Jean-Honoré Fragonard
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Patrick AULNAS
Autoportrait
Jean-Honoré Fragonard. Inspiration, autoportrait (1769)
Huile sur toile, 80 × 64 cm, musée du Louvre, Paris
Biographie
Né à Grasse en 1732, Jean-Honoré Fragonard est le fils d’un garçon gantier. A l’âge de six ans, il quitte sa ville natale avec sa famille qui s’installe à Paris. Son goût pour la peinture apparaît très tôt et il commence par travailler avec Jean Siméon Chardin (1699-1779), peintre majeur de natures mortes et de scènes de genre. A quatorze ans, il rejoint l’atelier de François Boucher (1703-1770). Ces deux grands artistes lui permettront d’atteindre très rapidement une exceptionnelle maîtrise technique.
La Surprise ou la Rencontre (1771-72)
Huile sur toile, 318 × 244 cm, Frick Collection, New York.
Dès son retour en France, Fragonard est accueilli comme un peintre confirmé ; il obtient la reconnaissance de la Cour, des commandes publiques et un atelier au Louvre. Il parvient à une aisance financière que les troubles politiques de la fin du siècle n’affecteront guère. Mais Fragonard ne cherche pas, comme Boucher, à mener une carrière officielle : il se consacre délibérément à une clientèle d’amateurs d’art.
Jean-Honoré Fragonard. La Liseuse (1770-72)
Huile sur toile, 81 × 65 cm, National Gallery of Art, Washington.
Analyse détaillée
En 1769, il épouse Marie-Anne Gérard (1745-1823), peintre miniaturiste, originaire de Grasse, qui lui donnera la même année un premier enfant, Rosalie (1769-1788).
En 1773 et 1774, Fragonard s’engage comme guide du fermier général Pierre-Jacques-Onésyme Bergeret de Grancourt pour un voyage en Italie et en Europe centrale.
En 1780, naît un second enfant, Alexandre-Évariste Fragonard (1780-1850), qui deviendra lui aussi peintre. Pendant la période révolutionnaire, Fragonard est nommé conservateur du musée du Louvre par l’Assemblée nationale. En 1805, expulsé du Louvre par décret impérial, il est accueilli par un ami au Palais Royal.
Le 22 août 1806, il décède d’une congestion cérébrale.
La famille Fragonard comporte de nombreux artistes : sa femme, Marie-Anne Gérard, miniaturiste, sa belle-sœur, Marguerite Gérard (1761-1837), peintre intimiste avec laquelle il a réalisé des œuvres en collaboration, Alexandre-Evariste Fragonard, son fils, peintre et sculpteur, et Théophile Fragonard, son petit-fils (1806-1876), peintre, dessinateur et graveur.
Œuvre
Fragonard est un grand virtuose de la peinture, admiré par certains impressionnistes comme Renoir ou Monet. Il est capable d’appréhender tous les genres avec bonheur. Son œuvre se caractérise donc par l’éclectisme et si les traditionnelles scènes mythologiques et religieuses ne sont pas absentes, on y trouve également des portraits, des paysages et des scènes de genre. Ces dernières comportent parfois une dimension érotique qui a pu donner par le passé une image un peu sulfureuse de l’artiste.
Les hasards heureux de l’escarpolette (1767)
Huile sur toile, 81 × 64 cm, Wallace Collection, Londres.
Les paysages de Fragonard s’inspirent des grands peintres hollandais spécialisés dans ce genre et non du classicisme français.
Peintre emblématique du style rococo, qui touche à sa fin dans la décennie 1770, Fragonard infléchira son style vers plus de rigueur néoclassique à partir de la Révolution de 1789.
