Pierre Paul Rubens
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Patrick AULNAS
Autoportraits
Autoportrait (1623) |
Autoportrait (1628) |
Autoportrait (1639) |
Biographie
1577-1640
Le plus flamand des artistes du 17e siècle est né en 1577 à Siegen (Westphalie) en Allemagne. Son père, Jan, était un jurisconsulte d’Anvers qui avait dû fuir la ville en 1568 du fait de ses sympathies pour la Réforme protestante. Jan meurt à Cologne en 1587 et sa femme et ses enfants regagnent alors Anvers. Pierre Paul fait de bonnes études humanistes dans cette ville, puis devient page chez la comtesse Philippe de Lalaing à Oudenarde. Sa vocation artistique apparaissant, il entre en apprentissage successivement chez les peintres Tobias Verhaecht (1561-1631), Adam van Noort (1561-1641) et Otto Venius (ou van Veen, 1557-1626). Cet apprentissage dure sept à huit ans. En 1600, Rubens part pour l’Italie où il restera huit ans. Ce long séjour lui permet d’acquérir une immense culture picturale et archéologique. Il obtient très rapidement une célébrité dans l’aristocratie italienne et reçoit des commandes. Il devient ainsi le peintre attitré des Gonzagues de Mantoue.
Il revient à Anvers en 1608 et, dès 1609, devient le peintre de l’archiduc Albert d’Autriche (1559-1621) et de son épouse l’infante Isabelle d’Espagne (1566-1633). Isabelle, fille du roi d’Espagne Philippe II (1527-1598) reçoit le gouvernement des Pays-Bas en dot à l’occasion de son mariage avec son cousin Albert, fils de l’Empereur Maximilien II d’Autriche (1527-1576). De 1598 à 1621, le couple archiducal permet à cette région dévastée par les guerres de briller au niveau international. Les archiducs établissent leur Cour à Bruxelles et développent une politique de mécénat. Ils financent le rayonnement du baroque flamand en s’entourant de peintres.
En 1609, Rubens se marie avec Isabelle Brant, fille d’un secrétaire de la ville d’Anvers, dont il aura trois enfants. En 1611, il acquiert une belle demeure (voir photographie actuelle) dans laquelle il installe ses collections de sculptures antiques. Il transformera cette vaste maison en palais renaissance en dessinant lui-même les plans et y vivra jusqu’à la fin de sa vie. Ce palais est désormais un musée, le Rubenshuis (Maison de Rubens). L’atelier du peintre, installé dans cette demeure, attire un grand nombre de jeunes talents, en particulier Jacob Jordaens (1593-1678) et Antoine Van Dyck (1599-1641).
Rubens a une immense renommée internationale et les commandes se multiplient : par exemple les cycles des vies de Henri IV (1553-1610) et de Marie de Médicis (1575-1642), peints de 1622 à 1625. Rubens sera anobli par le roi d’Espagne en 1624. L’infante Isabelle, régente des Pays-Bas du Sud, lui confiera plusieurs missions diplomatiques. Ainsi, en 1628, il est chargé d’une mission auprès du roi d’Espagne Philippe IV (1605-1665) qui lui commande à cette occasion de nombreux tableaux. Au cours de ce voyage, il rencontre le jeune Vélazquez (1599-1660) sur lequel il aura une influence notable en lui conseillant d’aller voyager en Italie. En 1629-1630, Rubens est en mission diplomatique en Angleterre où il doit rapprocher les points de vue anglais et espagnol.
Rubens. Les trois Grâces (1636-38)
Huile sur bois, 221 × 181 cm, Musée du Prado, Madrid.
A partir de 1630 l’activité diplomatique de Rubens diminue. Sa première femme, Isabelle Brant, étant décédée en 1626, il épouse en 1630 Hélène Fourment (1614-1673) qui lui donnera quatre enfants. Elle a seize ans et lui cinquante trois. L’un de ses portraits les plus célèbres, Le Chapeau de Paille, a eu pour modèle la sœur aînée de sa jeune épouse, Suzanne Fourment (née en 1599). En 1635, Rubens acquiert la seigneurie et le château de Steen, près d’Elewijt (entre Bruxelles et Malines) où il réside souvent. Les paysages environnants lui inspirent de nombreux tableaux.
