Giotto
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Patrick AULNAS
Portraits
Nous ne possédons pas de portrait de Giotto réalisé de son vivant.
Cinq maîtres de la Renaissance florentine (avant 1550). Ce tableau de la première moitié du 16e siècle a été attribué par Vasari à Paolo Uccello. Cette attribution reste incertaine. Le tableau représente de gauche à droite Giotto, Paolo Uccello, Donatello, Antonio Manetti et Filippo Brunelleschi. |
Giovanni Duprè. Statue de Giotto (1845) Le sculpteur italien Giovanni Duprè (1817-1882) a réalisé en 1845 une statue de Giotto qui se trouve actuellement sur le piazzale (esplanade) des Offices de Florence. |
Biographie
v. 1267-1337
La vie de Giotto di Bondone n'est connue que de façon parcellaire en fonction des œuvres réalisées et de leur localisation. Il naît dans une famille de paysans, vers 1267, à Colle di Vespignano, une petite localité au nord-est de Florence. La légende, rapportée par Giorgio Vasari, veut que Cimabue l'ait remarqué alors qu'il gardait des chèvres. Il est toujours intéressant de rapporter les propos de Vasari (*), excellent conteur :
« ... son père, simple laboureur nommé Bondone, l'éleva aussi bien que le permettait sa condition. A l'âge de dix ans, Giotto était déjà connu de tout le village et des environs par son intelligence et son adresse. Bondone l'employait alors à mener paître çà et là des troupeaux ; mais, tout en les gardant, Giotto dessinait sur la terre ou le sable, comme par une sorte d'inspiration, les objets qui frappaient sa vue ou les fantaisies qui occupaient son esprit. Un jour Cimabue, en allant de Florence à Vespignano, rencontra notre jeune pâtre qui, sans autre maître que la nature, dessinait une brebis sur une pierre polie, avec une pierre pointue. Cimabue, surpris, s'arrêta et lui demanda s'il voulait venir demeurer avec lui ; Giotto répondit que si son père y consentait, il le suivrait avec plaisir. Cimabue courut aussitôt trouver Bondone, qui se décida facilement à lui laisser emmener son enfant à Florence. »
Il est également possible que Giotto ait été en apprentissage à Florence et que son intérêt pour la peinture l'ait amené à fréquenter l'atelier de Cimabue. Le jeune peintre va par la suite, très vraisemblablement, suivre Cimabue. Vers 1280, il se serait rendu à Rome avec son maître.
Vers 1287, il épouse Ricevuta di Lapo del Pela. Le couple aura quatre fils, dont un peintre, Francesco, et quatre filles. L'aînée, Caterina, est la grand-mère du peintre Giotto le Jeune, dit Giottino (1324-1369). Dans la dernière décennie du 13e siècle, Giotto devient un maître reconnu en travaillant en particulier à Assise. Il décore les murs de l'église supérieure de la basilique Saint-François. Ce cycle de fresques consacré à la vie de saint François d'Assise (1182-1226) témoigne de la puissance novatrice de l'artiste. Dante (1265-1321) pourra alors proclamer : « Cimabue croyait être le premier dans le domaine de la peinture, mais désormais c'est Giotto qui en a la renommée. »
La vie de Giotto va désormais se dérouler au rythme des demandes des commanditaires séduits par l'humanisation des thèmes religieux dont Giotto est le plus talentueux représentant. Il voyage beaucoup et acquiert une certaine aisance financière. On le trouve à Rimini et Padoue entre 1300 et 1310. A partir de 1311, sa présence à Florence est souvent attestée par des documents, parfois à caractère judiciaire, car il doit avoir recours à la justice pour encaisser certaines créances auprès de débiteurs récalcitrants.
Entre 1330 et 1333, Giotto est à Naples pour réaliser des fresques commandées par Robert d'Anjou (1277-1343), roi de Naples et comte de Provence. A la fin de sa vie, le peintre est unanimement admiré et dirige l'atelier le plus important de Florence. L'Arte dei Medici e Speziali (corporation des médecins et divers métiers) accepte les peintres à partir de 1327. Giotto y est immédiatement admis.
En 1334, il est nommé surintendant des travaux de la ville de Florence, fonction jusqu'alors réservée aux architectes. Cette même année, il reprend le chantier du Campanile de la Cathédrale Santa Maria del Fiore à Florence. Commencé en 1298 par l'architecte Arnolfo di Cambio (1245-1302), cet édifice ne sera achevé que bien longtemps après la mort de Giotto en 1337. Mais celui-ci a laissé son nom au monument, couramment appelé Campanile de Giotto.