Scènes mythologiques et religieuses
Psyché montrant à ses sœurs les présents de l'amour (1753). Huile sur toile, 167 × 192 cm, National Gallery, Londres. Psyché est un personnage de la mythologie grecque. Fille d’un roi, d’une beauté exceptionnelle, elle suscite la jalousie d’Aphrodite, la déesse de l’amour, et se trouve confrontée à de multiples péripéties. |
Vénus et Cupidon (1760). Huile sur toile, 37 × 34 cm, collection particulière. Vénus est la déesse de l’amour dans la mythologie romaine (Aphrodite chez les Grecs). Cupidon, fils de Vénus, est le dieu de l’amour (Eros chez les Grecs) |
Renaud dans les jardins d’Armide (1763). Huile sur toile, 72 × 91 cm, musée du Louvre, Paris. « L’épisode évoqué dans ce tableau est tiré d’un épisode de La Jérusalem délivrée du Tasse, ouvrage paru en 1581. Le chevalier croisé Renaud, en route pour Jérusalem, est séduit par Armide, jeune sarrasine, dépitée d’avoir rendu amoureux tous les croisés sauf le jeune Renaud. Grâce à un sortilège, elle parvient à le rendre amoureux et le garde prisonnier de ses charmes, mais elle sera alors partagée entre l’amour qu’elle porte au jeune homme et la fureur d’avoir dû utiliser un charme pour parvenir à ses fins. » (Commentaire musée du Louvre) |
Corésus et Callirhoé (1765). Huile sur toile, 309 × 400 cm, musée du Louvre, Paris. Le titre d’origine est Le grand prêtre Corésus se sacrifie pour sauver Callirhoé. C’est avec ce tableau que Fragonard obtient son titre d’académicien en 1765. Il a choisi la peinture d’histoire que l’Académie situe au sommet des genres picturaux. L’œuvre, de dimensions imposantes, traite un sujet totalement original, qui n’avait jamais été représenté auparavant. Corésus aime passionnément la jeune Callirhoé, mais celle-ci ne lui renvoie que mépris et haine. Il demande vengeance à Bacchus, dont il est le grand prêtre, et celui-ci exige l’immolation de Callirhoé ou de quelqu’un qui s’offrirait pour elle. Personne ne se présente pour sauver Callirhoé. Corésus décide alors de se sacrifier pour elle. Le tableau de Fragonard représente l’instant où Corésus s’immole. L’œuvre fut unanimement appréciée et permit à Fragonard de faire une entrée triomphale à l’Académie. |
L’Adoration des Bergers (1775). Huile sur toile, 73 × 93 cm, musée du Louvre, Paris. Episode biblique concernant la naissance de Jésus-Christ à Bethléem. Les bergers proches de Bethléem sont informés par des anges de la venue du Sauveur. Ils se rendent à la crèche pour se prosterner devant l’Enfant Jésus. |
Jeux et escarpolettes
La représentation de jeux est une occasion de peindre des personnages en mouvement sur fond de paysages enchanteurs. Ces scènes reflètent le bonheur de vivre, l’insouciance et la frivolité, mais aussi parfois des jeux amoureux pleins de charme.
Entre 1775 et 1780, Fragonard reprendra le thème de La Balançoire, mais pour mettre l’accent sur le paysage. Ce tableau est l’un des plus beaux paysages de la peinture du 18e siècle.
