Jean Hey, Maître de Moulins
Cliquer sur les images ci-dessus
PARTENAIRE AMAZON ► En tant que partenaire d'Amazon, le site est rémunéré pour les achats éligibles.
Patrick AULNAS
Jean Hey. Triptyque de Moulins, panneau central, détail (1500-1501)
Analyse détaillée
Biographie
v. 1450-1505
Les historiens ont longtemps cherché qui pouvait bien être le Maître de Moulins. Plusieurs hypothèses ont été envisagées, mais une quasi-unanimité se dessine aujourd'hui sur le nom de Jean Hey. On ignore presque tout de la vie de Jean Hey et il a donc fallu en reconstituer des bribes à partir de tableaux qui lui ont été attribués. Leurs commanditaires, leurs dates, leur style peuvent fournir des indications. Il existe également une inscription au revers de Ecce Homo (1494), conservé au Musée de Beaux-arts de Bruxelles, qui permet d'authentifier ce tableau comme une œuvre de Jean Hey. Cette même inscription conduit à penser que ce peintre est originaire des Pays-Bas. Sa période d'activité se situant entre 1480 et 1501 environ, les historiens présument qu'il est né aux environs de 1450.
Jean Hey connaissait l'œuvre du peintre flamand Hugo Van der Goes (1440-1482) car certains de ses tableaux marquent une filiation stylistique. Il aurait même pu être dans sa jeunesse l'élève de Van der Goes. Quand le futur Maître de Moulins arrive-t-il en France ? On l'ignore, mais au début de la décennie 1480, il s'y trouve certainement puisque nous possédons au musée Rolin à Autun une Nativité peinte pour le cardinal Jean Rolin (1408-1483) qui fut auparavant évêque d'Autun. Le commanditaire étant mort en 1483, le tableau a été peint en France antérieurement.
A la fin de la décennie 1480-90, Jean Hey entre à la cour des Bourbons à Moulins. Les Bourbons sont en pleine ascension à cette époque. Pierre II de Bourbon (1438-1503) a épousé en 1474 la fille de Louis XI (branche des Valois), Anne de France dite Anne de Beaujeu (1461-1522). A la mort de Louis XI en 1483, il exerce donc avec elle la régence du royaume de France. La carrière artistique de Jean Hey va dès lors se dérouler à Moulins avec pour principaux commanditaires les membres de la famille de Bourbon.
Ainsi, entre 1490 et 1495, il réalise le portrait de la fille naturelle de Philippe le Bon, Madeleine de Bourgogne. A la même époque, il peint Marguerite d'Autriche enfant, qui était fiancée à Charles VIII de France. L'enfant vivait à Amboise, mais elle avait fait le voyage vers Moulins pour rencontrer Charles VIII. Le peintre bénéficie de nombreuses commandes venant des Bourbons ou de leur entourage. Le fameux Ecce Homo de 1494 est commandé par Jean Cueillette qui était investi de fonctions administratives importantes auprès de Pierre II de Bourbon. Quelques déplacements sont nécessaires pour la réalisation de portraits. Ainsi, en 1494, Jean Hey se rend en Touraine. Anne de Bretagne lui a commandé un portrait du dauphin Charles-Orland qui résidait à Blois et Amboise. Le maître de Moulins peint son chef-d'œuvre, le Triptyque de Moulins, vers 1500-1501. La date exacte de son décès est inconnue mais pourrait se situer vers 1505.
Œuvre
Le Maître de Moulins est l'un des peintres français les plus importants du dernier quart du 15e siècle. Son origine néerlandaise ou flamande lui fournit une base technique très solide qu'il saura utiliser avec talent et habileté pour élaborer en France un style adapté à la demande locale. Il parvient à tempérer la rudesse du réalisme flamand en l'incorporant à des compositions équilibrées dans lesquelles apparaît un raffinement très français. La double influence de la Renaissance italienne et de la formation flamande permet ainsi à ce grand maître de la fin du 15e siècle d'atteindre une exceptionnelle originalité.
On pourra par exemple comparer le volet gauche du Triptyque Portinari d'Hugo Van der Goes et Pierre II de Bourbon présenté par saint Pierre de Jean Hey.
