, du papier, des allumettes, fume sa pipe. Dans le fond à gauche, une vieille servante entrouvre une porte. A droite, près de la cheminée, tandis que deux hommes assis jouent aux cartes, un troisième, debout et tenant un verre, les regarde. » (Commentaire musée du Louvre) |
David Teniers le Jeune. L'homme au chapeau blanc (1644-45). Huile sur bois, 48 × 69 cm, musée Fabre, Montpellier. Autre titre : Tabagie. Scène de taverne où des hommes se réunissent pour boire et fumer. L’homme au chapeau blanc semble être le pôle d’attraction du groupe, probablement parce que son ivresse autorise les moqueries. Le local rustique, les meubles simples et les récipients en terre cuite ont été méticuleusement représentés avec des ombrages. |
David Teniers le Jeune. La salle de garde (1640-50). Huile sur toile, 72 × 56 cm, Dulwich Picture Gallery, Londres. « Bien que Teniers ait principalement représenté des scènes de la vie paysanne, il a également peint plusieurs intérieurs de salles de garde, avec armures et accessoires militaires. Ici, une fenêtre inapparente sur la gauche est la source de la lumière qui tombe sur les tambours, l’armure, les étoffes et la lanterne suspendue au plafond. Teniers montre ainsi son habileté à représenter divers matériaux et textures. Les bleus, les rouges et les blancs concentrés dans cette zone créent un effet chromatique, contrastant avec les bruns ombragés du reste de la composition. De même, le jeune garçon et le chien sont séparés des soldats à l’allure plutôt fruste. Le plastron et le casque magnifiquement ornés doivent appartenir au commandant. » (Commentaire Dulwich Picture Gallery) |
David Teniers le Jeune. Paysage avec paysans jouant aux boules (1645-50). Huile sur toile, 62 × 90 cm, musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg. Ce tableau consacré au thème des divertissements populaires est surtout un paysage particulièrement réussi. Il s’agit toujours à l’époque de paysages composés en atelier par l’artiste. Teniers a tenté de restituer le reflet du ciel nuageux sur la surface de l’eau de la rivière. Le rayon de soleil perçant à travers les nuages pour venir éclairer à la fois l’horizon et la scène de jeu constitue l’élément le plus important de la composition, le premier plan restant totalement dans l’ombre. |
David Teniers le Jeune. Intérieur d’une grange (1650). Huile sur toile, 48 × 71 cm, collection particulière. Le travail à la campagne est représenté par une paysanne versant du lait dans une cruche et un paysan lui donnant un renseignement. En arrière-plan, le bétail, une vieille femme regardant par une porte ouverte et un hibou posé sur un perchoir près de la porte. Le hibou (ou la chouette) comporte une dimension symbolique diverse : sagesse, prudence mais aussi annonce de la mort. |
David Teniers le Jeune. Concert de chats (1649-51). Huile sur toile, 26 × 32 cm, Staatsgalerie Neuburg. Les animaux (oiseaux, chats, etc.) ont souvent été associés à la musique. Teniers laisse vagabonder son imagination autour du thème des chats musiciens, qui forment ici une chorale et savent lire une partition. Un seul chat dispose d’un instrument. |
David Teniers le Jeune. Fête villageoise avec couple aristocratique (1652). Huile sur toile, 80 × 109 cm, musée du Louvre, Paris. « Le couple passait au XVIIIe s. (cf. La Live de Jully) pour représenter Teniers et son épouse. L’un des sujets favoris de Teniers (Bruxelles, Dresde, Amsterdam, New York, Karlsruhe, Saint-Pétersbourg, coll. de la reine d’Angleterre, Madrid, etc.). – Autre version plus grande avec maintes variantes et le même couple distingué, et datée également de 1652, au musée de Bruxelles. » (Commentaire musée du Louvre) |