Œuvre
Rattaché par les historiens aux « Primitifs italiens » ou à la pré-Renaissance, Giotto représente cependant un cas particulier. Son œuvre s'inscrit, avec un siècle d'avance, dans l'évolution vers l'humanisme qui constituera l'arrière-plan intellectuel de la Renaissance au 15e siècle. Le mot humanisme a ici un sens précis puisque la thématique picturale reste presque exclusivement religieuse. Les figures traditionnelles de la religion chrétienne (le Christ, la Vierge, les apôtres, les saints) sont représentées comme des êtres humains, ressentant la souffrance physique et éprouvant toute une gamme d'émotions. Giotto est un précurseur car il va parfois très loin dans cette direction, beaucoup plus loin que les autres peintres de son époque.
Quels sont les aspects principaux de l'art de Giotto, que ses contemporains admiraient tant ?
1. Il parvient d'abord, avant même que les lois de la perspective ne soient énoncées par Filippo Brunelleschi au début du 15e siècle, à créer un espace pictural tridimensionnel. Cela est particulièrement net dans certaines fresques de l'église de l'Arena à Padoue, par exemple l'Annonciation à Sainte-Anne (1304-06). Bien mieux que son maître Cimabue, Giotto dépasse ainsi la peinture sans effet perspectif du Moyen Âge. Il était d'ailleurs tellement conscient de ce pouvoir de représenter trois dimensions sur une surface plane qu'il aurait proclamé que la peinture est supérieure à la sculpture. Véritable ou légendaire, cette hiérarchisation naïve est en tout cas révélatrice des aspirations des peintres de l'époque.
Giotto. Annonciation à Sainte-Anne (1304-06)
2. Les compositions de Giotto se caractérisent par un centre de gravité placé particulièrement bas, au premier plan du tableau. Ainsi dans Noli me tangere (1304-06) de l'église de l'Arena à Padoue, le bleu profond du ciel couvre presque la moitié de la surface. Toute la scène est placée au premier plan en deux groupes de personnages (le Christ et Marie-Madeleine d'une part, les dormeurs d'autre part). Une telle composition évite l'éparpillement et permet à l'observateur de saisir l'essentiel d'un seul coup d'œil car tout ce qui est expressif est regroupé dans un espace restreint.
Giotto. Noli me tangere (1304-06)
3. L'humanisation des personnages, caractéristique essentielle de la pré-Renaissance, prend chez Giotto une force expressive particulière. Ainsi La Lamentation sur le Christ mort (1303-05) de l'église de l'Arena constitue le modèle initial qui sera souvent repris par les peintres de la Renaissance en intensifiant encore la dramatisation (voir par exemple Van der Weyden, Descente de croix, 1435). Chez Giotto, la douleur humaine contraste avec la légèreté céleste. Le Christ souffre et meurt comme un homme et ses proches le pleurent dans le domaine terrestre, mais les anges insouciants virevoltent dans l'espace céleste où la mort n'est pas la mort. Le décor austère (un arbre unique et un rocher) accentue encore le tragique de la vie terrestre.
Giotto. La Lamentation sur le Christ mort (1303-05)
4. Enfin, Giotto est avant tout un fresquiste qui utilise donc des couleurs à l'eau appliquées sur un enduit frais. La gamme chromatique est plus limitée et l'intensité des tons atténuée. Cette technique simple mais parfaitement maîtrisée induit des compositions sobres qui évitent, par les limites propres à la technique utilisée, le côté éclatant des compositions sur bois à la tempera à l'œuf. On retrouvera cette alliance de la sobriété technique et de la virtuosité expressive chez Fra Angelico (voir par exemple, Fresques de San Marco, L'Annonciation, 1442-43).
L'influence de Giotto fut considérable et l'on vit fleurir après sa mort des écoles giottesques dans toute l'Italie (Rome, Naples, Milan, Rimini, etc.). Il est aujourd'hui unanimement reconnu comme le principal précurseur de la Renaissance italienne dans le domaine de la peinture.