Van der Goes. Triptyque Portinari, volet gauche (1475-77) | |
Jean Hey. Pierre II de Bourbon, présenté par saint Pierre (1492-93) |
La similitude des couleurs choisies est frappante pour le saint Thomas de Van der Goes et le saint Pierre de Hey : le rouge et le vert. La composition d'ensemble comprend dans les deux cas : personnages, structure architecturale et paysage d'arrière-plan. Le Maître de Moulins a adouci la rudesse de l'arrière-plan en choisissant un paysage méditerranéen comme pouvaient le faire les peintres florentins. L'architecture, qui est une ruine chez le flamand, devient très raffinée chez le français. Les visages ont plus de quiétude et moins de dureté chez Jean Hey.
L'art de la synthèse qui imprègne l'œuvre du Maître de Moulins n'aura pas de postérité. La peinture française du 16e siècle, a fortiori celle du 17e, sera surtout influencée par l'Italie, très peu par la Flandre.
Nativité (1480). Huile sur bois, 55 x 71 cm, musée Rolin, Autun. Episode biblique de la naissance de Jésus-Christ. Marie (mère), Joseph (époux de Marie) et quelques personnages saints ainsi que des anges sont en général représentés. Commandée par le cardinal Jean Rolin (1408-1483), cette nativité s'inspire directement du style d'Hugo Van der Goes, en particulier pour le paysage en arrière-plan et les deux bergers. Le personnage agenouillé à droite est le cardinal Rolin. |
Portrait de Charles II de Bourbon (v. 1485). Tempera sur bois, 35 × 27 cm, Alte Pinakothek, Munich. Ce prélat français (1433-1488) de la famille de Bourbon fut archevêque de Lyon. Il a une cinquantaine d'années au moment du portrait : le peintre atténue nettement les imperfections du visage sans idéaliser outre mesure. La dignité ecclésiastique est, comme il se doit, bien présente. |
Portrait de Marguerite d'Autriche (1490-91). Tempera et huile sur bois, 32,7 × 23 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. Marguerite d'Autriche (1480-1530), fille de l'empereur Maximilien Ier (1459-1519), fut fiancée à l'âge de trois ans à Charles VIII de France (1470-1498) qui la répudia en 1491. Elle a ici dix ans et le portrait a été réalisé peu avant sa répudiation. Ce magnifique portrait d'une enfant triste est à mi-chemin entre le réalisme flamand et une certaine idéalisation à l'italienne. C'est ce qui lui donne une mélancolique douceur accentuée par le paysage à l'arrière-plan. |
Pierre II de Bourbon, présenté par saint Pierre (1492-93). Huile sur bois, 84 × 77 cm, musée du Louvre, Paris. Pierre II de Bourbon (1438-1503) est seigneur de Beaujeu, duc de Bourbon et d'Auvergne. La seigneurie de Beaujeu est située au nord de Lyon. Ce tableau appartenait au triptyque des Bourbons avec Anne de France présentée par saint Jean et le Portrait de Suzanne de Bourbon enfant (ci-après) |
Anne de France, présentée par saint Jean l'Evangéliste (1492-93). Huile sur bois, 73 x 53 cm, musée du Louvre, Paris. Anne de France, dite Anne de Beaujeu (1461-1522) est la fille aînée de Louis XI (1423-1483) et de Charlotte de Savoie (1441-1483). Elle sera mariée à Pierre II de Bourbon en 1474 (elle a treize ans) et deviendra régente de France de 1483 à 1491 du fait de la minorité de son frère Charles VIII (1470-1498), futur roi de France. L'appellation Anne de Beaujeu provient du titre de son mari qui était seigneur de Beaujeu. |
Portrait de Suzanne, duchesse de Bourbon (1492-93). Huile sur bois, 26,8 × 16,2 cm, musée du Louvre, Paris. Ce portrait est aussi appelé L'enfant en prière. Suzanne (1491-1521) est la fille de Pierre II de Bourbon et d'Anne de France. |
Portrait de Madeleine de Bourgogne (1490-95). Huile sur bois, 56 x 40 cm, musée du Louvre, Paris. On suppose qu'il s'agit de Madeleine de Bourgogne, dame de Laage (agenouillée), qui est présentée par sainte Madeleine. Madeleine de Bourgogne était une fille naturelle de Philippe III de Bourgogne, dit Philippe le Bon (1396-1467). Sa mère n'est pas connue, pas davantage que ses dates de naissance et de décès. Elle épousa en 1486 Bompar de Laage, chambellan du duc de Bourbon. |
Portrait du dauphin Charles-Orland (1494). Huile sur bois, 39 × 33 cm, musée du Louvre, Paris. Charles-Orland de France (1492-1495) est le fils de Charles VIII de France (1470-1498) et d'Anne de Bretagne (1477-1514). Héritier du trône de France, il meurt de la rougeole à l'âge de 3 ans. Le prénom Orland est une adaptation de l'italien Orlando. |
Ecce Homo (1494). Bois, 39 × 30, Musée de Beaux-arts, Bruxelles. Jésus Christ a été battu et couronné d'épines. Il doit être crucifié. Ponce Pilate, préfet de Judée, le présente à la foule en disant : Ecce homo (Voici l'homme). Le commanditaire du tableau est Jean Cueillette qui était investi de fonctions administratives importantes auprès de Pierre II de Bourbon (secrétaire, trésorier, receveur général des finances). Une inscription au dos du tableau indique qu'il a été réalisé par Jean Hey : « Jo . hey . teutoni / cu . pictorem . egregiu .» ; ce qui permet également d'inférer l'origine néerlandaise du peintre. |