La Bascule (1750-52). Huile sur toile, 120 × 94,5 cm, musée Thyssen-Bornemisza, Madrid. « Cette toile est le pendant du tableau du musée d’art de Tolède intitulé Colin-Maillard. Le tableau a été daté d’un stade précoce de la carrière de l’artiste, avant son premier voyage en Italie […] Le décor que Fragonard a choisi pour ces quatre personnages est un bosquet verdoyant à la végétation luxuriante […] Dans La Bascule, les formes, les mouvements et les gestes, ainsi que la couleur et la façon dont elle est appliquée, créent une image pleine de vitalité, où la jeune fille qui se balance avec élan est un beau modèle de dynamisme dû au jeu des diagonales. Son énergie s’étend de manière très naturelle au jeune homme qui la regarde avec perplexité, ainsi qu’aux deux enfants qu’il protège de son corps. Les touches sont fluides et les couleurs montrent une luminosité caractéristique du peintre. Cette toile apparaît comme un bon précédent de l’une des œuvres les plus célèbres de l’artiste : Les hasards heureux de l’escarpolette à la Wallace Collection à Londres. » (Commentaire musée Thyssen-Bornemisza) |
Le Colin-maillard (1751). Huile sur toile, 117 × 91 cm, Toledo Museum of Art, Toledo, Ohio. « Au XVIIIe siècle, le jeu du colin-maillard est devenu l'arène symbolique de la séduction, du hasard et des amusements amoureux (en rapport direct avec le concept « l'amour est aveugle »). Ludiquement érotique et sensuellement peinte, la scène de Jean-Honoré Fragonard se déroule à juste titre dans un jardin ; il développe le thème du carctère éphémère de l'amour juvénile en agrémentant sa composition de fleurs printanières. Clin d'œil au goût de l'aristocratie française du XVIIIe siècle pour les thèmes pastoraux romantiques, les personnages sont magnifiquement vêtus de vêtements rustiques, d’une propreté inattendue ; les chaussures de la femme sont même ornées de nœuds élégants. |
Les hasards heureux de l’escarpolette (1767). Huile sur toile, 81 × 64 cm, Wallace Collection, Londres. La composition de cette œuvre est magistrale avec, au centre, les roses et les blancs du personnage féminin sur fond de paysage luxuriant et vaporeux. Les deux diagonales représentent le mouvement : amant caché au pied de la statue, maîtresse sur la balançoire et cordes de la balançoire, d’une part, mari trompé, cordes d’impulsion et soulier de la femme qui s’envole, d’autre part. Ce tableau avait été commandé à Fragonard peu après son admission à l’Académie. Un courtisan souhaitait être représenté avec sa maîtresse comme un amant secret caché dans un buisson. A l’origine, un évêque devait pousser la balançoire de la jeune femme. Mais Fragonard recula devant cet aspect anticlérical qui pouvait lui être préjudiciable et remplaça l’ecclésiastique par le mari. La scène gagne ainsi une connotation plus galante, voire érotique, selon certains. |
La balançoire (1775-80). Huile sur toile, 215,9 × 185,5 cm, National Gallery, Washington. Fragonard reprend ici le thème de La Balançoire, déjà traité précédemment. Il met désormais l’accent sur le paysage. Ce tableau est l’un des plus beaux paysages de la peinture du 18e siècle. |
Fêtes galantes
En 1771, la maîtresse de Louis XV, Mme du Barry, demanda à Fragonard de peindre un cycle de tableaux pour le pavillon de Louveciennes (pavillon de musique de la comtesse) conçu par l’architecte Nicolas Ledoux et qui fut inauguré le 2 septembre 1771. Fragonard proposa quatre scènes sur le thème de « L’Amour réveillé dans le cœur d’une jeune fille ». Les tableaux furent installés à Louveciennes, mais Mme du Barry finit par les refuser au prétexte qu’ils ne s’accordaient pas avec le style néo-classique du pavillon. Le rococo était un peu passé de mode à cette époque et le néo-classique avait le vent en poupe. Fragonard conserva les tableaux qui sont aujourd’hui à New York (Collection Frick).
La Poursuite (1771-72). Huile sur toile, 318 × 216 cm, Frick Collection, New York. Trois jeunes femmes élégantes, somptueusement vêtues, profitent d'un après-midi de printemps ou d’été dans un parc. Apparaît soudain un très jeune homme, caché derrière un socle massif de pierre supportant une urne fleurie de roses. Il salue courtoisement les jeunes femmes avec son chapeau à la main et leur offre une rose. Cette soudaine apparition suscite l’effroi des demoiselles. Le peintre utilise une gestuelle appuyée pour évoquer leur émotion. |
La Surprise ou la Rencontre (1771-72). Huile sur toile, 318 × 244 cm, Frick Collection, New York. La jeune fille attend son prétendant dans un autre endroit du parc. Celui-ci a escaladé un mur pour la rejoindre et une échelle est visible à ses côtés. Sa compagne observe les alentours par crainte d’être surprise. |
L’Amant couronné (1771-72). Huile sur toile, 318 × 243 cm, Frick Collection, New York. Nul secret n’est désormais imposé. Les deux amoureux ont passé un long moment ensemble dans le parc et se sont intéressés à une partition musicale ouverte à leurs côtés. Un tambourin a été placé au-dessus de la partition. Un peintre apparaît même sur la droite, dessinant les deux protagonistes. |
La Lettre d’Amour (1771-72). Huile sur toile, 317 × 217 cm, Frick Collection, New York. La scène finale, La Lettre d'Amour, correspond à l’accomplissement de la relation amoureuse, marqué ici par le rapprochement des corps. Le jeune homme enlace la jeune femme lisant une lettre d’amour qu’il lui a adressée. Le couple est entouré de massifs de fleurs comme dans la scène précédente et une statue le domine sur la droite, représentant une déesse antique et Cupidon. La déesse pourrait être Héra déesse grecque du mariage et de la fécondité (Junon chez les romains). |
Ce registre comporte une grande diversité de thèmes et de styles.
