Jean-Baptiste Perronneau
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Patrick AULNAS
Autoportrait
Jean-Baptiste Perronneau. Portrait d’homme (v. 1745)
Huile sur toile, 54 × 45,5 cm, musée des Beaux-arts de Tours.
Ce Portrait d’homme est généralement considéré comme un autoportrait.
Biographie
1715-1783
Formation de graveur et de pastelliste
Jean-Baptiste Perronneau est le fils d’Henri Perronneau (« bourgeois de Paris », d’après le contrat de mariage de l’artiste) et de Marie-Geneviève Frémont. Il naît à Paris en 1715 à une date qui n’est pas connue. Encore très jeune, il entre comme apprenti graveur chez Jean-François Cars (1661-1738), graveur originaire de Lyon dont le fils Laurent (1699-1771) devint un des graveurs les plus célèbres du siècle. Il doit sa première formation de peintre à Charles-Joseph Natoire (1700-1777), Premier Grand Prix de Rome en 1725 et directeur de l’Académie de France à Rome en 1751.
Après sa formation, Perronneau commence à travailler comme graveur, en particulier pour Gabriel Huquier (1695-1772), établi rue Saint-Jacques. On possède des estampes signées « j. b. Perronneau » à partir de 1738. Dans les années 1740, il entame sa carrière de portraitiste par des huiles ou des pastels, dont la mode avait été lancée au début du siècle par la vénitienne Rosalba Carriera.
L’entrée à l’Académie et les Salons
En 1746, Perronneau entre à l’Académie royale comme agréé sur présentation de plusieurs portraits au pastel. Le titre d’agréé, attribué sur présentation de « morceaux d’agrément », précédait de plusieurs années l’éventuelle admission comme membre de l’Académie sur présentation cette fois d’un « morceau de réception » qui devait être une œuvre de haut niveau. Le simple agrément permettait à l’artiste d’exposer au Salon officiel, ce que fit Perronneau dès 1746. Il continue d’exposer au Salon les années suivantes, mais sans être remarqué.
Diderot relate qu’au salon de 1750, deux portraits représentant le grand pastelliste Maurice Quentin de la Tour étaient exposés : un portrait réalisé par Perronneau et un autoportrait de Quentin de la Tour. Les amateurs d’art de l’époque encensèrent celui de Quentin de la Tour et méprisèrent l’autre. Selon Diderot, c’est Quentin de la Tour qui avait proposé à Perronneau de réaliser son portrait pour l’humilier publiquement. La malignité de Quentin de la Tour n’est pas prouvée mais celui-ci fut le portraitiste de la cour alors que Perronneau devint celui de la bourgeoisie.
En 1753, Perronneau présente ses deux morceaux de réception imposés par l’Académie : le portrait du peintre Jean-Baptiste Oudry (1686-1755) et celui du sculpteur Adam l’Aîné (1700-1759). Il est admis à l'Académie royale de peinture et de sculpture. Ces portraits suscitent enfin les louanges des connaisseurs. L’abbé Le Blanc écrit :
« Les différents portraits de M. Perronneau sont autant de preuves des progrès qu'il fait journellement dans son art. On voit qu'il cherche la nature en homme qui en connaît tout le prix. L’exemple de plusieurs peintres prouve que les yeux du corps ne suffisent pas pour l’apercevoir ; on ne la saisit bien qu'avec les yeux de l'esprit. Elle ne peut échapper à quelqu'un qui a tout celui qui fait le mérite de la touche de cet artiste. » (*)
Jean-Baptiste Perronneau. La petite fille au chat (1747)
Pastel sur parchemin, 47 × 38 cm, musée du Louvre, Paris.
Goût des voyages ou nécessité professionnelle ?