Jusqu’à sa mort, en 1640, Rubens sera assailli de commandes princières (de Philippe IV d’Espagne, de Charles 1er d’Angleterre, de Ferdinand II de Toscane, de Frédéric-Henri d’Orange). Il se laisse souvent tenter par les grandes scènes monumentales pour lesquelles il a une prédilection.
Art et littérature
Poètes et écrivains se sont fréquemment intéressés à la peinture. Voici deux exemples proposés par Tina Malet.
1. Il est possible de faire le lien entre les vers suivants de Charles Baudelaire (1821-1867) et un tableau comme Les Trois Grâces, de Rubens.
Rubens, fleuve d'oubli, jardin de la paresse,
Oreiller de chair fraîche où l'on ne peut aimer,
Mais où la vie afflue et s'agite sans cesse,
Comme l'air dans le ciel et la mer dans la mer...
(Baudelaire, « Les Phares », Les Fleurs du mal, Section Spleen et Idéal, VI)
2. Joachim du Bellay (1522-1560) a vécu pendant la Haute Renaissance, qui glorifiait l’art antique. Mais un de ses plus célèbres poèmes évoque son petit village de Liré, en Anjou, qu’il préfère au Mont Palatin, peint par Rubens.
Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux
Que des palais romains le front audacieux ;
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine,
Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la douceur angevine.
(Du Bellay, Heureux qui comme Ulysse..., Regrets, XXXI)
Pour le poème complet et son commentaire par Tina Malet, voir Joachim du Bellay, Les Regrets (1558)
Œuvre
Rubens représente pour nous la quintessence du baroque parce que ses gigantesques tableaux mythologiques allient couleur, mouvement et puissance expressive. Mais comme tous les grands artistes il n’est pas réductible à un courant. Son œuvre, quantitativement immense, autorise des angles de vue multiples. Les portraits, les paysages, les dessins sont probablement plus proches de notre sensibilité que les divinités antiques et les épisodes bibliques.
Rubens. Le Chapeau de Paille ou Suzanne Fourment (1622-25)
Huile sur bois, 79 × 55 cm, National Gallery, Londres.
Analyse détaillée
Le clair-obscur, emprunté à Caravage, caractérise les premières toiles de Rubens. Mais à partir de son retour à Anvers en 1608, son style va évoluer vers la clarté. Le dessin prendra également plus d’importance et les contours deviendront plus fermes. La primauté de la couleur, décriée par l’Académie de Peinture et de Sculpture de Paris, est la caractéristique première de cet art : vêtements rouge et bleu, chairs et visages ocre blond et rose, nuances de blancs et de gris argent. La composition est rigoureuse dans son ensemble, mais elle ne devient jamais un schéma trop contraignant interdisant toute souplesse dans la mise en œuvre. Une telle philosophie alliant rigueur de conception et souplesse de réalisation permet un travail collectif. Rubens emploie de très nombreux élèves et le travail est partagé entre le maître qui conçoit, encadre, redresse, et les élèves qui exécutent en peignant sur un dessin préétabli avec les couleurs choisies par le maître. Il n’est donc pas très intéressant, sauf peut-être pour les spécialistes du peintre, de savoir si tel tableau a été entièrement exécuté par Rubens lui-même. Tout était fait sous l’œil du maître et il fallait respecter ses minutieuses directives ou… recommencer.
La sélection ci-après propose une illustration concise des œuvres mythologiques et historiques et met volontairement l’accent sur les portraits, les paysages et divers autres thèmes.