Charlemagne et la rencontre à la Porte Dorée (v. 1500). Bois, 72 × 59 cm, National Gallery, Londres. Il s'agit d'un épisode de la tradition chrétienne. Anne et Joachim, les parents de la Vierge, n'avaient pas d'enfants après vingt ans de mariage. La rencontre à la Porte Dorée à Jérusalem symbolise le moment où Anne est enfin enceinte de la Vierge. Le mythe de l'immaculée conception en résulte. Charlemagne apparaît comme intercesseur entre l'humain et le divin. Ce tableau faisait à l'origine partie d'un retable, d'où le regard de Charlemagne tourné vers la droite c'est-à-dire vers un autre panneau du retable. Giotto avait déjà traité le sujet vers 1303-1305. |
Annonciation (v. 1500). Huile sur bois, 72 × 50,2 cm, Art Institute, Chicago. L'archange Gabriel (à gauche) annonce à la Vierge Marie la naissance prochaine du Christ (maternité divine de la Vierge selon le dogme chrétien). Cette Annonciation à l'esthétique très flamande a pour cadre un intérieur de l'aristocratie de l'époque. Le dallage au sol et la voûte à l'arrière-plan permettent de créer un effet de perspective. |
Triptyque de Moulins, ouvert (1500-01). Bois, 157 × 283 cm, Cathédrale de Moulins. Commandé par Pierre II de Bourbon, seigneur de Beaujeu, et Anne de France, son épouse, ce triptyque ornait la nouvelle chapelle construite à l'occasion de la rénovation du château de Moulins. Il représente une Vierge de miséricorde au centre et les donateurs sur les ailes latérales. |
Triptyque de Moulins, fermé (1500-01). Comme il était de coutume, le retable en position fermée laisse apparaître une grisaille représentant une Annonciation (la Vierge à gauche, l'archange Gabriel à droite). La grisaille est une technique picturale utilisant des nuances d'une même couleur avec effets de clair-obscur imitant la pierre. |
Triptyque de Moulins, panneau central (1500-01). Représentation proche du gothique de la Vierge et de l'enfant entouré d'une nuée d'anges. L'influence flamande est nette. Il n'y a rien de la Renaissance italienne dans ce panneau. Le soin remarquable apporté aux couleurs avec d'infinies nuances (voir les anges) permettait certainement de satisfaire les commanditaires. La composition circulaire crée le mouvement avec des anges qui semblent tourner autour de la Vierge, astre central. |
Triptyque de Moulins, panneau central, détail 1 (1500-01). Le visage de la Vierge est particulièrement réussi. Au-delà de la dimension proprement religieuse, qui dominait à l'époque, on peut le voir comme le beau visage d'une femme et d'une mère pensive et sereine, un peu triste. |
Triptyque de Moulins, panneau central, détail 2 (1500-01). Les anges sont des adolescents regroupés par trois, qui ont tous le même visage (héritage gothique) mais qui se différencient par leurs mimiques. |
Triptyque de Moulins, aile gauche (1500-01). Le commanditaire agenouillé, Pierre de Bourbon, seigneur de Beaujeu, est présenté par saint Pierre, son saint patron. Le peintre a apporté beaucoup de raffinement au vêtement de saint Pierre. |
Triptyque de Moulins, aile droite (1500-01). Sainte Anne présente Anne de France, dite Anne de Beaujeu, épouse de Pierre de Bourbon, et leur fille Suzanne. Jean Hey a bien saisi les personnalités respectives de Pierre et Anne. Du visage d'Anne de Beaujeu émane autorité et pugnacité alors que celui de Pierre est plein de bonhommie. Anne est bien la digne fille de Louis XI. |
Saint Maurice et donateur (v. 1500-05). Huile sur bois, 58 × 50 cm, Kelvingrove Art Gallery and Museum, Glasgow. Le soldat est peut-être saint Maurice. Le donateur du tableau, non identifié, est agenouillé à ses côtés. Maurice d'Agaune (saint Maurice) est un officier romain du 3e siècle d'origine égyptienne qui, avec sa légion, refusa de tuer les chrétiens de la commune d'Octodure (aujourd'hui Martigny, Suisse). Cette légion, dite légion thébaine fut alors massacrée. |
Pour visionner d'autres œuvres sur GOOGLE ARTS & CULTURE, cliquer sur le nom du peintre :
Commentaires
-
- 1. Antistrophe Le 27/03/2022
Bonjour, vous dites que "le Maître de Moulins est le peintre français le plus important du dernier quart du 15e siècle". Sur quoi se fonde votre propos ? Les peintres officiels de la cour de France, basée un temps à Tours, Fouquet et Bourdichon, ne sont-ils pas de grands peintres ?-
- rivagedebohemeLe 27/03/2022
Fouquet est plutôt du 3e quart du 15e siècle. Pour Bourdichon, d'accord. J'ai donc modifié la formulation... un peu rapide.