Désormais, les commandes affluent et l’artiste pense à s’établir. Le 9 novembre 1754, il épouse à l’église Saint-Barthélemy à Paris Louise-Charlotte Aubert, fille du miniaturiste François Aubert. En 1755, il envoie dix-huit portraits au salon. Mais, dès 1756, pour une raison inconnue, il commence à voyager en poursuivant activement son activité de peintre. En 1756, il est à Bordeaux, puis il revient à Paris en 1757 et expose plusieurs portraits au Salon. Ses voyages se poursuivent ensuite sans que l’on en connaisse le détail : il est à Lyon en 1759 pour réaliser des portraits et visite à cette occasion le nord de l’Italie, puis revient à Paris pour faire face à des difficultés patrimoniales. Il évoque celles-ci dans une lettre adressée à ses commanditaires de Lyon :
« Je ne vous ay point écrit aussi parce qu'étant arrivé à Paris, j'ay trouvé les affaires de famille pour des partages et arrérages de terre si embrouillé que j'ay esté obligé d'aller en Champagne où tout est terminé et arangé. J’y ai trouvé de la mauvaise foix, du moins de la négligence pour des orfelins, des maisons point loué depuis quatre ans, des réparations exorbitante, enfin le revenu depuis la mort de mon beau-père sans fruit. Quant à Paris, il n'i a point d'argent, beaucoup de manquemant de parolle de gens qui ne paient qu'en parti. » (*)
Le grand artiste ne maîtrise donc ni l’orthographe ni les questions financières. Tous ces voyages nuisent à la régularité de son travail et certains commanditaires attendent des années l’achèvement d’un portrait. Ainsi, le poète libertin Robbé de Beauveset (1714-1794) indique dans sa correspondance avec le dessinateur Aignan-Thomas Desfriches (1715-1800) :
« Mon bon ange me fit dernièrement faire au Luxembourg la rencontre de Perronneau. J’étais avec M. Thibout. Je ne manquai pas à me plaindre bien haut du martyre qu’il me fait souffrir, en me tenant depuis sept ans sur le chevalet, sans me donner le coup de grâce. Il sentit ce que cela voulait dire et, sur le champ le jour fut pris pour reprendre et continuer ma figure. » (*)
Au début de la décennie 1760, Perronneau fait un séjour de deux à trois ans en Hollande et n’expose à nouveau au Salon qu’en 1763. Une certaine accalmie apparaît au cours des années suivantes, le peintre acquérant même pour 16 000 livres une maison à la barrière de Montreuil, devant faire fonction de résidence d’été (le salaire d’un journalier est d’un peu plus d’une livre par jour). Sa femme met au monde un fils en 1766 et un second en 1773.
Puis Perronneau reprend ses pérégrinations en France (Bordeaux, Lyon) et à l’étranger (Pays-Bas). C’est au cours d’un séjour en Hollande qu’il décède à Amsterdam le 19 novembre 1783. Il est inhumé dans cette ville au cimetière de Leyde.
Jean-Baptiste Perronneau. Jacques Cazotte (1760-65)
Huile sur toile, 92 × 73 cm, National Gallery, Londres.
Analyse détaillée
Œuvre
Jean-Baptiste Perronneau fut considéré comme un artiste de second ordre à son époque. Il devait soutenir, dans la technique du pastel, la concurrence du prestigieux Maurice Quentin de la Tour, peintre de la cour. Il ne parvint jamais à égaler ce maître dans l’esprit de ses contemporains et dut se contenter de commanditaires principalement issus de la haute bourgeoisie commerçante ou de la noblesse de robe. Mais si Perronneau est moins minutieux que de la Tour dans la finition de ses tableaux, il a, tout autant que lui, le génie du portrait. Il choisit une dominante chromatique, en décline de multiples nuances et lui associe parfois des couleurs complémentaires ou des blancs pour donner de l’éclat à la composition.
Ainsi, le chef d’œuvre du musée du Louvre, Mme de Sorquainville, combine dans la robe les ocres, le bleu et le blanc.
Jean-Baptiste Perronneau. Portrait de Madame de Sorquainville (1749)
Huile sur toile, 101 × 81 cm, musée du Louvre, Paris.
De la Tour, comme Élisabeth Vigée Le Brun, valorisait ses modèles, parfois à l’excès, pour obtenir une belle œuvre d’art selon les critères de l’époque. Perronneau ne peut laisser de côté cet aspect s’il veut obtenir des commandes, mais il cherche davantage à saisir la psychologie des personnages. Un sourire à peine esquissé apparaît parfois sur le visage, mais l’artiste insiste surtout sur le statut social par un port de tête hautain, et parfois dédaigneux, qui manifeste l’appartenance à une petite élite.