Les scènes religieuses, mythologiques et historiques
L'Adoration des Bergers (1608). Huile sur toile, 400 × 294 cm,Sint-Pauluskerk Anvers. Episode biblique concernant la naissance de Jésus-Christ à Bethléem. Les bergers proches de Bethléem sont informés par des anges de la venue du Sauveur. Ils se rendent à la crèche pour se prosterner devant l’Enfant Jésus. Tableau typiquement caravagesque par le clair-obscur. |
L'élévation de la Croix (1610). Huile sur bois, 460 × 340 cm, O.-L. Vrouwekathedraal, Anvers. L’une des œuvres les plus célèbres du baroque flamand. Il s’agit de la partie centrale d’un triptyque destiné à l’église Sainte Walburge d’Anvers. L’influence du baroque italien est marquée par la mise en évidence de la musculature du Christ et le jeu de l’ombre et de la lumière. |
Vénus au Miroir (1615). Huile sur bois, 124 × 98 cm, Musée Liechtenstein, Vienne. Comparer avec la Vénus de Vélasquez, plus tardive (1647-51). Rubens est ici le dernier des grands peintres de la Renaissance et Vélasquez un précurseur de la modernité (similitudes avec La Grande Odalisque d’Ingres de 1814). |
Deux satyres (1617-18). Huile sur bois, 76 × 66 cm, Alte Pinakothek, Munich. Les satyres sont des personnages mythologiques de la Grèce antique qui accompagnent le dieu du vin Dionysos (Bacchus pour les romains). Ils sont associés aux excès et à la lubricité. |
L'éducation de Marie de Médicis (1622-25). Huile sur toile, 394 × 295 cm, Musée du Louvre, Paris. Marie de Médicis (1575-1642), veuve du roi Henri IV (1553-1610) avait commandé à Rubens une série de tableaux devant traiter de sa vie. Il s’agit ici de l’un des premiers. La scène est noyée dans la mythologie antique qui était valorisante à l’époque. La jeune Marie (robe rouge) apprend à écrire sur les genoux de Minerve, déesse de la Sagesse. Avec le violoncelle (ou la viole), il s’agit d’Orphée ; au-dessus, dans les airs, Mercure. Les Trois Grâces surveillent la leçon. On a vraiment envie de demander… grâce pour cette pauvre Marie. |
Le débarquement de Marie de Médicis (1623-25). Huile sur toile, 394 × 295 cm, Musée du Louvre, Paris. Suite de la série. Marie de Médicis, princesse italienne, doit épouser Henri IV en 1600. Elle débarque à Marseille pour gagner Lyon où doit être célébré le mariage. Le tableau associe Histoire et mythologie avec la présence de trois néréides qui saisissent les cordages pour amarrer l’embarcation. Au-dessus, Marie, somptueusement vêtue, reçoit les hommages de la France (vêtement avec fleurs de Lys). Couleurs superbes, mouvement, abondance : voilà bien un chef‑d’œuvre du baroque. |
Les trois Grâces (1636-38). Huile sur bois, 221 × 181 cm, Musée du Prado, Madrid. A propos du tableau du même nom de Jean-Baptiste Regnault, datant de 1797-98, le musée du Louvre présente ces fameuses Grâces comme « trois divinités de la mythologie grecque antique dites Les Grâces, en grec les Charites, à l'origine divinités de la nature, considérées généralement par la suite comme les compagnes de l'incomparable Aphrodite, ou Vénus, déesse de l'Amour et de la Beauté. C'est la poésie, la tradition littéraire également, qui imposa bientôt le chiffre de trois pour le groupe de ces Grâces, appelées respectivement Euphrosine, Thalie et Aglaé. Censées représenter la beauté, la séduction, la créativité humaine, éternellement jeunes, belles et représentées dénudées, elles tenaient à l'origine des attributs comme les pommes, la myrte ou les roses. ». Raphaël et Botticelli, entre autres, avaient déjà peint ce sujet. |
Bacchus (1638-40). Huile sur bois, transféré sur toile, 191 × 161 cm, Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg. Bacchus pour les romains, Dionysos pour les grecs, est le dieu antique du vin et de la vigne. Comment le Bacchus de Rubens, très réaliste, était-il reçu par les contemporains ? Il pouvait sans doute choquer ou amuser. Aujourd’hui, nous aurions tendance à ne voir en lui qu’un ivrogne obèse et répugnant. Il est intéressant de le comparer à celui de Caravage : un autre regard, une autre esthétique. |
Les portraits