Merci à vous.
P. Aulnas
-
- 2. alcaloid Le 10/03/2022
Cette hypothèse certifiée focntionne uniquement en ignorant la présence de Jean Prévost sur Moulins et en occultant une foule d'élements, cette théorie est de plus contradictoire.
(Jean Prévost se nomme en fait Magister Johanni Preppositi comme il est nommé lors son entrée au service de Jean II de bourbon le 25/09/1471.) Le lien est en ligne aux Archives de la ville de Lyon
« Qua die comparuit in dicto
Capitulo Magister Laurencius Girardini, Vitrerius dicte
Ecclesie, dicens et exponens ipsum fore esse senio con-
tractum corporeisque vireis adeo destitutum quod
suum officium verrerie seu vitrerie ab inde minime per
semetipsum exercere non potest; quare idem Magister
Laurencius dictum suum officium pure, simpliciter et
libère in manibufc ipsorum dominorum resignavit,
ipsisque dominis supplicando et requirendo quatinus
dictum officium Johanni Prépositif vitrerio, qui sibi in
dicto officio bene, probe et diligenter servivit, et qui est
sufficiens et ydoneus ad dictum officium et majora
exercenda, dare et conferre dignarentur. Qui domini,
premissis auditis dictaque resignatione per prius accep-
ta ta et admissa, de fidelitate sufficienciaque et industria
dicti Johannis Prepositi ad plénum informati, favore-
que et contemplacione dicti Magistri Laurencii, ipsum
Johannem Prepositi in Vitrerium seu Verrerium dicte
ecclesie retinuerunt et retinent locoque dicti Magistri
Laurencii posuerunt, ac dictum officium cum ipsius
officii privilegiis, immunitatibus, juribus et pertinen-
tiis universis, ad vadia consueta eidem Johanni Prepo-
siti, presenti et acceptanti, dederunt et contulerunt, et
hoc tandiu quandiu ipse Johannes Prepositi bene fece-
rit et voluntati ipsorum dominorum placuerit; qui Pre-
positi promisit et juravit dictum officium bene et dili-
genter exercere et alia que dicto officio incumbunt
facienda facere. Testes venerabilis et religiosus vir
dominus Joh. de Chenevoux, prior Sancti Yrenei Lug-
dunensis, domini P. Mectonis, G. Collaceti et plures
alii.
Jean Hay est peut-être confondu avec Corneille de la Haye, mais en tout cas il est confondu avec Magister Johanni Preppositi. .
PIRE, il y a un document aux archives de Lyon qui prouve facilement la présence de Jean ¨Prévost sur Moulins au moment de la réalisation du tryptique de Moulins. Il est étonnant que certains auteurs n'ai pas vu ces documents
avant de déclarer avec certitude la véracité de leur hypothèses.