Il est assez étrange de constater que le ressenti des commanditaires pour leur portrait devait être très positif alors que le nôtre l’est aujourd’hui beaucoup moins. Une certaine vérité nous est ainsi transmise sur la psychologie des bourgeois du 18e siècle qui apparaissent nettement moins sympathiques que les aristocrates de Vigée Le Brun.
Pastels
Jean-Baptiste Perronneau. Fillette avec un chaton (1743-45). Pastel sur papier, 59,1 × 49,8 cm, National Gallery, Londres. La National Gallery présente le tableau comme « probablement par J.-B. Perronneau ». « Bien que portant la signature de l’artiste et la date de 1745, le tableau a été considéré comme une imitation ultérieure de Perronneau, en raison d’une certaine approximation dans le traitement de l’anatomie et d’un excès de charme caractéristique des portraits d’enfants français du XVIIIe siècle. Il est cependant possible qu’il s’agisse d’un original. La fillette, qui n’a pas été identifiée, a pris une pose définie par l’artiste, celle du chaton dépendant de la fillette. Le naturel apparent du portrait relève en réalité de l'artifice. Un chat figure parfois dans les portraits d’enfants comme symbole de la nature sauvage faisant intrusion dans l’innocence de l’enfance. » (Commentaire National Gallery) |
Jean-Baptiste Perronneau. Portrait de Laurent Cars (1745). Pastel sur papier 58 × 49 cm, musée du Louvre, Paris. « Perronneau fréquenta d’abord l’atelier du graveur Laurent Cars avant de poursuivre sa formation chez Natoire et finalement d’embrasser la carrière de portraitiste qui lui assura une notoriété durable. Ce portrait de son ancien maître fut exposé au Salon de 1759. » (Commentaire musée du Louvre) |
Jean-Baptiste Perronneau. Portrait du graveur Gabriel Huquier (1747). Pastel sur papier, 63 × 53 cm, musée du Louvre, Paris. « Graveur mais aussi éditeur et marchand d’estampes, Huquier fut également collectionneur. Ce portrait, exécuté en février 1747, fut exposé au Salon de la même année, et est l’un des plus anciens conservés de Perronneau. » (Commentaire musée du Louvre) |
Jean-Baptiste Perronneau. La petite fille au chat (1747). Pastel sur parchemin, 47 × 38 cm, musée du Louvre, Paris. « Ce portrait de jeune fille fut exécuté en octobre 1747, huit mois après celui de son père, le graveur Gabriel Huquier exposé à côté. Le portrait (disparu) de son frère "tenant un lapin" fut présenté au Salon de la même année. » (Commentaire musée du Louvre) |
Jean-Baptiste Perronneau. Portrait d'Aignant Thomas Desfriches (1751). Pastel sur papier, 60 × 50 cm, musée des Beaux-arts d’Orléans. Thomas Desfriches (1715-1800) est un dessinateur orléanais de paysages et scènes de genre. Perronneau a séjourné plusieurs fois à Orléans et a réalisé les portraits de plusieurs membres de la famille Desfriches. Le dessinateur est représenté avec un carton à dessin, en tenue de soie bleue et foulard de Madras. Le demi-sourire et le regard instaure immédiatement un dialogue visuel avec l’observateur. |
Jean-Baptiste Perronneau. Olivier Journu (1756). Pastel sur papier, 56 × 47 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. Olivier Journu (1724-1764) appartient à une riche famille de négociants et armateurs bordelais qui commandèrent plusieurs pastels et huiles à Perronneau. « Le premier fut ce portrait de Bernard, dit Olivier, né en 1724. Sa mâchoire carrée et ses sourcils noirs sont typiques des Journu ; ses yeux turquoise et brillants sont inhabituels. Sa pose est légèrement penchée. Bien qu’aucune expression n’apparaisse, il semble être très conscient de l'impression qu'il produit. » (Commentaire Metropolitan Museum of Art) |
Jean-Baptiste Perronneau. Marquis de Marigny (1758). Pastel sur papier, 64 × 50 cm, Nationalmuseum, Stockholm. Abel-François Poisson de Vandières (1727-1781) est le frère de Jeanne-Antoinette Poisson, favorite de Louis XV, qui devient en 1745 marquise de Pompadour. En 1751, il est nommé directeur général des Bâtiments du roi et, à ce titre, a la responsabilité de la surveillance des travaux et décorations commandées par le souverain. Il exerce alors une influence artistique notable. Réputé susceptible et ombrageux, il apparaît bien ainsi sur le portrait de Perronneau. |