Portrait de la marquise Brigida Spinola Doria (1606). Huile sur toile, 152 × 99 cm, National Gallery of Art, Washington. Le tableau, commandé par le marquis génois Giacomo Massimiliano Doria, représente son épouse Brigida Spinola Doria, debout de trois quarts face, vêtue d'une collerette de mousseline empesée (fraise) et d'une riche robe de satin (ou de velluto di Genova), un éventail à la main, sur la terrasse de son palais. |
Portrait équestre de Giancarlo Doria (1606). Huile sur toile, 265 × 188 cm, Galleria Nazional della Liguria, Gênes. Giancarlo Doria (1576-1625) était un militaire mais aussi un mécène et un collectionneur d’art génois. |
Isabelle, régente des Pays-Bas (1609). National Gallery, Londres. Isabelle d’Espagne (1566-1633), fille du roi d’Espagne Philippe II (1527-1598), reçoit le gouvernement des Pays-Bas en dot à l’occasion de son mariage avec son cousin Albert (1559-1621), fils de l’Empereur Maximilien II d’Autriche (1527-1576). |
Autoportrait avec Isabelle Brant (1609). Huile sur toile, 178 × 136,5 cm, Alte Pinakothek, Munich. Isabelle Brant (ou Brandt) (1591-1626) est la première femme de Rubens. Elle est la fille de Jan Brant, conseiller municipal à Anvers et de Clara de Moy. Pour célébrer leur mariage (3 octobre 1609), Rubens fit ce portrait du couple sous une tonnelle de chèvrefeuille. Isabelle Brant est morte de la peste à l’âge de 34 ans. |
Marie de Médicis (1622). Huile sur toile, 130 × 108 cm, Musée du Prado, Madrid. Marie de Médicis (1575-1642), est à cette époque la veuve du roi Henri IV (1553-1610). Elle assura la régence du royaume de France de 1610 à 1614, date à laquelle son fils Louis XIII prit le pouvoir. |
Le Chapeau de Paille ou Suzanne Fourment (1622-25). Huile sur bois, 79 × 55 cm, National Gallery, Londres. Suzanne Fourment (1599-1628) était la sœur aînée d'Hélène, la seconde épouse de Rubens. Rubens l’utilisa souvent comme modèle. Le bruit courut qu’elle était sa maîtresse mais rien ne permet de corroborer cette rumeur qui est considérée comme totalement fausse par les spécialistes du peintre. |
Portrait d'Isabelle Brant (v. 1626). Huile sur toile, 86 × 62 cm, Galerie des Offices, Florence. Isabella Brant, la première femme de Rubens, est morte en 1626. Ce portrait a été réalisé à titre posthume d'après un dessin de Rubens. |
Portrait d'Ambrogio Spinola (1625-28). Huile sur bois, 117 × 85 cm, Narodni Galerie, Prague. Ambrogio Spinola Doria (1569-1630) était un militaire génois qui servit dans les armées espagnoles. Il figure sur le tableau de Vélasquez La reddition de Breda, recevant les clés de la ville vaincue. |
Hélène Fourment (1630). Huile sur toile, 65 × 50 cm, Musées Royaux des Beaux-Arts, Bruxelles. Hèlène Fourment (1614-1673) est la fille cadette d’un négociant en tapisseries, Daniel Fourment, et la deuxième épouse de Rubens. Ce tableau date de l’année de leur mariage (1630). Elle a seize ans et Rubens cinquante-trois. Ce tableau est considéré comme une copie, peut-être une interprétation tardive d'après une œuvre originale perdue. |
Hélène Fourment (1630-31). Huile sur bois, 164 × 135 cm, Alte Pinakothek, Munich. Ce portrait, dit à tort Helena en robe de mariée, a été exécuté dans le courant de l'année 1630 et avant son mariage. Elle porte au petit doigt de la main droite une bague ornée, sa bague de fiançailles, et dans l'autre un plumail, symbole qui annonce son futur statut de maîtresse de maison. |
Hélène Fourment et son fils Frans (1633). Huile sur bois, 146 × 102 cm, Alte Pinakothek, Munich. Ce tableau très personnel révèle un Rubens intimiste capable de peindre la tendresse et la jeunesse avec un chromatisme d'une stupéfiante délicatesse. Malgré le titre, l'enfant n'est pas Frans mais Clara-Johanna comme le confirme un dessin préparatoire. |
