L'école de Paris
Patrick AULNAS
ENVIRON 1904-1940
Marc Chagall. Le Violoniste (1912)
Huile sur toile, 188 × 158 cm, Stedelijk Museum, Amsterdam.
Les mouvements artistiques constituent des tendances plus ou moins innovantes, mais certains artistes ont une originalité qui ne permet pas de les rattacher clairement à un courant. Tout au plus peut-on discerner des influences en observant leur œuvre. Au début du 20e siècle, et même après la première guerre mondiale, Paris accueille de nombreux artistes qui ont fui leur pays d’origine. Ils n’ont pas la même culture et ne partage pas une approche esthétique commune, mais il s’agit, sauf exception, de peintres et de sculpteurs figuratifs. C’est l’écrivain André Warnod (1885-1960) qui employa pour la première fois à leur propos le terme « Ecole de Paris » dans un article paru en 1925. Cette « école » regroupe plusieurs dizaines d’artistes, mais quelques personnalités exceptionnelles doivent être particulièrement retenues.
Marc Chagall (1887-1985), peintre d’origine russe, arrive en France en 1910. Naturalisé français en 1937, il est une des plus fortes personnalités de la peinture du 20e siècle. Inclassable, on peut cependant noter dans son œuvre l’influence du cubisme et du surréalisme. Chagall a tout le charme d’un contemplateur du monde qui évoque parfois avec nostalgie la Biélorussie de ses origines.
Moi et le village (1911) |
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Le Violoniste (1912) |
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La cuillère remplie de lait (1912) |
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Adam et Eve (1912) |
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Autoportrait au col blanc (1914) |
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Intérieur avec fleurs (1918) |
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Promenade (1918) |
Chaïm Soutine (1893-1943) est un peintre d'origine russe qui arrive à Paris en 1913. Très marqué par la misère, son œuvre, très originale et inclassable, évoque la souffrance physique et psychique.
La folle (1919) |
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L’Enfant au jouet (1919) |
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La femme en rouge (1923-24) |
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Le Groom (1925-26) |
Amedeo Modigliani (1884-1920) s’installe à Paris en 1906. Il vient d’Italie et est issu d’une famille de la bourgeoisie juive. Mais son père se ruine et son enfance est marquée par la pauvreté et la maladie. Il est resté célèbre pour ses personnages tout en longueur et ses nus d’inspiration classique mais desquels émanent une sensualité et une tristesse qui provoqueront d’abord le scandale. Modigliani, à qui reste associée l’image de l’artiste maudit, est aujourd’hui un des peintres les plus cotés : en 2010, le Nu assis sur un divan (La Belle Romaine) a été adjugé pour 68,9 millions de dollars.
Nu assis (1916) |
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Nu endormi avec les bras ouverts (1917) |
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Le grand nu (1917) |
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Portrait de Jeanne Hébuterne (1918) |
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Autoportrait (1920) |
Tamara de Lempicka, née Maria Gorska (1898-1980), est une peintre polonaise issue d’un milieu aisé qui gagnera Paris à la suite de la révolution russe. Comme Modigliani, Tamara de Lempicka s’inspire des classiques (renaissance et néo-classicisme) pour la composition mais accentue fortement la sensualité de ses personnages.
Autoportrait (1927) |
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Portrait de la Duchesse de la Salle (1925) |
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L'esclave ou Andromède (1929) |
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La Musicienne (1929) |
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Jeune fille en vert (1927-29). (Jeune fille aux gants) |
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Portrait de Marjorie Ferry (1932) |
Une page entière est consacrée à Tamara de Lempicka.
Giorgio de Chirico (1888-1978) est un peintre italien qui s’installe à Paris en 1910. Son œuvre est imprégnée d’influence surréaliste et, dès 1911, Apollinaire en fera l’éloge. Sa « peinture métaphysique » nous fait pénétrer dans un monde onirique rendu inquiétant par la juxtaposition géométrique de l’ombre et de la lumière sous des ciels menaçants.
La Nostalgie de l’infini (1913) |
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Piazza d’Italia (1913) |
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The red Tower (1913) |
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Chant d'amour (1914) |
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