Fresques de la basilique Saint-François d'Assise
Vue de la basilique Saint-François d'Assise
Né à Assise dans un milieu aisé, Giovanni di Pietro Bernardone (v.1182-1226) représente l'archétype du saint selon le dogme catholique : jeunesse dissipée (« péché de chair » jugé gravissime à l'époque), maladie, conversion, vie dans la pauvreté, stigmates en fin de vie. Il est canonisé en 1228, seulement deux ans après sa mort, et devient saint François d'Assise. A la même date commence la construction de la basilique qui lui est dédiée. Elle comporte une église inférieure bâtie dans la roche et une église supérieure construite au-dessus. Elle est aujourd'hui classée Patrimoine mondial de l'UNESCO.
Giotto a travaillé dans l'église supérieure dans la dernière décennie du 13e siècle. Toute la décoration n'est pas de Giotto et les attributions au peintre sont basées sur des critères stylistiques. Les fresques sont consacrées à vingt-huit épisodes la vie de saint François. On s'accorde en général à considérer que vingt-cinq d'entre elles sont de la main de Giotto ou réalisées sous sa direction. Les fresques de l'église inférieure sont plus tardives. Le travail commence dans la décennie 1310-20 pour s'achever dans la décennie 1320-30. Ces fresques sont consacrées aux thèmes habituels du christianisme (vie de la Vierge, vie du Christ) et à des allégories des vertus franciscaines : pauvreté, chasteté et obéissance.
Giotto. Saint Pierre (1290). Fresque, Basilique Saint-François d'Assise, église supérieure. Pierre est l'un des apôtres qui prêcha la nouvelle religion initiée par Jésus-Christ. Dans la tradition chrétienne, il est celui qui détient les clés du paradis. |
Giotto. Hommage d'un simple (1297-1300). Fresque, 270 × 230 cm, Basilique Saint-François d'Assise, église supérieure. Il s'agit de l'une des scènes de la légende de saint François. Un pauvre étend son manteau devant le jeune François. Un homme simple perçoit la sainteté de François, alors que les autres personnages restent dans l'expectative. L'arrière-plan architectural représente le temple de Minerve à Assise. |
Giotto. Le miracle du printemps, détail (1297-1300). Fresque, Basilique Saint-François d'Assise, église supérieure. Ce détail est intéressant par son réalisme : regard expressif des deux franciscains, méticuleuse précision pour le bât de l'âne. |
Giotto. La fuite en Egypte (1315-20). Fresque, Basilique Saint-François d'Assise, église inférieure. Le roi Hérode Ier de Palestine, ayant appris la naissance à Bethléem du roi des Juifs, donne l'ordre de tuer tous les enfants de moins de deux ans se trouvant dans la ville. Joseph, prévenu par un songe, s'enfuit avec l'enfant Jésus et sa mère Marie en Égypte où ils resteront jusqu'à la mort d'Hérode. |
Giotto. Noli me tangere (v. 1320). Fresque, Basilique Saint-François d'Assise, église inférieure. Noli me tangere (Ne me touche pas) : paroles prononcées par Jésus-Christ ressuscité, le dimanche de Pâques, à l'adresse de Marie-Madeleine. Giotto avait déjà traité ce thème à la chapelle Scrovegni en 1304-06 (voir ci-dessous) avec d'autres personnages endormis. Il réduit ici la composition au face à face entre le Christ et Marie-Madeleine, lui donnant ainsi plus de force. |
Giotto. Noli me tangere, détail (v. 1320). Fresque, Basilique Saint-François d'Assise, église inférieure. Giotto est le premier peintre qui parvient à saisir les expressions avec une parfaite justesse. Il est ainsi le précurseur de Michel-Ange ou de Léonard de Vinci. |
Fresques de la chapelle Scrovegni à Padoue
Vue de la Cappella degli Scrovegni
Cette chapelle, aussi appelée église de l'Arena car elle est située dans le quartier de l'Arena à Padoue (lieu de l'ancienne arène romaine), est décorée de fresques commandées à Giotto par le banquier et mécène Enrico Scrovegni. Le peintre s'est inspiré de scènes du Nouveau Testament.
