Cornelis Vroom

Cornelis Vroom. Guerriers espagnols affrontant des corsaires barbaresques (1615). Huile sur toile, 61 × 103 cm, Royal Museums Greenwich. « Tout au long du XVII^e siècle, les corsaires nord-africains, qui sont identifiés dans cette scène par leurs turbans et les croissants de lune sur leurs galères, opéraient au large des côtes d’Afrique du Nord et constituaient une menace pour la marine marchande en Méditerranée. Diverses nations européennes ont organisé des expéditions punitives contre les "pirates barbaresques". Il est donc compréhensible que la bataille navale avec les corsaires soit devenue un sujet courant dans la peinture néerlandaise et flamande. Ici, le navire principal était probablement originaire des Pays-Bas méridionaux espagnols. Vroom a donné à la scène un éclairage nettement italianisant, mais ni cet élément ni sa connaissance des navires méditerranéens n’indiquent un voyage en Italie. Des dessins représentatifs auraient été disponibles à Haarlem. Cependant, Vroom a certainement montré un intérêt particulier pour le thème de la navigation en Méditerranée, qui avait un caractère exotique attrayant pour ses contemporains, avant de se spécialiser dans la peinture de paysage. » (Commentaire Royal Museums Greenwich)

Hendrik et Cornelis Vroom. Navires hollandais éperonnant des galères espagnoles (1617). Huile sur toile, 118 × 151 cm, Rijksmuseum, Amsterdam. Le Rijksmuseum intitule l’œuvre Navires hollandais éperonnant des galères espagnoles au large des côtes anglaises, 3 octobre 1602 et ajoute la description suivante : « Des navires hollandais naviguent vers des galères espagnoles au large des côtes anglaises, le 3 octobre 1602. Bataille navale au cours de laquelle les navires de guerre hollandais enfoncent les galères espagnoles ; en arrière-plan une autre frégate hollandaise. » A cette époque, Cornelis, âgé de 26 ans, travaillait encore dans l’atelier paternel comme assistant.

Cornelis Vroom. Paysage avec chasseurs (1622-30). Huile sur toile, 85 × 115 cm, musée national de Cracovie. « Cornelis Vroom a d’abord peint des marines dans le style de son père, Hendrick. Après 1622, cependant, il se consacre exclusivement à la peinture de paysage. La composition de Paysage avec chasseurs est presque parallèle à la surface du tableau, tout comme ses paysages marins antérieurs. Les caractéristiques spécifiques – la route sablonneuse, la rivière et les collines avec des bâtiments – se succèdent en plusieurs plans, chacun étant complété par un élément vertical : des arbres élancés au feuillage traité de manière décorative. Le seul élément rompant cette structure est le coude de la rivière sur la gauche, qui relie le premier plan aux collines lointaines en arrière-plan. Ce paysage lumineux et aéré est un exemple du style paysager original de Vroom, dans lequel il combine des éléments de son paysage natal et de paysage du sud. Ce paysage devient ainsi celui d’une région poétique n’existant que dans l’imaginaire de l’artiste. La composition de ce type de paysage avec arbres aux étranges feuillages en grappes, à vocation décorative, s’inspire clairement d’Esaias van de Velde, pionnier néerlandais des paysages réalistes, ainsi que des estampes de Willem Buyteweche. L’arrière-plan du tableau, au-delà de la rivière, rappelle les peintures des italianisants d’Utrecht. Les chasseurs, probablement à la recherche d’oiseaux, sont vêtus de costumes différents : l’un porte les vêtements colorés caractéristiques de l’époque antérieure à 1620, les autres des couleurs sombres conformément à la mode de 1623-25 environ. La paternité du tableau est confirmée par la signature de l’artiste. Elle est placée sur un tronc d’arbre à gauche, mais il est difficile de donner une date exacte pour ce tableau. Il a probablement été réalisé entre 1622 et 1630. » (Commentaire musée national de Cracovie)

Esaias van de Velde et Cornelis Vroom. Brigandage sur le chemin (v. 1625). Huile sur bois, 31 × 47 cm, Detroit Institute of Arts. Les scènes de genre inscrites dans un paysage sont la marque du peintre néerlandais Esaias van de Velde (1587-1630). Le musée de Detroit attribue aussi ce tableau à Cornelis Vroom, alors jeune peintre d’une trentaine d’années.

