Première Renaissance
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Patrick AULNAS
2. La Première Renaissance en Italie (15e siècle)
Filippo Lippi. Vierge à l'enfant et deux anges (1465)
La ville de Florence joue un rôle majeur dans la Première Renaissance italienne. L'étude de l'art antique et la volonté d'innover traversent l'ensemble des beaux-arts, qu'il s'agisse de l'architecture avec Brunelleschi (1377-1443), de la sculpture avec Donatello (1386-1466), ou de la peinture avec Masaccio (1401-1428). Un grand nombre de peintres d'exception verront leur talent éclore et se développer à Florence et parfois ils l'exporteront vers d'autres grandes villes italiennes comme Rome. C'est le cas de l'un des plus célèbres d'entre eux : Sandro Botticelli (1444/45-1510). Les autres grandes villes italiennes connurent également, à la suite de Florence, un renouveau de la création artistique. La République de Venise, très active dans le commerce avec l'Orient, entretenait des relations commerciales suivies avec Florence. Naturellement, la Renaissance florentine se propagea vers la Cité des Doges et de grands noms de la peinture y construisirent leur œuvre : Andrea Mantegna (1431-1506), Giovanni Bellini (1431-1513) en particulier. L'Italie du centre (Ombrie) vit naître le talent du Pérugin (v. 1448-1523), l'un des maîtres de Raphaël.
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La peinture de Paolo Ucello cherche obstinément à concilier la tradition et l'innovation. Elle emprunte beaucoup au Gothique tardif, qui domine encore la première moitié du 15e siècle, mais n'ignore pas les apports de Masaccio concernant la perspective. |
Vasari voyait dans la peinture lumineuse et délicate de Fra Angelico un message divin. Certes, cette peinture n'est pas séparable du contexte religieux de l'époque et, pour le peintre, il s'agit bien d'une sorte de prédication par l'image. Mais son art constitue aussi une transition entre le Moyen Âge et la Renaissance. |
Masaccio utilise la perspective initiée par Brunelleschi pour imprimer plus de réalisme à ses œuvres. Il quitte résolument l'approche naïve et idéalisée du Gothique pour saisir la réalité humaine avec ses postures, ses mimiques et sa dimension psychologique. |
Lippi a observé Masaccio lorsqu'il travaillait sur les fresques de la chapelle Brancacci à Florence. Il l'imitera d'abord puis trouvera sa voie avec une peinture lumineuse et d'une grande délicatesse. Il fut le maître de Sandro Botticelli. |
Domenico Veneziano (v. 1410-1461) Veneziano utilise magistralement les tons clairs pour donner à ses œuvres une douce luminosité. Les arrière-plans sont constitués de larges espaces naturels ou architecturaux offrant une perspective vaste et profonde. |
Piero della Francesca (v. 1416-1492) L'œuvre de Piero della Francesca se situe à la confluence des deux grands apports de la Première Renaissance. Son génie consiste à synthétiser la perspective monumentale de Masaccio et la palette claire et lumineuse de Domenico Veneziano et Fra Angelico. |
Andrea del Castagno (v. 1423-1457) Très influencé par le sculpteur Donatello (1386-1466) et le peintre Masaccio (1401-1428), Andrea del Castagno imprimera à ses peintures un caractère sculptural accentué et une solennelle monumentalité. Cette puissante austérité atteint un sommet avec La Cène (ci-contre). |
Antonello de Messine (v. 1430-1479) Antonello de Messine est le principal peintre sicilien du 15e siècle. Outre son talent pour les scènes religieuses, il renouvelle l'art du portrait en Italie. |
L'œuvre de Mantegna se positionne pleinement dans le renouveau de l'art du 15e siècle. Il impose ce renouveau dans la région de Venise. Les grandes innovations qu'avait connues Florence n'avaient pas encore conquis la Vénétie au milieu du 15e siècle. Le style Gothique maintenait sa prééminence dans les villes de la vallée du Pô et c'est à Mantegna qu'elles doivent d'avoir franchi le pas vers la Renaissance. |
Giovanni Bellini (1425/1433-1513) Giovanni Bellini est le peintre qui représente le mieux la transition entre la Première Renaissance et la Haute Renaissance italienne. Il quittera peu à peu la puissante rudesse de Mantegna, pour une lumière plus rayonnante, des couleurs plus douces, des contours moins appuyés. |
Andrea del Verrocchio (1435-1488) Orfèvre, sculpteur, décorateur, peintre, restaurateur de sculptures romaines, Verrocchio possède une large palette de savoir-faire. Son atelier reçoit une nuée d’élèves dont certains deviendront des artistes majeurs : Le Pérugin, Sandro Botticelli, Domenico Ghirlandaio, Léonard de Vinci. |
Sandro Botticelli (1444/45-1510) Oublié pendant près de quatre siècles, Botticelli est aujourd'hui reconnu comme l'un des plus grands peintres de la Renaissance. Dessinateur exceptionnel, coloriste délicat, il dépasse, avec l'appui des Médicis, la thématique strictement chrétienne de la peinture de l'époque. |
Très doué, Pietro Vannucci, dit Il Perugino, va rencontrer un immense succès chez ses contemporains et y répondre par une production parfois surabondante et répétitive. Mais il a fait passer la peinture ombrienne du Moyen Âge à la Renaissance. |
Domenico Ghirlandaio (1449-1494) Domenico Ghirlandaio est un peintre très éclectique et très productif. Il est surtout considéré comme un grand fresquiste. Outre leurs qualités techniques et artistiques, les fresques de Ghirlandaio constituent une collection unique d'images de l'époque. |
Vittore Carpaccio (v. 1465-1525) Vittore Carpaccio représente des scènes religieuses dans un cadre architectural réaliste, celui de Venise à la fin du 15e siècle. Son œuvre sans équivalent constitue une lointaine préfiguration des vedute du 18e siècle. |
Commentaires
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- 1. Godefroy Nguyen Le 07/07/2019
Très belle et très exhaustive présentation de quelques phares du Quattrocento. Il n'y a pas grand chose à ajouter dans ces petites monographies, qui sont de vrais bijoux.
Il y a bien quelques absents mais peut être seront-ils ajoutés dans le futur : Gozzoli, Piero di Cosimo, l'école ferraraise, Signorelli, les Pollaiolo...
Merci pour ces très belles synthèses
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