Rubens, sa femme Hélène Fourment et leur fils Frans (v. 1635). Huile sur bois, 203,8 × 158,1 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. « Ce magnifique portrait montre l'artiste avec sa seconde épouse et l'un de leurs cinq enfants, se promenant dans un "jardin d'amour". L'enfant porte des vêtements féminins et il s'agit probablement de Frans (1633-1678). Il apparaît sans sa sœur aînée parce que cette composition n'est pas un portrait de famille, mais un hommage à Hélène en tant qu'épouse et mère, dont l'un des rôles les plus importants fut de donner un fils à son mari. Les gestes et les regards des deux personnages masculins et les symboles de fécondité comme la fontaine et la cariatide rendent hommage à Hélène, qui a l'innocence et la sérénité d'une sainte » (Notice MET). Cette description est cependant contredite par des historiens et en particulier par Hans Vlieghe qui considère que l'enfant est Clara-Johanna. La triple robe avec tablier flottant est en effet typique du vêtement porté par les petites filles à cette époque. Lors de la vente de la collection du duc de Marlborough en 1886, le tableau était titré Rubens and Helena Fourment with her firstborn. |
Hélène Fourment et deux de ses enfants (1635-36). Huile sur bois, 115 × 85 cm, Musée du Louvre, Paris. « Soit la deuxième épouse de Rubens (le peintre, veuf, s'était remarié en 1630), la petite Clara-Johanna (née en 1632) et le jeune Frans (né en 1633). Peint vers 1635-1636 vu l'âge de ces derniers. Un repentir fait apparaître les bras d'un 3e enfant du couple de l'artiste, Isabelle, née en 1635, détail réapparu sous les derniers glacis apposés sur la peinture et correspondant à un dessin du Louvre. Cela montre que Rubens avait projeté d'agrandir au fur et à mesure un tableau laissé ensuite partiellement inachevé, d'où une imbattable impression de sveltesse et de transparence picturale. » (Notice Musée du Louvre) |
Les paysages
Paysage avec ruines du Mont Palatin à Rome (1608). Huile sur bois, 76 × 107 cm, Musée du Louvre, Paris. Le Mont Palatin (Monte Palatino) est une des sept collines de Rome. Il occupait une position centrale dans la Rome antique. Les ruines des anciens palais occupent une grande partie de la colline. |
Paysage d’automne avec vue du château de Steen (1635). Huile sur bois, 137 × 235 cm, National Gallery, Londres. Le Steen est situé à Elewijt, entre Bruxelles et Malines. Construit en 1304 par Arnold van der Steen (ou de Lapide), il fut acquis par Rubens en 1635. A l’origine, il s’agissait d’un château fortifié avec un pont-levis que Rubens fit transformer. Aujourd’hui le Steen, entouré d’un parc de 27 hectares, est un exemple typique du style « Renaissance Flamande » du 16e siècle. Voir photographie actuelle. |
Paysage avec Arc-en-ciel (1638). Huile sur toile, Alte Pinakothek, Munich. Le ciel de Rubens est beaucoup plus chargé de coloris variés que celui de ses alter ego du paysage nordique, Jacob van Ruisdael ou Jan Brueghel de Velours.
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Retour des Champs (1640). Huile sur bois, 121 × 194 cm, Galleria Palatina (Palazzo Pitti), Florence. L'un de derniers tableaux de Rubens dans la grande tradition du paysage nordique. |
Thèmes divers
Scène de nuit (1616-17). Huile sur bois, 79 × 64 cm, collection particulière. Dans ce tableau et le suivant, Rubens reste dans le sillage de Caravage, dont il a parfaitement assimilé la technique du clair-obscur. |
Vieille femme avec un panier de charbon (1618-20). Huile sur bois, 115 × 92 cm, Gemäldegalerie, Dresde. |
Le Jardin d'amour (1630). Huile sur toile, 198 × 283 cm, Musée du Prado, Madrid. Thème médiéval traditionnel où les amoureux sont représentés dans un jardin. A partir de la Renaissance, le thème des fêtes champêtres se développe pour aboutir aux fêtes galantes au 18e siècle, en particulier chez Watteau. Cette scène de badinage amoureux était accrochée dans la chambre à coucher de Philippe IV, roi d'Espagne (1605-1665). |
La fourrure (1630). IHuile sur bois, 176 × 83 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienne. Il s’agit pour les contemporains d’une Vénus avec un vêtement de fourrure. En réalité, le modèle est Hélène Fourment, la jeune femme que Rubens épouse en 1630. |
La danse des villageois italiens (1636). Huile sur bois, 73 × 106 cm, Musée du Prado, Madrid. Rubens a peint plusieurs scènes de ce type : fêtes villageoises sur fond de paysage campagnard. Celle-ci est particulièrement remarquable par les couleurs et le mouvement. |
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