Giotto. La Lamentation sur le Christ mort (1303-05). Fresque, 200 × 185 cm, Chapelle Scrovegni, Padoue. Ou Déposition de la croix. Thème récurrent de la peinture occidentale appelé aussi Déploration du Christ. Le Christ est mort, allongé, et des personnages le pleurent. Les trois Marie (Marie-Madeleine, Marie Salomé et Marie Jacobé) entourent le Christ. Saint Jean (les bras écartés), saint Pierre (chauve) et saint Paul sont également représentés. Giotto met l'accent sur l'expressivité des personnages féminins et de saint Jean de façon à faire émerger chez l'observateur des émotions. La scène n'appartient pas seulement au règne du divin, elle touche l'émotivité humaine qui doit ressentir le drame qui se joue. Cet appel aux sentiments humains (pitié, amour, tendresse) constitue l'aspect le plus innovant de la peinture de Giotto. Le cadre se veut lui-même réaliste : rocher, arbre, ciel bleu. |
Giotto. Crucifixion (1304-06). Fresque 200 × 185 cm, Chapelle Scrovegni, Padoue. On retrouve exactement le style de La Lamentation (ci-dessus) : nuée d'anges dans les cieux, personnages exprimant leur émotion, tons chauds pour les figures sur fond de ciel bleu outremer. Mais la composition asymétrique de La Lamentation devient ici parfaitement symétrique. La croix située exactement au centre sépare deux groupes de personnages. Les dix anges célestes sont répartis de façon quasi-géométrique en deux groupes de cinq de chaque côté de la croix. |
Giotto. Noli me tangere (1304-06). Fresque, 200 × 185 cm, Chapelle Scrovegni, Padoue. Noli me tangere (Ne me touche pas) : paroles prononcées par Jésus-Christ ressuscité, le dimanche de Pâques, à l'adresse de Marie-Madeleine. Giotto est l'un des premiers peintres à traiter ce sujet qui deviendra un classique de la peinture occidentale. |
Giotto. Annonciation à Sainte-Anne (1304-06). Fresque, 200 × 185 cm, Chapelle Scrovegni, Padoue. Un ange annonce à sainte Anne la naissance de Marie. Giotto en a fait une scène d'intérieur, s'imposant ainsi de traiter le volume de la pièce. Il y parvient de façon empirique (les lois de la perspective ne sont pas connues) avec un brio tout à fait saisissant pour l'époque. Les frontons extérieurs triangulaires et le péristyle sous lequel une servante est assise impriment à la composition un effet de profondeur. L'artiste accentue le réalisme de la scène en meublant l'intérieur d'objets familiers. |
Giotto. Joachim parmi les bergers (1304-06). Fresque, Chapelle Scrovegni, Padoue. Récit biblique. Joachim est l'époux de sainte Anne et le père de la Vierge Marie. Longtemps, Joachim et Anne restent sans enfants. Au cours d'une fête religieuse à Jérusalem, le Grand Prêtre refuse les offrandes de Joachim, son infertilité étant un signe de malédiction. Joachim, honteux, n'ose pas rentrer chez lui et se retire dans le désert auprès de bergers. Giotto illustre cette légende en plaçant les personnages dans un paysage schématique comportant rochers, arbres, bergerie, moutons, chien et ciel bleu. |
Giotto. Le mariage de la Vierge, détail (1304-06). Fresque, Chapelle Scrovegni, Padoue. Le grand prêtre (au centre) rapproche délicatement la main de la Vierge de celle de Joseph, afin qu'il puisse lui placer la bague au doigt. Marie baisse les yeux en signe d'humilité. Il s'agit bien d'une cérémonie de mariage totalement humanisée. Seules les auréoles entourant les têtes de Marie et Joseph indiquent la sainteté des personnages. |
Fresques de la basilique Santa Croce à Florence
Vue de la basilique Santa Croce
La basilique Santa Croce de Florence a été construite à partir de la fin du 13e siècle. On y trouve des œuvres de nombreux grands artistes, depuis Cimabue (v. 1240-1302) jusqu'à Canova (1757-1822). Giotto y réalisa deux cycles de fresques dans les chapelles Peruzzi (vers 1315) et Bardi (de 1325 à 1328). Dans la première, le thème juxtapose les vies de Jean l'Evangéliste et de Jean le Baptiste. Ces fresques sont en mauvais état. Dans la seconde, Giotto reprend des épisodes de la vie de saint François.