Les Baigneuses (1761-65). Huile sur toile, 64 × 80 cm, musée du Louvre, Paris. « Après son retour d'Italie en 1761, l'artiste impécunieux travailla pour les amateurs d'une peinture friponne et sensuelle. Cette vision de nudités folâtres évoque celles de Boucher, le maître de Fragonard, ainsi que les corps plantureux de Rubens. Elle acquiert son originalité dans le dynamisme impérieux de la touche. » (Commentaire musée du Louvre) |
La Leçon de Musique (1769). Huile sur toile, 110 × 120 cm, musée du Louvre, Paris. « Le jeune professeur de musique courtise son élève : ce thème, souvent traité par les peintres hollandais, baigne ici dans une atmosphère de rêverie amoureuse. "Toile précoce et inachevée" ou "esquisse tardive", le tableau déroute encore les spécialistes. » (Commentaire musée du Louvre) |
La Lettre d’amour (1770). Huile sur toile, 83,2 × 67 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. « Chez Fragonard, si on le compare à Boucher, la finition est toute relative. Ici, sur un fond brun, Fragonard nuance la composition avec des bruns plus sombres, dessine et modèle avec la pointe de la brosse en utilisant des traits d’épaisseur variable. Les couleurs et le blanc sont confinés à des espaces très lumineux au centre de la toile : visage poudré de la jeune femme, robe et chapeau, surface du papier et siège, de même que les fleurs et le chien. Cette toile célèbre du début des années 1770 doit être considérée comme une scène de genre et non comme un portrait. » (Commentaire MET) |
Jeune Fille faisant jouer son chien sur son lit (1765-72). Huile sur toile, 70 × 87 cm, Fondation Cailleux, Paris. Fragonard a réalisé plusieurs variantes du thème de la très jeune fille jouant sur son lit avec son chien. Les jambes relevées et la présence caressante et ludique de l'animal permettent au peintre d'éveiller sensualité et érotisme. |
La Gimblette (1770-75). Huile sur toile, 89 × 70 cm, Alte Pinakothek. Munich. Sur certaines versions du tableau, la jeune fille tient d’une main une gimblette qu’elle tend au chien. Les gimblettes étaient de petites pâtisseries sèches en forme d’anneaux. Le terme gimblette a par la suite été utilisé pour désigner ces compositions, même lorsque la pâtisserie n’apparaît pas comme sur celle de Munich. |
Le Verrou (1776-79). Huile sur toile, 73 × 93 cm, musée du Louvre, Paris. Ce tableau a fait l’objet de longues dissertations, comme savent en faire les spécialistes, tant en ce qui concerne sa composition que sa symbolique, mais sans trouver d’accord sur sa signification exacte : scène d’amour ou de viol ? Peu importe au demeurant, l’essentiel étant dans l’esthétique de l’œuvre. Disons seulement que le consentement de la femme n’est pas très apparent…pour un non spécialiste. |
Portraits
Contrairement à ceux de François Boucher, qui s’intéressait aux parures des personnages et au cadre environnant, mais banalisait les visages, les portraits peints par Fragonard ont une forte expressivité.