Jean-Baptiste Perronneau. Portrait de Pierre Clément Raguenet (1765). Pastel sur papier, 61 × 50 cm, musée des Beaux-arts d’Orléans. Pierre Clément Aignan Raguenet de Saint-Albin (1732-1791) appartient à une famille de riches raffineurs de sucre d’Orléans. |
Jean-Baptiste Perronneau. Monsieur Tassin de La Renardière (1765). Pastel sur papier, 67 × 54 cm, musée du Louvre, Paris. « Augustin Prosper Tassin de La Renardière fut lieutenant à la Capitainerie des chasses de Sologne, échevin d'Orléans en 1777-1778 et secrétaire du Roi en 1781. Lors du même séjour à Orléans, Perronneau peignit aussi au pastel Mme de la Renardière ainsi que sa sœur – portrait exposé au Salon de 1765 – et son beau-frère. » (Commentaire musée du Louvre) |
Jean-Baptiste Perronneau. Jeune femme en robe jaune avec rubans bleus (v. 1767). Pastel sur papier, 61 × 50 cm, National Gallery of Art, Washington. Le modèle n’est pas identifié. |
Jean-Baptiste Perronneau. Portrait de Charles le Normant du Coudray (1769). Pastel sur papier, 62 × 48 cm, musée Cognacq-Jay, Paris. Charles Le Normant du Coudray (1712-1789) est un bibliophile d’Orléans, conseiller et procureur du roi. Il tient de la main droite un portefeuille avec l’inscription "Recueil d'estampes" qui souligne sa qualité d'érudit et de collectionneur. Ce pastel a été exposé au Salon de 1769. |
Huiles
Jean-Baptiste Perronneau. Portrait d'un garçon avec un livre (v. 1740). Huile sur toile, 63 × 42 cm, musée de l’Ermitage, Saint Pétersbourg. « Alors que la plupart des artistes français au 18e siècle respectaient le formalisme rigoureux du portrait de cour, Perronneau était l’un des rares à adhérer à des principes réalistes. La fragilité apparente de la jeunesse, le regard vif exprimant l’effort pour comprendre un texte ou une idée complexe, révèlent le monde intérieur de l’enfant. La gamme des couleurs douces et un peu ternes rappelle la technique du pastel que préférait Perronneau. Au Salon de 1746, cette peinture a été décrite comme "portrait d'un jeune écolier, le frère de l'auteur, tenant un livre", ce qui explique la chaleur et la tendresse de la représentation par l'artiste de ce garçon mince et pâle. » (Commentaire musée de l’Ermitage) |
Jean-Baptiste Perronneau. Charles-François Pinceloup de la Grange (1747). Huile sur toile, 65 × 54 cm, J. Paul Getty Museum, Los Angeles. « Habillé élégamment et portant une perruque poudrée, Charles-François Pinceloup de la Grange soulève légèrement la tête et regarde vers les lointains. Membre de la noblesse d'Orléans, Pinceloup de la Grange venait de recevoir plusieurs titres officiels prestigieux. Ce tableau et son pendant représentant son épouse ont peut-être été réalisés pour célébrer cette réussite. » (Commentaire J. Paul Getty Museum) |
Jean-Baptiste Perronneau. Magdaleine Pinceloup de la Grange, née de Parseval (1747). Huile sur toile, 65 × 52 cm, J. Paul Getty Museum, Los Angeles. « Tournée vers la gauche, Magdaleine Pinceloup de la Grange regarde au loin. Sa robe raffinée est enrichie de fleurs, de rubans et de perles. Mais Magdaleine ne semble pas aussi à l'aise que son mari, Charles-François, dans le portrait complémentaire. Elle est assise avec raideur, le dos parallèle au dossier de la chaise, mais ne le touchant pas tout à fait. De ses deux mains Magdaleine tient un grand chat gris-bleu qui regarde l’observateur. Du fait de sa grande taille et de sa coloration particulière, ce chat peut être considéré comme un chartreux, l’une des races françaises les plus anciennes et les plus appréciées. Jean-Baptiste Perronneau a placé nos compagnons félins dans plusieurs de ses portraits féminins afin d’accentuer l'élégance et la sophistication de ses modèles. » (Commentaire J. Paul Getty Museum) |