David Teniers le Jeune. Chasse au héron (1652-56). Huile sur toile, 82 × 120 cm, musée du Louvre, Paris. Titre complet proposé par le Louvre : Chasse au héron en présence de l'archiduc Léopold-Guillaume, gouverneur général des Pays-Bas espagnols. « À gauche, coiffé d’un chapeau, l’archiduc Léopold-Guillaume, gouverneur des Pays-Bas du Sud sous le couvert du roi d’Espagne. Au fond, Bruxelles, sa capitale. Scène de chasse à intention allégorique : lutte incertaine entre un héron et des faucons comme l’est toute action de guerre. Le redoublement des oiseaux dans le ciel souligne l’intention symbolique. Selon Klinge, interprétation qui reste fragile, le héron (les Pays-Bas espagnols), assailli par les Français (au sud) et les Hollandais (au nord), résiste victorieusement contre toute attente (reprise par Léopold-Guillaume en 1652 de Gravelines puis de Dunkerque). Vaudreuil, grand fauconnier de France, a-t-il acheté ce tableau à cause du sujet ? » (Commentaire musée du Louvre) |
David Teniers le Jeune. Un château et ses propriétaires (1640-60). Huile sur toile, 112 × 169 cm, Dulwich Picture Gallery, Londres. « Cette peinture illustre l’utilisation habile de la lumière par Teniers. Le soleil coule à travers un espace sans nuages dans le ciel, illuminant la toile en haut à gauche. Cette rupture dans les nuages crée un sentiment d’espace, guidant le regard du spectateur vers le chemin menant au château, qui sert de point focal de la composition. |
David Teniers le Jeune. Fête paysanne (v. 1660). Huile sur toile, 68 × 75 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. « Dans cette toile d’environ 1660, Teniers traite d’un thème qui remonte à Pieter Bruegel l’Ancien, au moins un siècle auparavant. Des signes de comportement excessif apparaissent, mais l’artiste était beaucoup moins préoccupé par la morale que par la restitution de l’ambiance festive. La prédominance de la joie chez les campagnards était un préjugé fréquent des citadins. » (Commentaire MET) |
David Teniers le Jeune. Paysage d’hiver avec un homme tuant un cochon (1660-70). Huile sur toile, 69 × 96 cm, Dulwich Picture Gallery, Londres. « Scène rare dans la production de Teniers, mais thème traditionnel flamand popularisé au 16e siècle par Pieter Brueghel (grand-père de la première femme de Teniers), l’abattage du cochon anime cette scène paysanne par ailleurs froide. Toute la famille se réunit pour le rituel de la vie et de la mort : le mari aiguise son couteau et la femme tient une casserole pour recueillir le sang – rien ne sera gaspillé. Le pinceau délicat de Teniers et le choix d’une palette chaude et terreuse pour la scène meurtrière contrastent avec les tons argentés de l’hiver pour le reste de la composition. » (Commentaire Dulwich Picture Gallery) |
David Teniers le Jeune. Vue du château de Drij Toren à Perck (1660-70). Huile sur toile, 127 × 160 cm, Boughton House, Northamptonshire. Devenu riche, Teniers acheta le château de Drij Toren à Perck, à proximité de Bruxelles. Il apparaît sur ce tableau au premier plan avec son épouse et l’un de ses enfants. Un serviteur les accompagne et un paysan pointe le doigt vers les champs. |
Scènes mythologiques et religieuses
David Teniers le Jeune. La séparation de Renaud et Armide (1628-30). Huile sur cuivre, 27 × 39 cm, musée du Prado, Madrid. Cette légende est tirée d’un épisode de La Jérusalem délivrée du Tasse, ouvrage paru en 1581. Le chevalier croisé Renaud, en route pour Jérusalem, est séduit par Armide, jeune sarrasine, dépitée d’avoir rendu amoureux tous les croisés sauf le jeune Renaud. Grâce à un sortilège, elle parvient à le rendre amoureux et le garde prisonnier de ses charmes, mais elle sera alors partagée entre l’amour qu’elle porte au jeune homme et la fureur d’avoir dû utiliser un charme pour parvenir à ses fins. Teniers a consacré douze cuivres au sujet. Sur celui-ci, Renaud quitte une Armide inconsolable pour rejoindre son armée par bateau. Le côté pré-rococo de la composition provient sans doute de l’influence baroque. |