Marie-Madeleine Guimard (1769). Huile sur toile, 82 × 65 cm, musée du Louvre, Paris. « Le portrait de cette toute jeune femme, probablement la danseuse Marie-Madeleine Guimard (1743-1816), se rattache à la série des figures de fantaisie créée par Jean-Honoré Fragonard autour de 1769. Elle donne l’impression de virevolter tout en prenant appui sur un entablement. » (Commentaire musée du Louvre) |
La Liseuse (1770-72). Huile sur toile, 81 × 65 cm, National Gallery of Art, Washington. Le thème de la lecture a souvent été utilisé par les peintres hollandais, par exemple Vermeer, comme un élément d’une scène de genre. Fragonard choisit le portrait, focalisant ainsi sur le personnage absorbé par sa lecture. En choisissant un fond sombre et uniforme contrastant avec le jaune citron et le blanc de la robe, le peintre illumine sa composition et concentre l’intérêt de l’observateur sur la figure de la jeune-fille. L’intérêt que prend le personnage à sa lecture nous donne l’impression de déranger, de troubler un moment de recueillement. Le thème de la liseuse sera repris bien souvent par la suite, en particulier par Berthe Morisot à la fin du 19e siècle. |
Jeune Ecolière (1775-78). Huile sur toile, 45 × 38 cm, Wallace Collection, Londres. « Ce tableau est un exemple typique des essais de Fragonard s’inspirant du style d'autres écoles ou peintres, en l’occurrence des œuvres hollandaises. Il rappelle Rembrandt par sa palette et sa touche, Ter Borch et Metsu par son sujet. La figure est comparable à des œuvres contemporaines de Greuze, Lépicié et Chardin, représentant des enfants plus ou moins studieux, reflétant le nouvel intérêt pour l'enfance apparaissant à cette période. » (Commentaire Wallace Collection) |
Fragonard et Marguerite Gérard
Fragonard a réalisé quelques tableaux en collaboration avec sa belle-sœur Marguerite Gérard, en particulier Le Baiser à la dérobée. On remarque nettement l’influence de Marguerite Gérard à la touche très lissée et aux contours précis que l’académisme du 19e siècle reprendra. Ce style est inspiré du peintre néerlandais Gabriel Metsu (1629-1667). Marguerite Gérard, plutôt oubliée aujourd’hui, connut une carrière de peintre couronnée de succès. Artiste de grand talent, ses tableaux concernent la vie de famille, les rituels féminins, les relations amoureuses.
« Les premiers pas et L’enfant chéri datent d’une période d’étroite collaboration entre Fragonard et Marguerite Gérard, son élève et belle-sœur. L’étanchéité du feuillage et des figures, ainsi que la structure compositionnelle suggèrent la formation académique de Fragonard, qui est encore plus évidente dans son dessin pour Les premiers pas, également dans les collections de Harvard Art Museums. Cependant, le rendu somptueux des tissus et la touche délicate sur le visage maternel révèlent la main de son élève, qui est devenue une artiste indépendante en 1790. Les deux tableaux célèbrent les joies de la maternité, un thème exploré dans les écrits de Jean-Jacques Rousseau. » (Commentaire Harvard Art Museums) |
Jean-Honoré Fragonard et Marguerite Gérard. Le baiser à la dérobée (1787). Huile sur toile, 45 × 55 cm, musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg. « La période tardive de Fragonard a été marquée par une étude attentive des maîtres hollandais du 17e siècle, dont l’influence se fait sentir dans ce chef-d’œuvre, Le baiser à la dérobée. La surface lisse et émaillée du tableau, les touches multiples utilisées pour traiter les détails avec une précision extrême rappellent incontestablement le travail des artistes néerlandais Metsu et Terborch. Fragonard représente avec délicatesse la texture de la surface et le matériau dont chaque objet est constitué. Pourtant, le sujet lui-même est une scène plaisante tirée de la vie, avec cette grâce et cette légèreté dans les mouvements des deux protagonistes, si typiques de l’art français de l’époque. La peinture s’inscrit nettement dans la mouvance du style rococo, déjà affecté par des tendances réalistes dans la seconde moitié du 18e siècle. (Commentaire musée de l'Ermitage) |
Commentaires
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- 1. Alix Le 29/09/2018
ce site met très bien en oeuvre la vie de Fragonard. il ma beaucoup servi pour mon exposée
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