Jean-Baptiste Perronneau. Mademoiselle de l’Épée (1748). Huile sur toile, 55 × 44 cm, collection particulière. Le tableau a été exposé au Salon de 1748. Marie-Françoise de L'Épée (1709-1763) est la fille de Charles- François Lespée, architecte du Roi, et de Françoise-Marguerite Varignon. Elle est appelée la jeune sur le livret du Salon pour la distinguer de sa mère, toujours vivante en 1748. Son frère, Charles-Michel (1712-1789) n'est autre que le fameux Abbé de L'Épée qui, plus tard, perfectionnera l'utilisation d'un langage des signes pour les sourds-muets. |
Jean-Baptiste Perronneau. Portrait de Claude Houbronne d'Auvringhen (1748-50). Huile sur toile, 82 × 65 cm, musée des Beaux-arts de Tours. « Ce portrait fait partie des belles découvertes apparues à l'occasion de la publication du catalogue Peintures françaises du XVIIIe siècle, la restauration ayant permis en effet de reconnaître dans cette œuvre, jusqu'alors anonyme, la manière de Perronneau. Claude Houbronne d’Auvringhen (Boulogne 1682-1767), appartient à une famille de juristes et de hauts fonctionnaires du Boulonnais. Anobli en 1742 il reçoit l'ordre de Saint-Michel quatre ans plus tard, décoration qu'il porte ici en écharpe. Il est vraisemblable que Jean-Baptiste Perronneau se soit arrêté à Boulogne au cours de l'un de ses nombreux voyages en Hollande et qu'il ait fait ce portrait à cette occasion. » (Notice base Joconde) |
Jean-Baptiste Perronneau. Portrait de Madame de Sorquainville (1749). Huile sur toile, 101 × 81 cm, musée du Louvre, Paris. Madame de Sorquainville, épouse d’un conseiller au parlement de Rouen, a alors 52 ans. La pose élégante a été étudiée par l’artiste, en particulier le bras gauche posé sur un coussin et les mains qui se superposent. Comme très souvent chez Perronneau, un léger sourire apparaît sur le visage, créant une sorte de complicité avec l’observateur. Ce portrait intimiste d’une femme de la noblesse de robe (en réalité une bourgeoise de province) est traité avec des couleurs douces. |
Jean-Baptiste Perronneau. Portrait de Jean-Baptiste Oudry (1753). Huile sur toile, 131 × 105 cm, musée du Louvre, Paris. Le peintre J.-B. Oudry, spécialisé dans les scènes de chasse et les natures mortes animalières, est présenté accoudé au dossier d’un fauteuil et la palette à la main. Un chevalet figure en arrière-plan. Le modèle semble scruter une scène à représenter. Les étoffes ont été traitées avec une grande minutie. Ce tableau fut le morceau de réception de Perronneau à l’Académie. |
Jean-Baptiste Perronneau. Jacques Cazotte (1760-65). Huile sur toile, 92 × 73 cm, National Gallery, Londres. « Cette huile est généralement considérée comme le chef-d’œuvre de Perronneau pour cette technique, le modèle d’une rare expressivité ayant été rendu avec éclat et vivacité. Cazotte (1719-1792) a été administrateur naval, passant les années 1747 à 1759 en grande partie à la Martinique. Ses centres d’intérêt principaux étaient littéraires et il fut reconnu à son époque pour ses poèmes et ses romans ainsi que pour son esprit. Il a été guillotiné pendant la Révolution française. Le portrait de Perronneau est atypique car il montre le modèle se détournant du spectateur comme s’il était en conversation animée avec une personne à sa droite. La vivacité de l’expression est soulignée par le traitement remarquable du vêtement rose, manteau déboutonné et chapeau triangulaire noir caché sous le bras gauche du modèle. » (Commentaire National Gallery) |
Jean-Baptiste Perronneau. Portrait de Daniel Jousse (1765-67). Huile sur toile, 80 × 64 cm, musée des Beaux-Arts, Orléans. Daniel Jousse (1704-1781) est un juriste d’Orléans, auteur d’une vingtaine d’ouvrages de droit et ami du grand jurisconsulte Pothier. |
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(*) Maurice Tourneux, Jean-Baptiste Perronneau (1903), Gazette des Beaux-arts.
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