Giotto. Saint Jean à Patmos (v. 1315). Fresque, basilique Santa Croce, Florence. Jean l'Évangéliste est un des douze apôtres du Christ dans la religion chrétienne. Selon la tradition, il serait l'auteur d'un des quatre évangiles canoniques (évangile selon Saint-Jean). Mais cette attribution est mise en doute par les historiens. Pour échapper aux persécutions romaines, il s'exila à Patmos (île grecque). |
Giotto. Renonciation aux biens de ce monde, détail (1325-28). Fresque, basilique Santa Croce, Florence. Le jeune saint François renonce aux biens de ce monde et fait vœu de pauvreté devant son père, furieux de son comportement dissipé. |
Giotto. Mort et Ascension de saint François, détail (1325-28). Fresque, basilique Santa Croce, Florence. Saint François est mort et ses disciples sont à son chevet. Le disciple de gauche voit l'âme de François monter au ciel. An premier plan, un autre disciple examine les stigmates. |
Tableaux sur bois
Giotto. Madone de San Giorgio alla Costa (1290-95). Tempera sur bois, 180 × 90 cm, Musée diocésain Santo Stefano al Ponte, Florence. Cette œuvre de transition permet à Giotto d'explorer l'humanisation des figures religieuses. Un certain hiératisme subsiste chez cette Vierge et chez l'enfant qui bénit les observateurs. Cependant, l'artiste féminise le personnage de la Vierge par une attitude maternelle (position des mains par exemple) et par l'apparition discrète de mèches de cheveux de chaque côté de la coiffe rouge. |
Giotto. Vierge d'Ognissanti (v. 1310). Tempera sur bois, 325 × 204 cm, Galerie des Offices, Florence. Ce retable se trouvait initialement dans l'église des Ognissanti à Florence. Il s'agit d'une Maestà, c'est-à-dire d'une Vierge en majesté placée sur un trône et entourée d'anges. Elle est considérée comme la reine des cieux. Giotto recherche un effet de profondeur par l'alignement des personnages latéraux et l'architecture complexe du trône. |
Giotto. Vierge d'Ognissanti, détail (v. 1310). La féminité du personnage est particulièrement mise en évidence par le peintre, ce qui contraste avec l'art byzantin qui recherchait une évocation assez conceptualisée. Le regard, les lèvres, la poitrine, les gestes ont été conçus pour indiquer que la Vierge est une femme véritable. |
Giotto. Vierge à l'enfant (1320-30). Tempera sur bois, 85,5 × 62 cm, National Gallery of Art, Washington. Ce panneau est un élément d'un polyptique aujourd'hui dispersé dans plusieurs musées. Giotto traite en réalité la relation mère-enfant, ce qui est novateur pour une peinture de la Vierge. L'Enfant-Jésus n'est évidemment pas très crédible – il s'agit d'un adulte en miniature – mais la gestuelle indique bien la signification recherchée par le peintre. |
Giotto. Polyptyque Baroncelli (v. 1334). Tempera sur bois, 185 × 323 cm, Chapelle Baroncelli, basilique Santa Croce, Florence. Ce polyptyque se trouve toujours à son emplacement initial et porte le nom du commanditaire, la famille Baroncelli. La scène centrale représente le couronnement de la Vierge par son fils Jésus-Christ. Sous les autres ogives, une multitude de personnages contemplent le spectacle. |
Giotto. Polyptyque Baroncelli, détail 1 (v. 1334). Le couronnement de la Vierge est une légende chrétienne selon laquelle la Vierge est accueillie au paradis par le Christ qui pose sur sa tête une couronne. |
Giotto. Polyptyque Baroncelli, détail 2 (v. 1334). Traditionnellement, des anges musiciens et des saints participent à la cérémonie céleste. |
Pour visionner d'autres œuvres sur GOOGLE ART PROJECT, cliquer sur le nom du peintre :
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(*) Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes (première édition 1550, remaniée en 1568, traduction Leclanché, 1841)
Commentaires
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- 1. Dahéron Basili Madeleine Le 06/11/2023
il serait bon de préciser que Vespignano où serait né Giotto est un hameau de Vicchio Mugello où se trouve justement la piazza Giotto avec en son centre une belle statue du peintre . -
- 2. Sally Sp Le 16/09/2020
Yeees des informations très utiles et intéressantes pour un exposé en MANCAV, continuez :D -
- 3. BA Emmanuelle Le 26/05/2020
Mille mercis -
- 4. Anonyme Le 18/03/2020
Très interressant pour un exposé -
- 5. Lanpape Le 03/03/2019
très complet pour faire mon exposé de 1ère sur les peintres.
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