Jean Prévost (Magister Johanni Preppositi ) est présent sur Moulins au moment de la réalisation du tryptique du Maitre de Moulins confirmée par une pièces aux Archives Departementales du Rhône
Pièce N° 46 - Mémoire produit au consulat par le peintre Jean Prevost (Magister Johanni Preppositi) : " Et premier j'ay fet le patron de l'écuson et l'invension ; - item fait III grandes istoyres de l'invension de maistre Jehan Salles ; - item j'ay demouré deux semaines à Mollins sans y avoir afferre que pour escripre et noster toute l'entrée pour la vous savoir racomter et vous garder de redite, comme j'ay fet pour trouver quelque chose de noviau. " - Le mémoire se termine par cette supplique : " Messieurs, je ne demande que voustre grace ; je ne vis que de mon mestier ; donnés moy se que vous plaira pour tout ce que j'ey fet. " Notre l'écu dont il est question ci-dessus avait 25 pieds de haut et 16 de large.
Sources: CC/511 Piece N°46, https://recherches.archives-lyon.fr/ark:/18811/x5bk82pfhdz0
encore plus effroyable et inquiétant:
Les organisateurs de l'exposition de 2011 France 1500 identifient le Maître de Moulins à Jean Hey. Cette identification est faite à partir de l'authentification, grâce à une inscription au dos, du tableau Ecce Homo, réalisé par Hey pour Jean Cueillette, notaire et trésorier du duc de Bourbon. Selon le catalogue de l'exposition, cette identification est aussi corroborée par des documents retrouvés à Lyon mentionnant Jean Hey comme peintre du cardinal Charles de Bourbon dans les années 1480.
TEUTON, veut dire germain, ou chevallier teutonique, mais en aucun cas, cela veut dire flamand.
Cela ne vous choque pas?
Bref, il y a une foule de contradictions dans cette hypothèse, je n'ai pas le temps de les citer tous ici...Mais le maitre de Moulins n'est pas Jean Hay, et c'est un exemple de la grande corruption de ce monde.
Le mensonge est relayé de part, la page Wikipedia copiée, mais par contre peu de gens s'inquiètent que cette hypothèses est douteuse et contracitoire.
au fait, le Savaltore Mundi était de Léonard de Vinci, c'est certain?
est-ce que le mercantilisme doit diriger ce monde et la conscience? -en enfer, peut-être. -
- 3. Manon Le 01/04/2018
Bonjour, Anne de France, est présentée suivant deux tableaux de Jean Hey, soit par Sainte Anne, soit par Saint Jean l'évangéliste. La présentation par Sainte Anne correspondrait au prénom, comme Pierre II de Bourbon présenté par son saint patron Saint Pierre? Qu'en est-il de Saint Jean ?
Cordialement,
Manon-
- rivagedebohemeLe 02/04/2018
La présentation d'un commanditaire et donateur par son saint patron est très fréquente mais pas exclusive. Jean l'évangéliste était considéré comme l'apôtre préféré de Jésus-Christ et il était prestigieux d'être présenté par lui en peinture. Autre exemple à la même époque : Gérard David, Triptyque de la famille Sedano (1490-95), volet droit : Marie Sedano est présentée par saint Jean. Voir : http://www.rivagedeboheme.fr/pages/arts/peinture-15-16e-siecles/gerard-david.html
-
- 4. Berthier Yves Le 03/07/2017
La reine Anne de Bretagne a fait parvenir à Charles VIII son époux le petit tableau de leur premier fils Charles-Orland, alors que le roi était en campagne en Italie, tendre témoignage de son amour. -
- 5. Meyer mireille Le 29/07/2015
Magnifique ! Je connaissais le triptyque de Moulins et la nativité d'Autun . Merci pour les autres œuvres. Dans Anne de France présentée par Jean l'évangéliste, Jean tient une coupe contenant des serpents !!! quel est le sens symbolique de cette image ??? Les visages sont superbes et le rendu des plissés et des bijoux aussi. Merci pour cette exposition. M. Meyer-
- rivagedebohemeLe 29/07/2015
Jean aurait, selon la tradition, fini sa vie à Ephèse. Dans cette ville, le grand prêtre du temple d’Artémis voulut tester la foi chétienne de Jean. Il lui proposa le défi suivant : « Si tu veux que je crois en ton Dieu, je te donnerai du poison à boire et s’il ne te fait aucun mal, c’est que ton Dieu sera le vrai Dieu. » Des serpents venimeux sont écrasés dans un mortier afin d'en extraire le poison. Deux condamnés absorbent le poison et meurent. Puis Jean boit le poison sans succomber et réssuscite les deux condamnés. Dans l'iconographie du Moyen Âge et de la Renaissance, Jean est souvent représenté avec une coupe contenant un serpent par reférence à cette épreuve qu'il accepta de subir.
Ajouter un commentaire