David Teniers le Jeune. Saint Pierre en pénitence (v. 1634). Huile sur bois, 31 × 54 cm, Dulwich Picture Gallery, Londres. « Saint Pierre, représenté comme pénitent dans un paysage rocheux désert, peut être identifié par ses attributs, les clés et les livres se trouvant devant lui. Le coq (à droite, près d’une cascade) fait référence au reniement du Christ par Pierre (Marc XIV, 30, 66-72). Jésus avait prédit à Pierre : "Avant que le coq ne chante deux fois, tu me renieras trois fois." Selon une tradition particulièrement établie en Flandre, l’apôtre versait des larmes chaque fois qu’il entendait le chant du coq […] |
David Teniers le Jeune. Les Sept Œuvres de miséricorde (v. 1640). Huile sur toile, 57 × 77 cm, musée du Louvre, Paris. « Représentation tirée de l’Évangile de saint Matthieu (XXV, 35-36) qui énumère d’après les propos mêmes du Christ six types d’actions charitables (« J’avais faim et vous m’avez nourri », etc.) auxquelles a été ajouté depuis le XIIIe s. l’enterrement des défunts représenté au fond à droite ; la femme allaitant un enfant rappelle la traditionnelle figuration allégorique de la Charité. – Tableau devenu célèbre au XVIIIe s., grâce à la gravure qu’en fit en 1747 J.-Ph. Le Bas (1707-1783), cf. Sjoberg (1974), n° 389.− Au moins cinq autres versions connues dans l’œuvre peint de Teniers sur ce thème apparemment cher à l’artiste. » (Commentaire musée du Louvre) |
David Teniers le Jeune. Vénus et Cupidon (1655). Huile sur bois, 17 × 23 cm, Mauritshuis, La Haye. Ce petit tableau est une copie au format réduit d’un tableau du peintre italien Paris Bordone (1500-1571). La copie était destinée au Theatrum Pictorium, catalogue créé par Teniers de la collection de peinture de l’archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg. La reproduction en gravures pouvait suivre. |
David Teniers le Jeune. La tentation de saint Antoine (v. 1665). Huile sur toile, 112 × 149 cm, Museo de Arte de Ponce, Puerto Rico. Antoine d’Egypte ou Antoine l’Ermite aurait vécu aux 3e et 4e siècles après J.-C. en Egypte. Il décide de suivre l’enseignement du Christ et se retire sur le mont Qolzum en Thébaïde (Egypte méridionale) pour vivre en ermite. Il est considéré comme le fondateur de l’érémitisme chrétien (vie en ermite). Selon la légende, le diable aurait cherché à le détourner de la voie du bien par des visions de plaisirs terrestres. Cette tentation de saint Antoine a été souvent illustrée en peinture. |
Portraits
David Teniers le Jeune. Un paysan (1640-50). Huile sur cuivre, 8,5 × 6,6 cm, Dulwich Picture Gallery, Londres. « Le paysan tient dans sa main droite un objet qui ressemble à la tige d’une pipe, suggérant que Teniers avait l’intention de représenter un fumeur. Avec Un paysan tenant un verre (DPG106), qui forme une paire avec ce tableau, c’est un thème récurrent dans l’œuvre de Teniers. |
David Teniers le Jeune. Paysan tenant un verre (1640-50). Huile sur cuivre, 8,5 × 6,6 cm, Dulwich Picture Gallery, Londres. « Ce petit tableau d’un buveur, souriant et tenant son verre des deux mains, forme une paire avec un deuxième paysan de la collection (DPG110). Ils sont tous deux peints sur cuivre. Plus du quart des tableaux de l’œuvre abondant de Teniers ont été exécutés sur ce support métallique qui a parfaitement servi l’objectif de l’artiste de montrer des effets de lumière complexes et son goût du détail. Son expérience de ce support remonte à ses premières œuvres sur cuivre réalisées en collaboration avec son père, qui l’a formé. Paul Bril, dont les compositions ont eu une grande influence sur Teniers, et Jan Brueghel I, avec qui Teniers avait des liens étroits, ont tous deux fréquemment utilisé le cuivre. Ce qui est inhabituel dans le travail de Teniers sur cuivre, c’est la touche très apparente, un style qui rappelle certaines des peintures d’Adriaen Brouwer. » (Commentaire Dulwich Picture Gallery) |