Cornelis Vroom. Paysage fluvial avec ruines romaines imaginaires (1621-31). Huile sur bois, 29,5 × 60 cm, Frans Hals Museum, Haarlem. « Ce paysage à l'italienne est centré sur les ruines d'un grand édifice romain classique, traité comme un tombeau. Les sculptures de ce bâtiment comportent une figure sur un trône et un cavalier. Le paysage est peuplé de diverses figures humaines, dont certaines naviguent dans un bateau à rames le long de la rivière au premier plan.
Vroom lui-même n'était sans doute jamais allé en Italie. Il s'est probablement inspiré des travaux de ses pairs, notamment Adam Elsheimer et Jan van de Velde. Son ignorance concernant l’Italie pourrait expliquer la présence de plantes et d'arbres hollandais, et le motif typiquement hollandais de la femme faisant tomber des glands d'un arbre pour ses cochons. Le peintre était le fils et probablement l’élève du prolifique artiste de marines Hendrick Cornelisz Vroom, dont certaines œuvres sont également exposées au musée Frans Hals. Cornelis a d'abord suivi les traces de son père, mais a finalement échangé le paysage marin pour le paysage campagnard. Il est considéré comme un prédécesseur du célèbre Jacob van Ruisdael. » (Commentaire Frans Hals Museum)

Cornelis Vroom. Paysage boisé avec voyageurs (1535-38). Huile sur bois, 26 × 32 cm, collection particulière. « Ce tableau, inconnu de George Keyes au moment de sa monographie de 1975, est probablement légèrement antérieur à l’un des rares tableaux datés de Vroom, le Paysage avec une cascade de 1638 (Frans Hals Museum, Haarlem). La silhouette des branches et des feuilles coupées en deux par un sentier diagonal crée un écran de gaze contre le ciel de fin d’après-midi qui peut être comparé au Paysage avec estuaire de l’artiste d’environ 1638 (Mauritshuis, La Haye). Ces peintures de la maturité ont influencé la jeune génération de paysagistes de Haarlem, dont Guillaum Dubois, Jan Lagoor et, plus particulièrement, Jacob van Ruisdael. » (Commentaire Christie’s)

Cornelis Vroom et Paulus Bor. Moïse sauvé des eaux (1635-38). Huile sur toile, 131,5 × 114,5 cm, Rijksmuseum, Amsterdam. Récit biblique, Ancien Testament. Le pharaon ayant donné l’ordre d’éliminer tous les nouveau-nés mâles du peuple hébreu, la mère de Moïse cache l’enfant durant trois mois puis l’abandonne dans une corbeille sur le Nil, près de la rive. La fille du pharaon qui se baignait avec des courtisanes, trouve l’enfant et décide de l’adopter. Paulus Bor (1601-1669) est un peintre néerlandais de scènes religieuses. Le style du tableau est celui de Bor.

Cornelis Vroom. Paysage avec estuaire (v. 1638). Huile sur bois, 50 × 67 cm, Mauritshuis, La Haye. Ce paysage très poétique ne laisse apparaitre que quelques minuscules silhouettes humaines. Les arbres puissants au feuillage arachnéen du premier plan conduisent le regard vers les lointains où l'on aperçoit l'embouchure d'un fleuve noyée dans la brume. Le contre-jour produit un véritable effet de mise en scène opposant l'horizon illuminé et le premier plan ombragé.

Cornelis Vroom. Paysage avec des voyageurs (1635-1645). Huile sur bois, 41 × 60 cm, collection particulière. Ce paysage a été vendu par Christie’s pour 25 000 dollars en 2021.

Cornelis Vroom. Toucheurs avec leurs animaux (1646). Huile sur toile, 110 × 147 cm, collection particulière. Les toucheurs de bestiaux conduisent leurs animaux le long de la Spaarne, le fleuve qui traverse Haarlem. La ville apparaît à l’horizon.

Cornelis Vroom. Paysage pastoral (v. 1650). Huile sur toile, 79 × 98 cm, collection particulière. Ce paysage pastoral a été autrefois attribué à Jacob Van Ruisdael. Les activités rurales s’insèrent harmonieusement dans une nature accueillante.

Cornelis Vroom. Bois de chêne avec étang (v. 1651). Huile sur bois, 64 × 75 cm, Akademie der bildenden Künste, Vienne. Vroom restitue l’atmosphère de la campagne néerlandaise en associant un bosquet, une petite étendue d’eau et un troupeau de moutons conduit par un paysan.

Cornelis Vroom. Arbres derrière une clôture en bois (1638-42). Encre sur papier, 29 × 30 cm, Albertina Museum, Vienne.

Cornelis Vroom. Route forestière avec deux charrettes tirées par des chevaux (1638-1642). Encre, lavis, aquarelle sur papier, Albertina Museum, Vienne.

Cornelis Vroom. Quelques arbres près d'un mur (1601-1661). Encre sur papier, 14,4 × 18,7 cm, Rijksmuseum, Amsterdam.

Cornelis Vroom. L'arbre mort (1601-1661). Encre sur papier, 14,3 × 18,6 cm, Rijksmuseum, Amsterdam.

Cornelis Vroom. Paysage avec promeneur (1601-1661). Encre sur papier, 14,4 × 19,6 cm, Rijksmuseum, Amsterdam.

Cornelis Vroom. Paysage fluvial avec voyageur (1591-1661). Encre brune, touches de pinceau et lavis brun sur papier, 20,4 × 31,5 cm, Metropolitan Museum of Art, New York.