David Teniers le Jeune. L'Archiduc Léopold-Guillaume dans sa galerie (1651). Huile sur toile, 96 × 129 cm, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles. David Teniers a réalisé plusieurs peintures de ce type, montrant l'Archiduc Léopold-Guillaume, gouverneur des Pays-Bas espagnols, dans sa galerie de peinture. Ce type de tableau permettait aux mécènes d’illustrer l’importance de leur collection. Celle de l’archiduc se trouvait à Bruxelles, sa capitale, au palais du Coudenberg. Habillé à la mode des Grands d’Espagne, l’archiduc a été placé au centre de la composition, sous une arcade. Il examine un dessin qui lui est présenté par le peintre. Divers documents et œuvres d’art sont posés sur une table en pierre. Son piètement de bronze représente Ganymède et l’aigle, une œuvre qui avait été commandée par l’empereur du Saint-Empire romain-germanique Rodolphe II (1552-1612) au sculpteur Adriaen de Vries (1556-1626). A gauche de l’archiduc, un courtisan tient une statuette. Les tableaux représentés dans cette galerie peuvent être identifiés. |
David Teniers le Jeune. Portrait de l’évêque Antonius Triest et de son frère Eugène, capucin (1652). Huile sur toile, 44 × 36 cm, musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg. « Antoine Triest (1576-1657), évêque de Bruges en 1617, de Gand à partir de 1622, était un collectionneur, mécène et client bien connu des peintres flamands, dont David Teniers le Jeune. L’artiste a représenté l’évêque assis à une table sur laquelle on peut voir un crucifix et un livre ouvert. Tenant un chapelet dans sa main gauche, tandis que la droite est pressée contre sa poitrine, Triest prie tout en contemplant un bouclier portant des symboles des souffrances du Christ (un cœur, des mains et des pieds blessés) tenu devant lui par son frère, membre de l’ordre franciscain des Capucins. Sur l’étagère supérieure se trouvent deux petites sculptures : Le Repentir de saint Jérôme (à gauche) et La Flagellation du Christ au Pilier (à droite). Ces deux images, incarnant le repentir et la souffrance, s’accordent avec l’attitude de dévotion de l’évêque. » (Commentaire musée de l’Ermitage) |
David Teniers le Jeune. Le Grand Condé (1653). Huile sur toile, 22 × 16 cm, musée Condé, Chantilly. Titre complet : Portrait de Louis II, prince de Bourbon, surnommé le Grand Condé. « David Teniers réalisa peu de portraits. Il fit cependant ce portrait du Grand Condé à 31 ans en 1653. Après sa captivité pendant la Fronde (1650-1651), Condé se mesura à son cousin Turenne, l’autre grand chef de guerre de cette génération, au Faubourg Saint-Antoine (2 juillet 1652), puis passa dans les rangs de l’Espagne et se fixa à Bruxelles. Il est représenté en cuirasse, portant le bâton de commandement, le bras droit appuyé sur son casque, la main gauche sur la hanche, proche de l’épée. Peut-être le portrait appartenait-il aux collections de Condé avant la Révolution. » (Commentaire musée Condé) |
David Teniers le Jeune. Francesco Donato, Doge de Venise (v. 1655). Huile sur toile, 22 × 17 cm, musée du Prado, Madrid. Ce petit tableau est une copie au format réduit d’un tableau du peintre italien Tintoret (1518-1594). La copie était destinée au Theatrum Pictorium, catalogue créé par Teniers de la collection de peinture de l’archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg. La reproduction en gravures pouvait suivre. Francesco Donato (1468-1553), d’abord ambassadeur, fut élu doge à l’âge de 77 ans, et occupa ce poste jusqu’à sa mort. |
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